Annonce

Réduire
Aucune annonce.

au coeur de la foret de mizrana les bars sous le diktat des terroristes

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • au coeur de la foret de mizrana les bars sous le diktat des terroristes

    12 Août 2008

    La forêt de Mizrana traverse deux wilayas, celles de Boumerdes et de Tizi-ouzou. Elle est réputée pour être le repaire des terroristes du GSPC, mais c’est aussi un endroit idéal pour l’implantation de «bars clandestins» où les patrons dressent quelques tables à l’ombre des chênes sans se soucier des coups de feu que l’on entend fréquemment. C’est que pour acheter la tranquillité, les tenanciers s’acquittent de la dîme auprès des terroristes racketteurs. Ainsi, chacun trouve son compte.
    La forêt de Mizrana s’étend de Dellys, dans la wilaya Boumerdes, jusqu’à Tigzirt, dans celle de Tizi-Ouzou. Fortement boisés, les reliefs accidentés de la forêt de Mizrana sont connus pour être les fiefs privilégiés des hordes terroristes du GSPC. Ces derniers écument encore les lieux. Nous avons appris auprès des éléments des forces de l’ANP, implantés dans plusieurs points à proximité des villages sis à l’intérieur de la forêt, que les lieux sont dangereux. « Les terroristes peuvent faire irruption n’importe où et n’importe quand », nous prévient un militaire posté derrière une barricade érigée à quelques encablures de notre destination.
    Il est 22 h au «Déserteur», un bar clandestin situé au cœur de la forêt. A l’intérieur comme à l’extérieur, les clients sont nombreux à y affluer en quête d’une bière fraîche. Ici, la bière se vend bien. Une Beaufort est vendue à 60 DA alors qu’une Heineken est cédée à 160. C’est selon la qualité, nous a indiqué Kamel, le patron des lieux. Les dizaines de tables installées à l’ombre des chênes centenaires ou à l’intérieur des buissons sont toutes occupées jusqu’à une heure tardive de la nuit. Les clients, qui sont pour leur majorité de la région ou des localités limitrophes, ne se soucient même pas, parait-il, des coups de feu que l’on entend souvent. Même les brusques incursions terroristes, qui risqueraient de s’y produire à tout moment, ne les inquiètent pas outre mesure. Au fil des années, le risque se banalise.

    Boire sur un chêne centenaire
    «Le Trappeur» est un autre débit de boissons ouvert, comme tous les bars dans cette zone, de manière informelle. Toutefois, le lieu est tout à fait différent des autres bars qui ont poussé comme des champignons dans la forêt. La majorité de ces derniers sont abrités dans de petites bâtisses en brique légèrement crépie et dotés, généralement, d’un vaste espace en plein air faisant office de parking et où on peut consommer à la belle étoile. L’esplanade est souvent clôturée par une haie de roseau. «Le Trappeur», en revanche, n’est pas ceinturé. Il se trouve en plein forêt de chêne-liège. Certains de ces arbres abritent des tables où les clients amateurs des hauteurs peuvent s’installer. Un chemin a été aménagé pour permettre au «garçon» de servir les consommateurs.
    Quelques minutes après avoir pris place, les clients parlent d’un certain aâmi Saâd, habitant de la commune d’Affir, dans la daira limitrophe de Dellys. Il a rouvert son commerce que les terroristes lui ont fermé, durant un mois, pour avoir refusé de leur payer une «dîme». Selon les habitués des lieux, verser une partie des gains aux groupes armés est devenu une obligation à laquelle est soumis l’ensemble des tenanciers de débits de boisons alcoolisées que compte cette région. «Tous les propriétaires de bars clandestins installés au sein de Mizrana versent de l’argent aux terroristes. Les récalcitrants risquent la fermeture de leur commerce », nous a fait savoir un patriote de la région. Il n’a pas manqué de citer quelque points de vente d’alcool qui ont été saccagés ou incendiés par les terroristes car leurs propriétaires ont refusé de payer.
    L’impôt des terroristes
    Il est minuit passé quand nous avons pris la route nationale 71 pour aller à Dellys. Les collines fortement boisées de Mizrana, l’obscurité et les nids-de-poule constituent le lot de l’automobiliste avant d’atteindre Affir, une commune distante d’une vingtaine de kilomètres de Dellys. Kamel, qui nous conduit à bord de son Partner, nous a prévenu qu’on ne devrait pas s’affoler dans le cas où nous tomberons sur un faux barrage. « Dites que vous êtes mes invités, que nous partons à une fête à Affir et tout ira bien », nous a-t-il conseillé. Le chemin est assez fréquenté. On rencontre des familles entières et des groupes de jeunes qui battent le pavé. Ils reviennent d’une fête de mariage que l’on a célébrée dans un village voisin.
    La commune d’Affir compte parmi ses fils un kamikaze qui s’est fait exploser à Lakhdaria. D’après notre guide, Affir connaît, depuis une année, une prolifération de bars clandestins. «Cela était inimaginable il y a deux ans», a-t-il souligné. Ces estaminets clandestins ont été érigés, avons-nous constaté, pour la plupart, dans des coins isolés ou à travers le bord de la route menant vers Lahsar à Dellys au bord de la mer. Minuit passé, nous arrivons à Affir chez Ami Rabah qui vient de rouvrir, il y a deux jours, son bar, saccagé par les terroristes pour avoir refusé de se soumettre à leur diktat.
    Sur le versant nord de la forêt de Mizrana, où les campements militaires sont nombreux, les citoyens se méfient des étrangers. Un étranger qui s’aventure sur les lieux, durant la nuit, sans la compagnie d’un habitant, témoigne Ami Rabah, représente pour les riverains un danger potentiel. Ami Rabah gère un débit de boisson construit en béton et orné de bois. Chez lui, les clients sont, entre autres, des agriculteurs, éleveurs et pillards de sable. Ils sont d’âges différents, s’adonnent à la boisson, mais aussi à la consommation de cannabis. C’est une substace que l’on cultive, dit-on, dans la région. Des champs ont été découverts par les services de sécurité qui ont, également, procédé à l’arrestation de plusieurs personnes. A l’intérieur du bar, l’atmosphère est suffocante, nous respirons difficilement. Il a fallu qu’on prenne place à l’extérieur, où une dizaine de tables sont installées à quelques dizaines de mètres d’un campement militaire. L’ANP ne s’occupe pas de la légalité des commerces ou de la ceinture de sécurité. Elle intervient uniquement dans le domaine du terrorisme, nous dit-on.

