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Axa a vocation à se développer au Maghreb

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  • Axa a vocation à se développer au Maghreb

    Propos recueillis par Ali Bey, Alger

    Les Afriques : Vous avez été partie prenante des négociations de l’accord franco-algérien sur le contentieux assurance, signé le 7 mars 2008. En quoi votre groupe y avait intérêt, sachant que ce contentieux était antérieur à l’existence d’Axa ?

    Jacques Maire : Ce contentieux est né en 1966 de la nationalisation de fait du secteur de l’assurance en Algérie. Certaines compagnies françaises, qui ont rejoint le groupe Axa au fil des années, comme par exemple L’Union, La Paternelle ou encore La Providence, opéraient en Algérie avant 1966. Suite au départ de ces compagnies françaises, le gouvernement algérien a créé des compagnies publiques pour reprendre les portefeuilles et le paiement des rentes existantes. Le règlement du contentieux visait avant tout à sécuriser au plan juridique le paiement de ces rentes par les compagnies algériennes et à transférer, à titre de compensation, la propriété des anciens actifs immobiliers situés en Algérie, des compagnies françaises aux compagnies algériennes.
    Nous sommes très satisfaits du résultat : la convention de règlement permet une garantie juridique totale contre les recours. Mais elle permet aussi d’envisager, avec des perspectives nouvelles, la participation d’Axa au développement du marché algérien.

    LA : Pourquoi vous engager sur le marché algérien de l’assurance couvert à 73% par les entreprises publiques ?

    JM : Le secteur de l’assurance en Algérie reste aujourd’hui embryonnaire et peu profitable. De ce fait, nous venons en Algérie pour participer au développement du marché dans un investissement de long terme, et non pour rechercher des profits immédiats.
    Nous ne nous positionnerons pas en priorité sur les garanties obligatoires, généralement sous-tarifées. Notre cible sera plutôt la clientèle locale disposée à accéder à un niveau de qualité de service et de sécurité élevé ; cela passera certainement par des partenariats avec des distributeurs, notamment bancaires, qui partagent notre vision et disposent de la meilleure réputation.

    Enfin, le niveau de concurrence reste globalement peu élevé, mais le marché est très étroit et la domination des assureurs publics peut en effet poser quelques problèmes : bénéficiant de la garantie de l’Etat, ces compagnies peuvent être sous réservées. Mais la principale difficulté est ailleurs : elle repose sur la mauvaise image qui caractérise traditionnellement le secteur de l’assurance vis-à-vis du public.


    LA : Absent en Algérie, vous êtes en revanche présent au Maroc. Comment expliquez-vous cela ?

    JM : Le Maroc se révèle pour le groupe comme un pays en phase de consolidation, très certainement le plus avancé de la zone en termes de marché d’assurances. Axa a racheté, fin 2006, 49% du capital qui lui manquait à la holding marocaine ONA. Avec 195 M d’euros de chiffre d’affaires en 2006, la filiale marocaine détient 21% de parts de marché et se classe ainsi comme le deuxième assureur du pays. Axa Maroc illustre bien ce à quoi peut ressembler notre apport aux autres marchés du Maghreb, Algérie ou Tunisie.



    Les Afriques
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