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Guerre d'Ossetie : L'amertume partagée des Géorgiens

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  • Guerre d'Ossetie : L'amertume partagée des Géorgiens

    Guerre d'Ossetie : un article interessant
    [figaro]
    L'amertume partagée
    des Géorgiens


    A Tbilissi, Régis Genté (avec Reuters)
    11/08/2008 .


    Des troupes russes parcourent le village de Kurcha, en Abkhazie.
    Un même reproche s'exprime dans les rues de Tbilissi. Il s'adresse à l'Europe qui «nous abandonne encore une fois».

    «Vous, les Européens, je ne veux pas vous parler !», lance Otar, venu consulter la liste des blessés admis à l'hôpital républicain de Tbilissi. Mais très vite, il se ravise. «Les Occidentaux nous laissent dans la gueule des Russes, comme en 1921 lorsque les Soviétiques nous ont envahis dans l'indifférence la plus totale, lâche cet ouvrier de 50 ans. L'Europe et l'Amérique ont laissé la Russie écraser la Tchétchénie. Ils font de même avec la Géorgie. L'Europe défend son petit confort, son gaz de la Caspienne.» Derrière Otar, des visages graves défilent devant les listes, deux cents noms environ, collés sur les murs du grand hôpital de la capitale géorgienne.
    Otar vient de retrouver son neveu, après quatre jours de recherche. Il est «blessé mais vi*vant», dans un hôpital de Gori, ville natale de Staline, toute proche de la «frontière» avec l'Ossétie. La ville est «vidée, détruite», témoigne-t-il. Aux portes de l'hô*pital tbilissien, ils sont nombreux à deviser sur l'histoire lorsqu'on leur demande ce qu'ils pensent de cette situation qui rappelle trop les guerres de sécession meur*trières d'Ossétie du Sud et d'Ab*khazie, entre 1991 et 1993.
    La critique des Occidentaux est-elle le fruit de la propagande du pouvoir ? Pas vraiment. Les journaux des télévisions géorgiennes, aux ordres du président Saakachvili et de son équipe, font bon accueil aux diplomates occidentaux qui accourent à Tbilissi. Jamais le David géorgien n'a eu tant besoin de ses «amis» européens et américains, que l'on veut encore croire capables de stopper le Goliath russe.

    «Nous nous sentons trahis»

    Une ambulance, sirène hurlante, fait irruption sous le porche de l'hôpital. Un soldat, l'œil po*ché, vient tirer sur sa cigarette au milieu des familles inquiètes et du personnel hospitalier venu souffler et prendre un peu le soleil. Passe Irma, la quarantaine. Dans un excellent français, elle n'hésite pas à dire ce qu'elle a sur le cœur. «Les Géorgiens se sentent trahis. C'est notre choix que de rejoindre la famille européenne, de partager ses valeurs. Mais l'Europe nous abandonne encore une fois.»
    Les Géorgiens soutiennent le pouvoir dans la crise. Y compris l'opposition, mais certains de ses membres laissent entendre qu'ils tiennent le président pour responsable de la guerre. C'est le cas de l'ancienne ministre des Affaires étrangères, Salomé Zourabichvili qui déclarait hier avoir «beaucoup de questions à poser aux autorités géorgiennes, notamment dans l'analyse des responsabilités».
    Dans une allocution télévisée, le président géorgien Mikhaïl Saakachvili affirmait hier soir que «l'existence de l'État géorgien est menacée» et lançait un appel pressant aux États-Unis «le pays le plus puissant du monde» afin qu'ils usent de tout leur poids politique pour régler le conflit opposant son pays à la Russie. De l'autre côté de la frontière, en Ossétie du Nord, les réfugiés qui avaient fui Tskhinvali témoignaient de la violence de l'assaut et s'inquiétaient du sort de leurs parents bloqués dans des caves pour échapper aux combats.
    Dernière modification par MavericK, 11 août 2008, 15h03.

  • #2
    L'Europe et l'Amérique ont laissé la Russie écraser la Tchétchénie. Ils font de même avec la Géorgie. L'Europe défend son petit confort, son gaz de la Caspienne.
    Je trouve ces paroles tres pertinentes.
    Tout l'hypocrisie de l'europe apparait dans cette region (bosnie, tchetchenie entre autres).

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