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Medvedev appelle les Occidentaux à ne pas reproduire «les accords de Munich»

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  • Medvedev appelle les Occidentaux à ne pas reproduire «les accords de Munich»

    Vendredi dernier, les forces géorgiennes lançaient une offensive en Ossétie du Sud, une province séparatiste soutenue par la Russie. Cette dernière a aussitôt répliqué. 20minutes.fr fait le point des avancées diplomatiques au quatrième jour du conflit.

    Le président russe Dmitri Medvedev a appelé ce lundi les Occidentaux à ne pas reproduire l'erreur des «accords de Munich», qui ont conduit à une «tragédie», en se montrant conciliant avec l'agresseur. Et d'ajouter: la Russie ne sera jamais «un observateur passif» de la situation dans le Caucase.

    Le président géorgien Mikheïl Saakachvili «n'est plus un homme avec qui nous pouvons avoir affaire», car il est «responsable de nombreux crimes», a déclaré lundi Dmitri Rogozine, représentant permanent de la Russie auprès de l'Otan. Le diplomate russe a par contre appellé à une réunion extraordinaire Otan-Russie pour ce mardi.

    Du côté géorgien, les négociations avancent. Le président Mikheïl Saakachvili «a accepté à peu près toutes les propositions» de l'Union européenne et de l'OSCE pour arrêter le conflit avec la Russie, a affirmé lundi Bernard Kouchner, en mission à Tbilissi. Sans préciser quelles propositions la Géorgie avait refusé. La Géorgie a confirmé ensuite que Saakachvili avait signé ce lundi un document contenant des «propositions de paix» qui sera transmis à la Russie.

    Nicolas Sarkozy devrait se rendre mardi à Tbilissi et à Moscou pour «finaliser» un accord de cessez-le-feu entre les deux pays. Mais ce voyage, annoncé par Kouchner et Saakachvili, n'a toujours pas été confirmé à l'Elysée. La présidence française de l'UE propose à la Géorgie et à la Russie un plan en trois points:

    * respect de l'intégrité territoriale de la Géorgie
    * cessation immédiate des hostilités
    * rétablissement de la situation qui prévalait antérieurement sur le terrain

    La Russie peut-elle accepter un contrôle européen?

    Alexander Stubb, chef de la diplomatie finlandaise, qui accompagne Kouchner dans sa mission géorgienne, s'est montré très prudent: «Nous ne sommes pas encore dans la phase d'optimisme prudent, nous faisons de notre mieux et nous allons voir ce que cela donne aujourd'hui, demain et lors des réunions des ministres de l'UE mercredi», a-t-il déclaré lundi matin.

    Bernard Kouchner a souligné que le plus difficile serait de faire accepter à Moscou un contrôle par l'UE et l'OSCE d'un cessez-le-feu. «C'est ça toute la complication», a reconnu le ministre des Affaires étrangères sur RTL. Sur ce point précis, les Russes semblent disposés à accepter une mission avec «des représentants de l'OSCE» en Ossétie du Sud, comme l'a déclaré lundi Dmitri Medvedev.

    Kouchner refuse de condamner la Russie

    L'Union européenne, divisée sur la position à adopter par rapport à la Russie, reste dans une retenue diplomatique. Bernard Kouchner a refusé de «distribuer des étiquettes morales» aux uns et aux autres ou de condamner les bombardements russes qui touchent des villes géorgiennes éloignées de l'Ossétie du sud.

    De leur côté, les Etats-Unis, proche de la Géorgie, haussent le ton. George W. Bush a dit lundi avoir signifié clairement à Vladimir Poutine que la violence en Géorgie était «inacceptable». «J'ai dit que j'étais profondément inquiet devant la réaction disproportionnée de la Russie et que nous condamnons fermement les bombardements en dehors de l'Ossétie du Sud», a expliqué George Bush.

    Parfum de guerre froide à l'ONU

    Cette discussion entre les deux hommes d'Etat a eu lieu en pleine cérémonie d'ouverture des Jeux de Pékin. La presse australienne avait rapporté que le Premier ministre Kevin Rudd avait été témoin d'échanges apparemment animés vendredi à quelques rangs de lui au stade olympique.

    Au-delà de cette discussion olympique, les représentants américain et russe ont eu dimanche au Conseil de sécurité de l'ONU des échanges aux accents de guerre froide. L'ambassadeur des Etats-Unis Zalmay Khalilzad a accusé la Russie de chercher à faire tomber le président géorgien pro-occidental Mikhaïl Saakachvili. Ce qu'a démenti la Russie.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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