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Maroc: Tassement des exportations du textile
Les exportations de vêtements confectionnés ont atteint, au terme du 1er semestre 2008, quelque 9,8 MMDH, accusant ainsi une baisse de 6,2% par rapport au niveau enregistré une année auparavant, selon l'Office des changes.
La même tendance à la baisse a été enregistrée au niveau des expéditions des articles de bonneterie, qui ont reculé de 12,6% pour atteindre, à fin juin dernier, quelque 3,4 MMDH contre 3,9 MMDH une année auparavant. Les importations de tissus de coton ont totalisé, à fin juin dernier, quelque 2,14 MMDH, s'inscrivant ainsi en baisse de 10,6%, par rapport à la période correspondante de 2007, selon l'Office des changes.
Les industries du textile et de l'habillement ont été tirées par une demande locale en expansion et des prix de vente en léger repli pour la deuxième année consécutive. L'indice des prix à la production du textile a reculé de 0,7%, en glissement annuel, à fin mars 2008. Les exportations des vêtements confectionnés ont fléchi de 3,4% et celles de la bonneterie ont chuté de 7,8%, au cours de la même période.
Le ralentissement de la demande en Europe et l'existence d'importants stocks de vêtements achetés dans les pays asiatiques, non encore écoulés, ont affecté les expéditions vers les pays européens, tandis que la concurrence des produits égyptiens, favorisée par les délocalisations turques, conjointe à la baisse du dollar et de la livre sterling ont pesé sur les exportations vers les Etats-Unis et le Royaume-Uni. Au total, les expéditions ont été pénalisées par un essoufflement de la demande extérieure, particulièrement pour les articles de bonneterie (-8,8%) et les vêtements confectionnés (-1,1%).
Il est à souligner que les exportations de la confection connaissent un retournement conjoncturel à la baisse depuis le troisième trimestre 2007, alors que celles de la bonneterie ont entamé leur phase de ralentissement conjoncturel depuis le quatrième trimestre 2007, mais se situent toujours au-dessus de leur niveau tendanciel. Pourtant, les anticipations des chefs d'entreprises du "textile et cuir" avaient laissé entendre un léger raffermissement de la production, au deuxième trimestre 2008, sous l'effet d'un renforcement des commandes aussi bien locales que celles émanant de l'extérieur.
L'activité de la confection, avait-on auguré, serait stimulée par le lancement de la saison des ventes estivales en Europe. Les industries de la chaussure maintiendraient leur amélioration, tandis que les produits de la bonneterie et du textile ralentiraient leur cadence de production sous l'effet d'un tassement des exportations et d'une concurrence des produits asiatiques.
Afin d'appuyer l'essor de ce secteur et faire face à la concurrence étrangère, un plan de relance a été élaboré en 2005 visant à accompagner le passage de l'entreprise à la co-traitance et au produit fini et à permettre au secteur de s'adapter aux mutations structurelles internationales.
Les principales mesures incitatives accordées concernent la garantie d'une assistance technique aux entreprises et la contribution de l'Etat à hauteur de 20% du montant de l'investissement pour les projets dépassant 200 millions de dirhams. Ces mesures concernent également la mise en place du processus de catégorisation des entreprises au même titre que l'octroi de facilités douanières permettant la création de plates-formes d'approvisionnement régulier du secteur et la réalisation des opérations douanières dans des conditions optimales de coût et de délai. De même, la réforme tarifaire a été mise en œuvre dans le sens de la baisse des droits de douane sur les tissus à 25%, les fils à 17,5% et les matières premières et accessoires à 2,5%.
L'industrie du cuir et de la chaussure, quant à elle, est devenue une composante importante du secteur manufacturier marocain. En 2005, elle a employé plus de 16.654 personnes et a réalisé une production de plus de 2 MMDH et une valeur ajoutée d'environ 856 MDH.
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Une dynamique éphémère
Après une importante baisse des principaux indicateurs de l'industrie de textile habillement au cours de l'année 2005, coïncidant avec l'abolition du système des quotas de l'Accord sur les Textiles et Vêtements (ATV), la filière nationale s'est redressée en 2006 en réalisant un chiffre d'affaires record à l'export dépassant les 30 MMDH. Cette performance est due au repositionnement progressif de l'industrie sur la mode rapide et le produit fini et dans une moindre mesure à la remise en place par l'Union européenne des quotas d'importation à l'encontre de la Chine suite à l'accord de Shanghai du 10 juin 2005. Cette nouvelle dynamique est confirmée par l'importance des investissements étrangers dans le secteur atteignant, sur la période 2005-2006, 4,2 MMDH.
