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La menace du GSPC en Algérie

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  • La menace du GSPC en Algérie

    «Si nous arrivons à neutraliser ce qui reste des groupes de Zemmouri et de Thenia, nous pourrons dire que la capitale est définitivement sécurisée», clame un haut gradé qui a une vision précise sur les capacités de nuisance des islamistes armés.
    Il s’explique : «Il y a des terroristes originaires des quartiers de la zone de Bachdjarah, Bourouba et Baraki qui sont enrôlés au sein de certaines seriates de la wilaya de Boumerdès.» On peut déduire qu’aucune action criminelle ne sera menée dans la capitale sans l’aide de ces éléments.

    D’autres sources nous ont confirmé la présence de ces terroristes dans les maquis de Thenia, Zemmouri, Aït- Amrane, Si Mustapha. Ils auraient fui la capitale à la suite des terribles attentats à la bombe contre le Palais du gouvernement. «Selon ce que nous savons d’eux, ils ne sont pas particulièrement aimés par leurs acolytes de la wilaya de Boumerdès. Ils sont victimes de régionalisme et sont isolés», nous confie une source militaire. Effectivement, les capacités de nuisance des groupes armés qui écument les localités de la région centre du pays s’amenuisent. Le nombre d’attentats enregistrés ces derniers mois et leur nature sont des indicateurs probants soutenant cette assertion. Selon le schéma du GSPC, il y a 3 katibates qui sont déployées dans la zone allant du nord-est de la wilaya de Tizi-Ouzou jusqu’aux quartiers populaires de l’est d’Alger. Pour l’heure, la plus dangereuse est celle dont le reste des effectifs sont disséminés à travers les communes de la wilaya de Boumerdès allant de Zemmouri jusqu’à Aït-Amrane en passant par Thenia, Si Mustapha, Souk El Hed. Les plus dangereux de cette phalange sont les éléments de la seria de Zemmouri et le groupe de Thenia dont l’émir est, selon nos informations, un certain Gouri Abdelmalek. Cette katiba a, à sa tête, un certain Belkacem Sid-Ali, alias Khaled Abou Amine, âgé de 32 ans et originaire de la gare d’Aomar, une localité de la wilaya de Bouira. Il est considéré par les services de sécurité comme un élément radical opposé à la loi portant réconciliation nationale. Plusieurs responsables nous ont affirmé que cette phalange, El Arqam, ne compte désormais qu’une vingtaine de terroristes mais qui sont néanmoins redoutables et peuvent encore causer des dégâts. Les responsables sécuritaires estiment que le commandement du mouvement armé s’appuie sur les éléments de cette phalange pour des actions autour de la capitale. Dans le territoire allant de la ville des Issers, dans la wilaya de Boumerdès, jusqu’à Tigzirt, dans le nord de la wilaya de Tizi-Ouzou, activent quelque 120 terroristes de la katiba El Ansar. Ce groupe est principalement chargé du financement du GSPC. Il aide, par ailleurs, les autres groupes de la Haute-Kabylie à mener des activités criminelles. Les terroristes de la phalange El Ansar sont en quelque sorte spécialisés dans les activités liées aux enlèvements, au racket des fellahs et pillage de sable. Les groupes locaux qui la composent commettent leurs forfaits dans le triangle Dellys—Cap- Djinet—Sidi-Daoud où circulent des centaines de milliards provenant de l’agriculture, du vol de sable et d’autres activités économiques plus ou moins licites. Cependant, depuis la disparition de son fondateur, Sadaoui Abdelhamid, de Harek Zoheir et des principaux éléments du groupe de Bordj- Menaïel, cette phalange a perdu de son influence au sein du commandement du GSPC. A l’ouest de la zone 2, sur le territoire d’une partie de la capitale et l’ouest de la wilaya de Boumerdès, il ne reste, selon les estimations de plusieurs sources sécuritaires, qu’une dizaine d’éléments de la katiba El Feth, à leur tête le dangereux Betitraoui. Fort heureusement, depuis l’élimination de son bras droit, Ould Arbi, un émir originaire de Corso, il n’a plus donné signe de vie. Cette katiba avait, rappelons-le, apporté, avec la complicité de quelques terroristes de la ville de Reghaïa, son aide pour l’organisation de la série d’attentats à la voiture piégée qui ont touché la capitale et sa périphérie. De manière générale, les services de sécurité considèrent que la grande majorité des terroristes encore en activité dans le centre du pays sont d’un âge jeune. Ils sont victimes des défaillances du système scolaire, pense-t-on. «La plus grande part sont d’anciens fellahs ou activaient dans les bandes de pilleurs de sable», nous dit un officier. Ils n’ont donc pas les capacités de comprendre un discours politico-religieux, encore moins ce qu’est une stratégie militaire. Ils ne sont que de la chair à canon, des souffre-douleur et des objets sexuels pour les émirs. Certains se font éliminer dès les premiers mouvements en tentant commettre des actes criminels. Les deux terroristes abattus dans la périphérie de la ville de Boudouaou en cours de semaine sont des exemples concrets. Marginaux, montés au maquis il y a moins de 2 ans, les deux terroristes ont été neutralisés dès leur première sortie. «Certains sont montés au maquis pour ramasser une fortune en un temps record ou par esprit de vengeance, parce que l’un des leurs a été abattu au maquis», nous dira un second officier. «Dès lors, qu’est-ce qui entrave les redditions massives de ces terroristes ?», avions-nous osé demander à ces officiers. «Il y a des redditions, mais pour des raisons de sécurité, elles ne sont pas médiatisées. Cependant, lorsque ces jeunes sont induits en erreur et qu’ils intègrent un groupe terroriste, ils sont épiés. Ils n’ont plus droit aux visites familiales ni aux contacts téléphoniques. Ces contacts se déroulent uniquement en présence d’autres terroristes. » Ce qui complique les appels de la famille en vue d’une reddition.

    Ali F. Le Soir d'Algérie
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