Le président Abdelaziz Bouteflika a achevé, mardi 12 août, une visite d’Etat de deux jours en Iran. Sur place, il a rencontré tous les hauts responsables du pays, notamment le président Mahmoud Ahmadinejad et le guide suprême de la révolution Ali Khamenei. Il s’est aussi entretenu avec plusieurs responsables civils et militaires iraniens. L’Algérie et l’Iran ont également signé des accords destinés à renforcer la coopération économique entre les deux pays.
Mais au-delà des relations bilatérales, cette visite, à moins de quatre mois des présidentielles américaines, est hautement importante pour l’Algérie. Le dossier iranien sera en effet au cœur de la politique étrangère du successeur du président Bush. Les Américains le savent : ils n’ont pas les moyens de mener une attaque contre l’Iran. Militairement, une victoire sera plus difficile à obtenir qu’en Irak ou en Afghanistan. L’Iran est un gros morceau, avec des capacités militaires développées, sans compter qu’une attaque contre ce pays créerait une zone de déstabilisation qui irait de l’Afghanistan en Irak. L’Iran possède également des capacités de nuisance dans le monde arabe, notamment en Irak et au Liban via le Hezbollah.
L’option militaire étant écartée, le futur locataire de la Maison blanche va chercher à «contenir» l’Iran, en engageant un dialogue avec ce pays. Mais cette stratégie américaine, initiée timidement il y a quelques mois par l’administration Bush, se heurte déjà à une très forte oppostion de l’Arabie Saoudite et de l’Egypte, les deux principaux alliés de Washington dans le monde arabe. Ces deux pays ne souhaitent pas partager leur influence dans le monde musulaman avec l’Iran. La nouvelle politique iranienne de l’Amérique est à l’origine de sérieuses tensions entre Riyad et Washington. Le Caire redoute pour sa part de faire les frais d’un dialogue direct entre Washington et Téhéran et de voir son rôle dans le monde arabe réduit, voire contesté.
Dans ce contexte, l’Algérie, qui n’a jamais caché son ambition de disputer à l’Egypte et à l’Arabie saoudite, leur leadership dans le monde arabe, tente de se positionner. En établissant une relation privilégiée avec Téhéran, Alger est déjà le médiateur tout désigné dans de futures discussions directes entre les Etats-Unis et l’Iran. L’Algérie devient ainsi un point d’appui décisif pour Washington dans le monde arabe et musulman. Elle pourrait dans une seconde étape se lancer à la conquête des instruments qui lui permettront d’asseoir sa nouvelle influence, comme par exemple le Secrétariat général de la Ligue arabe qu’elle avait tenté en vain de disputer à l’Egypte en 2003.
Lounes Guemache
TSA
Mais au-delà des relations bilatérales, cette visite, à moins de quatre mois des présidentielles américaines, est hautement importante pour l’Algérie. Le dossier iranien sera en effet au cœur de la politique étrangère du successeur du président Bush. Les Américains le savent : ils n’ont pas les moyens de mener une attaque contre l’Iran. Militairement, une victoire sera plus difficile à obtenir qu’en Irak ou en Afghanistan. L’Iran est un gros morceau, avec des capacités militaires développées, sans compter qu’une attaque contre ce pays créerait une zone de déstabilisation qui irait de l’Afghanistan en Irak. L’Iran possède également des capacités de nuisance dans le monde arabe, notamment en Irak et au Liban via le Hezbollah.
L’option militaire étant écartée, le futur locataire de la Maison blanche va chercher à «contenir» l’Iran, en engageant un dialogue avec ce pays. Mais cette stratégie américaine, initiée timidement il y a quelques mois par l’administration Bush, se heurte déjà à une très forte oppostion de l’Arabie Saoudite et de l’Egypte, les deux principaux alliés de Washington dans le monde arabe. Ces deux pays ne souhaitent pas partager leur influence dans le monde musulaman avec l’Iran. La nouvelle politique iranienne de l’Amérique est à l’origine de sérieuses tensions entre Riyad et Washington. Le Caire redoute pour sa part de faire les frais d’un dialogue direct entre Washington et Téhéran et de voir son rôle dans le monde arabe réduit, voire contesté.
Dans ce contexte, l’Algérie, qui n’a jamais caché son ambition de disputer à l’Egypte et à l’Arabie saoudite, leur leadership dans le monde arabe, tente de se positionner. En établissant une relation privilégiée avec Téhéran, Alger est déjà le médiateur tout désigné dans de futures discussions directes entre les Etats-Unis et l’Iran. L’Algérie devient ainsi un point d’appui décisif pour Washington dans le monde arabe et musulman. Elle pourrait dans une seconde étape se lancer à la conquête des instruments qui lui permettront d’asseoir sa nouvelle influence, comme par exemple le Secrétariat général de la Ligue arabe qu’elle avait tenté en vain de disputer à l’Egypte en 2003.
Lounes Guemache
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