    Lahsar, la joie en dépit de la terreur
    Une heure plus tard, nous prenons le chemin de « Lahsar », une localité nichée sur la côte de Dellys. La route, traversant la forêt sur une distance de cinq kilomètres, nous a été déconseillée par les citoyens et les éléments de l’ANP. «Il vaut mieux pour vous de rebrousser chemin, la route est dangereuse, c’est une zone non sécurisée, vous risquez de tomber sur des terroristes », nous préviennent-ils. A 2 h du matin, nous sommes à Lahsar, où plusieurs débits de boissons alcoolisées, regroupés dans le même périmètre, sont encore ouverts. Des voitures de types différents stationnent sur les lieux. Les bars distillent de la musique dans un brouhaha indescriptible. Les gens, parait-il, font bon ménage avec les terroristes. Ces derniers, nous explique-t-on, s’occupe uniquement de la collecte de l’argent. « Outre les propriétaires des bars clandestins, les agriculteurs, les pilleurs de sable payent un impôt au GSPC. », nous déclare Omar, un patron de bar. Selon lui, la région est devenue un véritable tiroir-caisse du GSPC. Les propriétaires des champs de vigne de Dellys paient, chacun en fonction de sa récolte, une contribution aux terroristes.
    La loi de la jungle
    Hassan, que nous avons rencontré au «Trappeur», abonde dans le même sens : «Les terroristes descendent à l’oued Sebaou une fois par mois pour réclamer leur part.» Notre interlocuteur, conducteur d’engin au Sebaou, nous a fait savoir que le sable reste leur principale source de financement. On paye jusqu’à 20 millions de centimes par mois aux terroristes, affirme-t-il. Selon lui, les transporteurs de sable sont aussi soumis à payer des redevances au niveau des barrages de toute nature. « C’est la confusion totale. On ne sait jamais à qui on a affaire des bandits, des terroristes...» Le Sebaou, ajoutera un autre jeune activant dans l’extraction de sable, est une véritable jungle. « En plus des terroristes qui réclament leur part, l’arme à la main, des altercations, parfois sanglantes éclatent entre les exploitants du gisement.» D’après notre interlocuteur, le partage du lit généreux de Sebaou est la source de ces conflits. «L’activité est juteuse et là où il y a beaucoup d’argent et en l’absence des autorités, il faut s’attendre à tout.»

    Par : Kamel Lakhdar Chaouche

    Quotidien midi libre
    Copyright © 2007 Midilibre. All rights reserved.

  • #2
    Le journaliste a évité de parler de "la Dîme" imposée par des gendarmes corrompus à ces pilleurs de sables. si l'utilisation de sable de l'oued sebaou est autorisée, celle des plages est carrément interdite, mais les pilleurs de sable n'ont jamais arrêté leur activité sur le territoire est de Boumerdes depuis prés quinze ans, jour et nuit, et au vu et et su de tout le monde( ils gagent des milliards et des milliards ces pilleurs). et ils sont la première source de financement des terroristes, mais comme le disait bien le journaliste, tout le monde trouve son compte.