Le matin.ma
La même tendance à la baisse a été enregistrée au niveau des expéditions des articles de bonneterie, qui ont reculé de 12,6% pour atteindre, à fin juin dernier, quelque 3,4 MMDH contre 3,9 MMDH une année auparavant. Les importations de tissus de coton ont totalisé, à fin juin dernier, quelque 2,14 MMDH, s'inscrivant ainsi en baisse de 10,6%, par rapport à la période correspondante de 2007, selon l'Office des changes.
Les industries du textile et de l'habillement ont été tirées par une demande locale en expansion et des prix de vente en léger repli pour la deuxième année consécutive. L'indice des prix à la production du textile a reculé de 0,7%, en glissement annuel, à fin mars 2008. Les exportations des vêtements confectionnés ont fléchi de 3,4% et celles de la bonneterie ont chuté de 7,8%, au cours de la même période.
Le ralentissement de la demande en Europe et l'existence d'importants stocks de vêtements achetés dans les pays asiatiques, non encore écoulés, ont affecté les expéditions vers les pays européens, tandis que la concurrence des produits égyptiens, favorisée par les délocalisations turques, conjointe à la baisse du dollar et de la livre sterling ont pesé sur les exportations vers les Etats-Unis et le Royaume-Uni. Au total, les expéditions ont été pénalisées par un essoufflement de la demande extérieure, particulièrement pour les articles de bonneterie (-8,8%) et les vêtements confectionnés (-1,1%).
Il est à souligner que les exportations de la confection connaissent un retournement conjoncturel à la baisse depuis le troisième trimestre 2007, alors que celles de la bonneterie ont entamé leur phase de ralentissement conjoncturel depuis le quatrième trimestre 2007, mais se situent toujours au-dessus de leur niveau tendanciel. Pourtant, les anticipations des chefs d'entreprises du "textile et cuir" avaient laissé entendre un léger raffermissement de la production, au deuxième trimestre 2008, sous l'effet d'un renforcement des commandes aussi bien locales que celles émanant de l'extérieur.
L'activité de la confection, avait-on auguré, serait stimulée par le lancement de la saison des ventes estivales en Europe. Les industries de la chaussure maintiendraient leur amélioration, tandis que les produits de la bonneterie et du textile ralentiraient leur cadence de production sous l'effet d'un tassement des exportations et d'une concurrence des produits asiatiques.
Afin d'appuyer l'essor de ce secteur et faire face à la concurrence étrangère, un plan de relance a été élaboré en 2005 visant à accompagner le passage de l'entreprise à la co-traitance et au produit fini et à permettre au secteur de s'adapter aux mutations structurelles internationales.
Les principales mesures incitatives accordées concernent la garantie d'une assistance technique aux entreprises et la contribution de l'Etat à hauteur de 20% du montant de l'investissement pour les projets dépassant 200 millions de dirhams. Ces mesures concernent également la mise en place du processus de catégorisation des entreprises au même titre que l'octroi de facilités douanières permettant la création de plates-formes d'approvisionnement régulier du secteur et la réalisation des opérations douanières dans des conditions optimales de coût et de délai. De même, la réforme tarifaire a été mise en œuvre dans le sens de la baisse des droits de douane sur les tissus à 25%, les fils à 17,5% et les matières premières et accessoires à 2,5%.
L'industrie du cuir et de la chaussure, quant à elle, est devenue une composante importante du secteur manufacturier marocain. En 2005, elle a employé plus de 16.654 personnes et a réalisé une production de plus de 2 MMDH et une valeur ajoutée d'environ 856 MDH.
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Une dynamique éphémère
Après une importante baisse des principaux indicateurs de l'industrie de textile habillement au cours de l'année 2005, coïncidant avec l'abolition du système des quotas de l'Accord sur les Textiles et Vêtements (ATV), la filière nationale s'est redressée en 2006 en réalisant un chiffre d'affaires record à l'export dépassant les 30 MMDH. Cette performance est due au repositionnement progressif de l'industrie sur la mode rapide et le produit fini et dans une moindre mesure à la remise en place par l'Union européenne des quotas d'importation à l'encontre de la Chine suite à l'accord de Shanghai du 10 juin 2005. Cette nouvelle dynamique est confirmée par l'importance des investissements étrangers dans le secteur atteignant, sur la période 2005-2006, 4,2 MMDH.
Le matin.ma