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Une nouvelle flambée du pétrole n'est pas exclue

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  • Une nouvelle flambée du pétrole n'est pas exclue

    En moins d'un mois, le baril de pétrole, que certains voyaient à 200 dollars d'ici la fin de l'année, a perdu plus de 32 dollars, mais une nouvelle flambée n'est pas exclue en cas de crise iranienne par exemple, avertissent les analystes. De 147,27 dollars le 11 juillet, le baril de pétrole est passé à environ 115 dollars vendredi à New York.

    Il s'est ainsi déprécié de plus de 21% en l'espace de quatre semaines. Dans la foulée, la plupart des prix des matières premières, qui ont bénéficié du boom de l'or noir, sont descendus de leurs sommets : l'once d'or est passée de 1 000 à 800 dollars, les denrées agricoles ont lâché entre 25 et 40% et le litre d'essence à la pompe a perdu environ 6%. "Le pétrole est à un tournant. S'il est exagéré de parler de l'éclatement d'une bulle, parce qu'il n'y en a jamais eu une, on peut dire qu'on assiste à une pause", affirme Ellis Eckland, analyste indépendant basé à Chicago. Pour James Williams de WTRG Energy, la loi de l'offre et de la demande a repris le dessus. "Les investisseurs tiennent enfin compte du ralentissement économique mondial. La baisse des prix va se poursuivre", juge-t-il.
    L'affaiblissement de la croissance économique affecte de manière importante la consommation énergétique dans les pays industrialisés, font observer les analystes. Cette tendance devrait s'étendre dans les pays émergents où la remise en cause des subventions sur les carburants va contraindre les consommateurs à moins remplir leurs réservoirs. A l'inverse, les stocks pétroliers, qui avaient fondu au début de l'année, sont en train de se reconstituer. Premier consommateur mondial, les Etats-Unis voient leurs réserves de brut s'étoffer depuis quelques semaines. Les scénarios, désastreux pour l'économie mondiale, qui évoquaient un baril à 200 dollars dans les six mois à venir, sont désormais remplacés par une fourchette plus modeste: entre 80 et 110 dollars le baril à la fin de l'année. Mais le retour au premier plan des problèmes sur les approvisionnements énergétiques pourrait de nouveau sonner un renchérissement des prix, mettent en garde les analystes. Une escalade des tensions entre les Etats-Unis et l'Iran sur le programme nucléaire de Téhéran, pourrait, en effet, remettre en cause le matelas des réserves mondiales jugé étroit, relève Antoine Halff de Newedge Group. L'Iran, deuxième producteur au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), a averti qu'il fermerait le détroit d'Ormuz par où transitent 40% des exportations mondiales de brut si ses intérêts étaient menacés. Une menace réitérée samedi par le commandant des forces terrestres du corps des gardiens de la Révolution islamique, Mohamad Jafar Assadi, qui a averti que les prix mondiaux du pétrole grimperont si l'Occident lance une agression contre l'Iran dans le but de détruire son infrastructure nucléaire. «Ces dernières années le baril de pétrole a déjà augmenté sans raisons visibles, passant de 12 à plus de 120 dollars. Alors calculez vous-mêmes ce qui arrivera si les ennemis commettent cette bêtise (une agression contre l'Iran) et si l'Iran est obligé de se défendre», a indiqué le général dans un entretien à l'agence d'information iranienne Fars. Selon le responsable iranien, jusqu'à 60% du pétrole consommé dans le monde passe par le Golfe persique. «Si les ennemis se décident à cette folie, qu'ils sachent qu'un malheur arrivera à ces ressources énergétiques d'une très grande importance pour le monde entier», a-t-il fait observer.

    Synthèse Rachid N. Le Maghreb
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