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La commune d’El Gor suffoque

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  • La commune d’El Gor suffoque

    La commune d’El Gor, relevant de la daïra de Sebdou, dans la wilaya de Tlemcen, suffoque en cette période estivale sous la chaleur et souvent les vents de sable.

    Les jeunes, usés par le manque de loisirs, passent la plupart de leur temps dans les quelques cafés de la cité steppique. La population réclame plusieurs projets. Livrée à l’anarchie et au laisser-aller, elle est marginalisée dans cette ville fantôme où règne une débandade totale.

    Constamment menacée par l’avancée du désert et les vents de sable, la commune d’El Gor, connue pour être la région de la tribu des «Hlangued», vit un calvaire durant cette saison estivale. D’immenses parcours nus, autrefois envahis par le cheptel, sont menacés par l’avancée du désert, phénomène engendré par l’homme et la sécheresse. Dans cette région, la vie n’est guère reluisante, et les artères de ce chef-lieu de commune sont dans un état qui laisse à désirer : nids-de-poule et crevasses. Un constat qui s’explique par un laisser-aller total.

    Dans cette cité paisible, car la violence et les vols ne font pas partie de la culture de cette population, dont une bonne partie est constituée de nomades, les jeunes se sentent pris dans une toile d’araignée. «Il n’y a pas de travail et chacun doit se débrouiller», nous dit-on. Néanmoins, comme la région est réputée pour l’élevage, les jeunes se sont transformés soit en maquignons, soit en éleveurs ; ils réclament l’encouragement de l’investissement dans l’agroalimentaire ou la fabrication d’aliments du bétail…La gent féminine, pour sa part, est cloîtrée entre quatre murs, car, dans cette contrée, les droits de la femme sont bafoués. Les habitants vivent un véritable calvaire en toute saison et notamment celle des pluies, où l’eau envahit littéralement toutes les maisons.

    Dans un enchevêtrement de maisons construites pêle-mêle dans les bas-fonds arrosés par des eaux usées, certains quartiers, malgré des budgets destinés à améliorer le cadre de vie des populations, on constate que l’assainissement n’a pas été effectué : eaux usées, routes, ponts… De ce fait les habitants cohabitent dans leur quotidien avec les moustiques et les rongeurs de toute nature. Cette population, surtout en cette saison estivale, affronte les moustiques et les odeurs nauséabondes dégagées par les latrines et les eaux usées.

    Pour les enfants, l’été est une saison marquée par de longues journées à vivre souvent en groupe, exposés aux dangers des MTH ou des coups de soleil, conséquence d’une misère qui règne dans ces lieux. L’été s’est transformé en calvaire : chômage et aucune perspective de développement.

    Par La Tribune
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