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Les Français séduits de plus en plus par le Boudhisme

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  • Les Français séduits de plus en plus par le Boudhisme

    Selon l'Union bouddhiste de France, 770 000 personnes, dont les 3/4 sont d'origine asiatique, se réclament du bouddhisme en France où le dalaï-lama, chef spirituel du bouddhisme tibétain, entame lundi une visite de douze jours.

    Difficile de cerner cette pratique

    Pour Jean-Paul Ribes, vice-président de l'Université bouddhique européenne installée à Paris, il y a, "sous des bannières variées, près de 250 groupes dans 90 départements qui se réunissent plus ou moins régulièrement". S'y ajoutent différents cercles de personnes pratiquant la méditation ou participant à des retraites et autres enseignements.

    Selon une enquête TNS-Sofres publiée en mars 2007, 1% de la population française âgée de 15 ans ou plus se réclame du bouddhisme, soit quelque 600 000 personnes, mais seules 14% d'entre elles déclarent "pratiquer" officiellement leur culte.

    Jean-Paul Ribes souligne la difficulté de cerner cette "pratique", le bouddhisme n'exigeant aucun rendez-vous "institutionnel": pas de messe le dimanche, ni de prière cinq fois par jour, pas plus que de jeûne à date fixe. La "prise de refuge", explique-t-il pour désigner l'acte par lequel on devient bouddhiste, "n'implique en effet d'autre obligation quotidienne que la simple adhésion spirituelle".

    Peu de pratiquants, mais plus de sympathisants

    Si le nombre des Français bouddhistes reste limité, en revanche, le cercle des sympathisants touche plusieurs millions de personnes, le sociologue Frédéric Lenoir allant jusqu'à avancer le chiffre de 5 millions.

    Protéiforme, la communauté bouddhiste est d'abord composée d'une grande majorité de personnes venues d'Asie: Indochinois, Thaïlandais et Sri Lankais.

    Pour Raphaël Liogier, professeur à l'IEP d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) où il dirige l'Observatoire du religieux, cette catégorie, "bouddhiste par tradition et par fidélité culturelle", a tendance à s'estomper dans le nouveau paysage bouddhiste. Les pagodes commencent à être désertées et les prêtres doivent de plus en plus s'adapter à une demande "occidentalisée".

    Les Français de souche, eux, ont commencé à venir au bouddhisme dans les années 60, dans le sillage de maîtres asiatiques comme Dagpo Rimpoché, à l'origine d'un enseignement des langues orientales et de la promotion du bouddhisme tibétain.

    Le rayonnement du dalaï-lama


    Dans les années 80, ils sont de 50 à 100.000 bouddhistes de toutes catégories à suivre des enseignements ou à "prendre refuge". C'est à cette période, souligne Raphaël Liogier, qu'il y a un véritable "tournant" et que les "bouddhistes occidentalisés ont pris le pas sur les bouddhistes de tradition".
    Mais l'expansion du bouddhisme, à la fois religion, philosophie et art de vivre, doit beaucoup au rayonnement du dalaï-lama, explique Raphaël Liogier, qui voit en lui un authentique "héros spirituel de l'ère post-industrielle".

    "Grâce à la cause tibétaine qui est devenue une cause mythique", dit-il, mais aussi à sa personnalité exceptionnelle, le dalaï-lama "maîtrise aujourd'hui la mondialisation symbolique". Et c'est à partir de cette maîtrise, ajoute-t-il, qu'"il négocie avec le gouvernement chinois".

    Pour plusieurs chercheurs, le bouddhisme, jugé compatible avec d'autres religions révélées, est aujourd'hui au centre de la constitution d'une nouvelle religiosité.

    Par l'Express
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