    Commentaire


    • #3
      Gingerman

      Ce que je ne comprends pas est la chose suivante: comment se fait il que ces terroristes qui sont d'après notre presse officielle "des islamistes", ferment les yeux sur les boissons alcoolisées vendues dans ces bars

      Commentaire


      • #4
        OUI Lounes, les terroristes d'aujourd'hui ont changé de stratégie par rapport à ceux des années 90, ils s'en fichent d'imposer la charia comme ces prédécesseurs, tout ce qu'ils leur importe , c'est le fric , leur moteur de leur guerre puis le blanchir après . presque des Cartel a la Pablo escobar, n'oublions pas la contrebande au sud ( trafic armes compris ), qui leur génère des milliards aussi.

        Commentaire


        • #5
          Gingerman

          J'ai comme même des doutes qu'ils soient des islamistes. Je pense qu'ils n'ont rien avoir avec la religion, ce sont des voleurs de chemin ... qui vivent grâce à notre gouvernement qui ferme les yeux sur cet état de non droit

          Commentaire


          • #6
            Code PHP:
            Ce que je ne comprends pas est la chose suivantecomment se fait il que ces terroristes qui sont d'après notre presse officielle "des islamistes", ferment les yeux sur les boissons alcoolisées vendues dans ces bars 
            Les islamistes, radicaux ou fanatiques ....peu importe, ils interdisent tout, c'est stupide ......;sauf le commerce et surtout le trabando " marché noir et le trafique " c'est avec ça qu'ils veulent construire l'économie de pays , peut être aussi c'est un projet de société ........pauvre algerie

            Commentaire


            • #7
              vivaAlgérie

              moi je parle de ces islamistes "fanatiques" qui n'interdisent pas l'alcool dans cette forêt. Je trouve cela très louche

              Commentaire


              • #8
                Si je comprends bien ces gens propriétaires de bars, pilleurs de sables finance la mort de leurs compatriotes, un belle exemple de patriotisme.
                Je refuse de croire un mot de cet article.
                Ainsi va le monde

                Commentaire


                • #9
                  houmaiz

                  Tu n'as qu'à aller sur place pour vérifier si tout cela est vrai :22:

                  Commentaire


                  • #10
                    Tu n'as qu'à aller sur place pour vérifier si tout cela est vrai
                    Que veux-tu que je te dise ?
                    Je sais que c'est probable, mais mon refus de le croire est purement égoïste.
                    Ainsi va le monde

                    Commentaire


                    • #11
                      C'est la réalité et je le confirme car ça se passe aussi ailleurs, les commerçants versent un impot aux terroristes c'est connu
                      L'ennemi n'est pas forcément celui contre qui l'on se bat Mais celui qui profite des dégâts

                      Commentaire


                      • #12
                        Ce que je ne comprends pas est la chose suivante: comment se fait il que ces terroristes qui sont d'après notre presse officielle "des islamistes", ferment les yeux sur les boissons alcoolisées vendues dans ces bars
                        Parce qu'il n y a que ça qui t'interpelle concernant leur "islamisme'?
                        Comment se fait-il qu'ils aient tuer des innocents? Violer et/ou épouser de force des femmes? Tuer et les femmes et les bébés si le viol avait le malheur d'être fécond? J'irai même plus loin en disant qu'ils devaient probablement être ivres pour faire ce genre de chose...

                        Commentaire


                        • #13
                          algerie

                          slt edifiant ses depotoirs qui la nuit venue doivent se transformer en ****** ambulant , quelle idee d'ouvrir des cahutes en pleines foret et la nuit , je merend compte de la tache immense de l'anp , il faut raser ses baraques au plus vite emprisonner ses laches de vendeurs de sables boissons cannabis , quand je pense que tout cet argent va servir a acheter des armes donc a tuer d'innocentes victimes , la reponse de zwina que j'attend avec impatience

                          Commentaire


                          • #14
                            langar
                            Nos généraux maffieux ne fermeront pas ces bars, car ils veulent que ces terroristes trouvent toujours de l'argent pour continuer à tuer des innocents :22:

                            Commentaire


                            • #15
                              OUI Lounes, les terroristes d'aujourd'hui ont changé de stratégie par rapport à ceux des années 90, ils s'en fichent d'imposer la charia comme ces prédécesseurs, tout ce qu'ils leur importe , c'est le fric , leur moteur de leur guerre puis le blanchir après...
                              Un ancien chef dont j'ai oublié le nom avait une compagnie au nom de sa soeur et son beau-frère et il était un gros importateur de strings, porte-jartelles,... de dessous féminins quoi.
                              Peut-être qu'il organisait aussi des soirées porte-jartelles dans les maquis avec ses bêtes.

                              Maintenant, tout ce qui importe est l'argent ! Ils font des braquages et des enlèvements ! Il faut les condamner à au moins 30 ans voir les éliminer pour dissuader les plus jeunes !
                              La mauvaise langue n'est jamais à court d'inventions !

                              Commentaire

                              Chargement...
                              X