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Les non-alignés et le sahara

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  • Les non-alignés et le sahara

    Le Sommet des Non-alignés qui vient de s'achever à Téhéran s'est, comme on peut le dire, « aligné » sur la position des Nations unies dans l'affaire du Sahara.

    Autrement dit, il entérine le choix fait de nouveau en avril dernier et à l'unanimité de ses membres par le Conseil de sécurité de soutenir officiellement la solution politique et, ce faisant, la mise en œuvre d'une autonomie. Les pays membres du mouvement des Non- alignés créé à Djakarta à la fin des années cinquante, appartiennent tous aux Nations unies. Ils s'inscrivent forcément dans l'esprit des résolutions votées par le Conseil de sécurité qui représente l'organe suprême des Nations unies. En adhérant massivement au principe d'une solution négociée au Sahara, ils confortent ainsi la position de l'ONU. Le Maroc, pays membre et quasi fondateur du Mouvement des Non-alignés, ne peut que s'en féliciter. Il convient de rappeler qu'à la première conférence officielle de ce même mouvement, réunie en septembre 1961 à Belgrade, sous la présidence du maréchal Tito, feu S.M. Hassan II avait prononcé l'un des plus importants -pour ne pas dire le plus important- discours de la conférence.

    Il préconisait en quelque sorte une « troisième voie », une ligne de milieu entre les Etats-Unis et l'Union soviétique qui étaient lancés dans une rivalité planétaire, les premiers incarnant « la puissance capitaliste » et l'autre « le bloc communiste».
    Les pays d'Afrique, d'Asie, du monde arabe et d'Amérique latine étaient ballotés entre l'un et l'autre bloc engagés dans la guerre froide.
    Il ne faisait pas trois mois encore que l'Algérie était devenue indépendante et décolonisée. Or, la conférence de Belgrade -à laquelle participaient de très grandes figures comme feu S.M. Hassan II, le président égyptien Nasser, l'empereur d'Ethiopie Hailé Sélassié, Norodom Sihanouk du Cambodge, Soekarno d'Indonésie, Léopold Sédar Senghor et Houphouët Boigny- avait défendu vigoureusement dans ses résolutions de principe sacro-saint de l'intégrité territoriale et de la souveraineté des Etats et, surtout, la clause qui figurait en bonne place dans la Charte de l'Organisation de l'unité africaine (OUA), devenue l'Union africaine aujourd'hui, de remise en cause du principe de «l'intangibilité des frontières héritées du colonialisme». Ce principe, le Maroc l'a rejeté violemment et l'a combattu, car le Maroc, à sa libération en 1956, n'avait pas entièrement récupéré toutes ses provinces, notamment le Sahara.

    De surcroît, la décolonisation n'avait pas fait que des heureux en Afrique et ailleurs, parce que des arbitrages arbitraires avaient été opérés par les puissances coloniales. Aujourd'hui, le mouvement des Non-alignés ne fait que confirmer -au grand dam de la presse algérienne, ignorante ou manipulée- le principe de l'intégrité territoriale, défendu en 1961 déjà, quand l'Algérie nouvelle était encore dans les limbes. Nos confrères algériens devraient, dans ces conditions, revoir leur copie et non pécher par l'ignorance d'un dossier complexe. Car, une fois encore, en 1961, il n'existait ni polisario, ni revendication « sahraouie », mais simplement celle du Maroc, posée aux Nations unies face à l'Espagne.

    Source Le Matin

  • #2
    Ne pas tourner le dos à la réalité ? Oui, mais est-ce que la réalité ne nous entoure pas de toutes parts ?

    Commentaire

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