Développement humain
Le HCP cloue au pilori l'approche du PNUD
Appel à la réactualisation des données sur le Maroc
La démarche qu'adopte le PNUD pour l'évaluation du développement humain est loin de faire l'unanimité autour d'elle. La dernière montée au créneau, qui s'est faite de manière solennelle, est celle du département de Ahmed Lahlimi.
En effet, le Haut commissariat au plan (HCP) n'est pas d'accord avec l'approche du PNUD et il le fait savoir. Recevant le chef des statistiques au bureau du rapport mondial sur le développement humain au sein de l'institution onusienne, les hauts responsables du HCP ont émis un bouquet de réserves à l'endroit de la méthode PNUD. Lors de leurs deux séances de travail avec Mme Alison Kennedy, ces cadres ont jugé la démarche de « partielle et statique ». Pour les hommes de Lahlimi, « l'indice de développement humain, tel qu'il est calculé actuellement reflète peu l'état des lieux et ne permet pas de saisir la dynamique et les progrès réalisés par certains pays comme le Maroc. » Plus encore, les cadres du HCP n'ont pas manqué, non plus, d'exprimer leur désaccord quant à l'utilisation de certaines données qui sont loin d'être actualisées. Or, au regard de ce fait, il est clair que tant que l'approche est biaisée dès le départ, l'impact ne pourrait qu'être négatif sur la valeur de l'Indice du développement humain (IDH) et, du coup, c'est le classement du pays qui en accuse le revers.
De fil en aiguille, ces mêmes responsables ont indiqué la nécessaire mise à jour des données qui concernent le Royaume, de telle sorte à pouvoir les prendre en considération dans le prochain rapport du PNUD, devant sortir en octobre de l'année en cours. Des remarques qui ne sont tombées dans l'oreille d'un sourd. En effet, la responsable du PNUD a bien pris acte des réserves marocaines, indique un communiqué du HCP. Et d'ajouter que Alison Kennedy a reconnu la pertinence des remarques soulevées, tout en relevant que le PNUD a lancé un processus de réforme générale de son approche en matière d'évaluation du développement humain. Une réforme dont l'aboutissement est annoncé pour 2010. Ce qui, en définitive, devrait se traduire par la mise en place d'un nouvel IDH.
Si la responsable du PNUD a tenu à mettre en exergue l'évolution positive du système statistique marocain, elle a néanmoins indiqué que les données actualisées ne pourraient être prises en considération dans le prochain rapport, d'autant plus qu'il est déjà achevé. Et de relever que le PNUD ne procède pas par la collecte des données directement des pays concernés, mais par le truchement des autres institutions internationales, notamment la Division de la population des Nations unies, l'UNESCO ou encore la Banque mondiale, etc. Autant en déduire qu'on ne s'attendra pas à une remise à plat des données concernant le Maroc dans le rapport annoncé pour octobre prochain. Tout au moins, il pourrait y avoir une reconnaissance des efforts consentis par le Maroc en matière d'IDH.
D'ailleurs, les responsables du HCP ne l'ont pas faire dire à A. Kennedy qui a confié que «malgré son classement, le Maroc reste, comme cela est souligné dans le prochain rapport, parmi les 10 à 15 pays qui forment le peloton de tête en terme de dynamique de progression de l'IDH, et ce, sur un total de 179 pays.
LE MATIN
Le HCP cloue au pilori l'approche du PNUD
Appel à la réactualisation des données sur le Maroc
La démarche qu'adopte le PNUD pour l'évaluation du développement humain est loin de faire l'unanimité autour d'elle. La dernière montée au créneau, qui s'est faite de manière solennelle, est celle du département de Ahmed Lahlimi.
En effet, le Haut commissariat au plan (HCP) n'est pas d'accord avec l'approche du PNUD et il le fait savoir. Recevant le chef des statistiques au bureau du rapport mondial sur le développement humain au sein de l'institution onusienne, les hauts responsables du HCP ont émis un bouquet de réserves à l'endroit de la méthode PNUD. Lors de leurs deux séances de travail avec Mme Alison Kennedy, ces cadres ont jugé la démarche de « partielle et statique ». Pour les hommes de Lahlimi, « l'indice de développement humain, tel qu'il est calculé actuellement reflète peu l'état des lieux et ne permet pas de saisir la dynamique et les progrès réalisés par certains pays comme le Maroc. » Plus encore, les cadres du HCP n'ont pas manqué, non plus, d'exprimer leur désaccord quant à l'utilisation de certaines données qui sont loin d'être actualisées. Or, au regard de ce fait, il est clair que tant que l'approche est biaisée dès le départ, l'impact ne pourrait qu'être négatif sur la valeur de l'Indice du développement humain (IDH) et, du coup, c'est le classement du pays qui en accuse le revers.
De fil en aiguille, ces mêmes responsables ont indiqué la nécessaire mise à jour des données qui concernent le Royaume, de telle sorte à pouvoir les prendre en considération dans le prochain rapport du PNUD, devant sortir en octobre de l'année en cours. Des remarques qui ne sont tombées dans l'oreille d'un sourd. En effet, la responsable du PNUD a bien pris acte des réserves marocaines, indique un communiqué du HCP. Et d'ajouter que Alison Kennedy a reconnu la pertinence des remarques soulevées, tout en relevant que le PNUD a lancé un processus de réforme générale de son approche en matière d'évaluation du développement humain. Une réforme dont l'aboutissement est annoncé pour 2010. Ce qui, en définitive, devrait se traduire par la mise en place d'un nouvel IDH.
Si la responsable du PNUD a tenu à mettre en exergue l'évolution positive du système statistique marocain, elle a néanmoins indiqué que les données actualisées ne pourraient être prises en considération dans le prochain rapport, d'autant plus qu'il est déjà achevé. Et de relever que le PNUD ne procède pas par la collecte des données directement des pays concernés, mais par le truchement des autres institutions internationales, notamment la Division de la population des Nations unies, l'UNESCO ou encore la Banque mondiale, etc. Autant en déduire qu'on ne s'attendra pas à une remise à plat des données concernant le Maroc dans le rapport annoncé pour octobre prochain. Tout au moins, il pourrait y avoir une reconnaissance des efforts consentis par le Maroc en matière d'IDH.
D'ailleurs, les responsables du HCP ne l'ont pas faire dire à A. Kennedy qui a confié que «malgré son classement, le Maroc reste, comme cela est souligné dans le prochain rapport, parmi les 10 à 15 pays qui forment le peloton de tête en terme de dynamique de progression de l'IDH, et ce, sur un total de 179 pays.
LE MATIN
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