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Oran à la quête d’un tourisme gastronomique

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  • Oran à la quête d’un tourisme gastronomique

    La capitale de l’Ouest a connu de grands changements en matière de structures d’accueil touristiques ces deux dernières décennies. Beaucoup de réalisations ont été effectuées dans le domaine de l’hôtellerie et de la restauration, notamment. Mais cela ne s’est pas toujours fait dans les règles de l’art, ni selon les normes requises en matière de tourisme balnéaire notamment.

    L’exemple le plus frappant est, sans nul doute, la zone d’expansion touristique ZET de Cap Falcon qui a connu un sort, pour le moins, invraisemblable. Etant à l’origine d’une spéculation foncière impressionnante, la ZET de Cap Falcon a fini par accoucher d’une zone moribonde où les normes ne sont pas respectées et où les prestations varient du mauvais au pire. Les complexes, dans une grande majorité, après quelques années de service, voient leurs structures tomber en ruine et leurs installations en proie à l’érosion.

    Sans doute, ces investissements ont été consentis sans études de fonctionnement préalables et encore moins d’études de maintenance et d’entretien. Du coup, les différents complexes réalisés depuis quelques années déjà offrent l’aspect d’une zone vétuste et délabrée. S’il est vrai que certains ont réussi à édifier des complexes prestigieux offrant des prestations dignes des grands complexes de la Côte d’Azur ou autre, pratiquant pour cela des prix hors de portée pour les nationaux, d’autres se sont carrément laissés aller à la facilité.

    L’un à côté de l’autre, ces complexes offrent des prestations, pour le moins, inadaptées aux besoins d’une clientèle de plus en plus portée sur le prestige et la qualité de la prise en charge. Aux Pins d’or, El Djawhara ou encore dans les petits hôtels trois et quatre étoiles qui ont essaimé sur la corniche oranaise, notamment à Aïn El Turck et à Cap Falcon, les prestations restent en deçà des attentes d’une clientèle cosmopolite, composée, entre autres, d’émigrés venus se ressourcer dans le pays.

    En plus, s’il est vrai que beaucoup de familles algériennes venues des quatre coins du pays affluent sur ces complexes tout au long de la saison estivale, de plus en plus d’entre elles préfèrent se rabattre sur les particuliers pour la location des villas, maisons de maître ou encore des appartements pas très loin de la plage. C’est ainsi que les petits villages situés sur le flanc et en contrebas de la montagne qui sillonne la corniche ont retrouvé leur attractivité d’antan, à l’époque coloniale.

    A 6 000 DA la nuitée, une suite climatisée d’un espace de moins de 20 m² comprenant un salon, une chambre, une salle de bains, et une petite terrasse n’offre pas les commodités requises en matière de repos, de détente et de dégustation de la gastronomie algérienne ou autre. Des bungalows non équipés sont proposés pour la même somme, avec une piscine et des attractions au cours du mois d’août, à savoir des DJ et autres soirées animées.

    Ces constructions sont, chaque année, réquisitionnées par la Sonatrach qui prend même les hôtels de la ville, ou encore par la CNEP et d’autres sociétés pour leurs personnels. Dans la zone de la plage les Andalouses, de petits complexes touristiques se sont édifiés dans une anarchie urbaine totale. Des hôtels et des suites sont proposés à des prix astronomiques. Le seul avantage, c’est l’emplacement de ces derniers.

    Pieds dans l’eau, ces structures qui font de l’ombre au complexe renommé les Andalouses et proposent de petites suites à 210 000 DA la quinzaine. Ces complexes ne proposent, en fait, que l’hébergement. La restauration reste, ainsi, le parent pauvre des investissements consentis jusque-là. Des restaurants ressemblant davantage à des gargotes proposent, malgré tout, des plats algériens qui font la joie des visiteurs et des touristes.

    Comprenant la vitalité de ce secteur névralgique et le besoin exprimé en matière de lits d’accueil et d’hébergement à Oran, certains particuliers n’ont pas attendu que l’Etat leur vienne en aide. Ils ont acheté des villas sur les sites desquels ils ont édifié, tant bien que mal, des hôtels aux prestations discutables le plus souvent. A Coralès, Bousfer Plage, Trouville, Bouisseville, Paradis Plage, etc., des hôtels écument les plages, offrant de piètres prestations d’hébergement. Le problème des investisseurs dans ce domaine étant la basse saison où la fréquentation est quasi inexistante.

    Du coup, certains colmatent les brèches en baissant les prix pour les rendre attractifs. De plus, certains patrons de complexes inconscients vont jusqu’à renvoyer du personnel pour le réduire à sa plus simple expression. Ce qui implique une importante dégradation des lieux pendant plus de neuf mois de l’année. L’investissement dans le tourisme balnéaire à Oran a beaucoup à apprendre des expériences de nos voisins marocains et tunisiens.

    Espérons que les futurs complexes encore en chantier dans la ZET de Cap Falcon ne seront pas une réplique de ce qui existe déjà.

    Par la Tribune
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