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Diplomatie olympique à Pékin autour de l'Ossétie du Sud

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  • Diplomatie olympique à Pékin autour de l'Ossétie du Sud

    A peine les premières médailles décernées samedi, les jeux Olympiques de Pékin ont vite retrouvé le terrain politique, avec au premier plan le chef du gouvernement russe Vladimir Poutine et le président américain George W. Bush, sur fond de guerre en Ossétie du Sud.

    Dans la bataille pour la suprématie de ces XXIXe Olympiades, la Chine a pris un avantage psychologique en glanant l'or en haltérophilie et dans l'épreuve du pistolet à 10 m, au lendemain d'une cérémonie d'ouverture exceptionnelle. La Russie a elle enlevé l'argent au tir à la carabine avant que M. Poutine ne rencontre le président chinois Hu Jintao. Mais c'est une autre bataille que le chef du gouvernement russe avait à l'esprit samedi. Celle qui se joue en Ossétie du Sud.

    Cette "dangereuse escalade" alarme "profondément" le président américain George W. Bush, qui a réclamé samedi la fin immédiate des combats et l'arrêt des bombardements russes. "Les attaques se produisent dans des régions de Géorgie éloignées de la zone de conflit en Ossétie du Sud. La violence menace la paix régionale", a-t-il dit."La Géorgie est un pays souverain et son intégrité territoriale doit être respectée", a ajouté le chef d'Etat américain, qui avait discuté vendredi avec Vladimir Poutine à Pékin, aucune information ne transpirant de cette entrevue. "Nous appelons à un arrêt des bombardements russes et à un retour de la part des parties concernées au statu quo du 6 août", a-t-il poursuivi.

    M. Bush s'est par ailleurs entretenu samedi soir avec ses homologues russe et géorgien Dmitri Medvedev et Mikheïl Saakachvili.

    La Géorgie a déclenché dans la nuit de jeudi à vendredi une offensive militaire contre cette république rebelle pro-russe, terre d'affrontement entre les forces géorgiennes et russe depuis la chute de l'URSS.

    Avant l'ouverture des JO, Vladimir Poutine promettait des "mesures de rétorsion". Samedi, Poutine et Hu se sont rencontrés pour évoquer officiellement "l'amitié russo-chinoise". Rien n'a filtré sur d'éventuels échanges à propos de l'Ossétie du Sud. Peu avant, la Chine avait appelé à un cessez-le-feu entre la Russie et la Géorgie, exhortant les deux parties à "résoudre leurs différences par le dialogue". L'ancien président russe, qui n'a pas écourté son séjour, devait repartir comme prévu samedi dans la journée pour Moscou et n'avait pas l'intention de s'exprimer publiquement. Son successeur, Dmitri Medvedev, a dit samedi qu'une opération militaire était en cours dans la région en Ossétie du Sud en vue de "contraindre la partie géorgienne à la paix".

    Par la voix de sa porte-parole, Giselle Davies, le Comité international olympique (CIO) a souligné que les hostilités en Ossétie du Sud étaient "contraires aux idéaux olympiques".

    Samedi matin, M. Bush avait d'abord fait ce qu'il se promettait depuis longtemps pour son séjour chinois: dévaler les pentes du parcours olympique de vélo tout-terrain.

    La journée des Américains a été endeuillée par le meurtre d'un touriste tué par un Chinois, en pleine journée dans le coeur historique de Pékin.

    Dimanche, le président américain retrouvera son homologue chinois Hu Jintao et le Premier ministre Wen Jiabao, nouvelle preuve que la politique et la diplomatie sont difficilement dissociables de ces Jeux. Dès ses premières heures sur le sol pékinois, M. Bush avait plaidé à nouveau pour la liberté d'expression en Chine.

    Il ne serait pas surprenant qu'il revienne sur le sujet avant la fin de son séjour durant lequel il assistera à un office dans un temple protestant et parlera de liberté religieuse. Mais bien d'autres questions internationales, outre celle de l'Ossétie du Sud, occuperont ses entretiens avec les dirigeants chinois, telle la tension persistante dans la péninsule coréenne.

    Par AFP
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