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Gouvernement : Les longues journées d'Ouyahia

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    Gouvernement : Les longues journées d'Ouyahia

    par Ghania Oukazi

    Le Chef du gouvernement fait de la rentrée sociale sa première priorité, en faisant en sorte, notamment d'assurer un maximum de stabilité à la mercuriale, en prévision du mois de Ramadan et de la rentrée scolaire.


    Ahmed Ouyahia fait, nous disent ses proches collaborateurs, de longues journées de travail. « A 6h 45 du matin, il est déjà prêt avec son cartable à la main, et il ne sort du bureau que tard dans la soirée ». Il faut dire que ce rythme de travail n'est pas nouveau pour le Chef du gouvernement. Il se l'est toujours imposé à chaque fois qu'il a occupé ce poste. En termes d'endurance, Ouyahia est connu pour en battre les plus durs « avec le sourire en coin pour narguer ceux des chefs de gouvernement habitués à faire la sieste avant de... rentrer chez eux », disent les « anciens » de la chefferie du gouvernement. Ce qui fait aujourd'hui un nouveau Ouyahia, c'est son insistance pour que la rentrée sociale soit des plus sereines, « sans remous, sans contraintes et sans trop de difficultés financières pour les ménages ». Nos sources affirment qu'« il déploie de grands efforts pour que les prix des produits de large consommation n'augmentent pas. Il veut assurer un maximum de stabilité à la mercuriale pour que le mois de Ramadan et la rentrée sociale se passent dans de bonnes conditions pour les familles ». Connu pour être un exécutant des sales besognes, Ouyahia veut montrer un nouveau visage depuis son retour à la tête de l'Exécutif. « Justement, il tient absolument à se débarrasser de cette étiquette, il refuse qu'elle lui soit sortie à chaque fois qu'il est question de social », nous dit un haut fonctionnaire à la chefferie. D'ailleurs, sa préoccupation de la rentrée sociale, « il veut, nous dit-on, faire en sorte que les augmentations de salaires consenties au temps de Belkhadem servent à quelque chose, il fait donc tout pour que les prix ne s'affolent pas durant cette période ». Ce qu'il faut dire surtout, c'est qu'Ouyahia ne fait jamais rien pour rien. Tout est calculé et réfléchi. Les mesures impopulaires ne font plus l'affaire pour lui. Il s'est beaucoup défendu, nous dit-on, de n'être pas derrière la nouvelle taxe sur l'achat de véhicule. « Il veut s'en débarrasser ou trouver une combine pour l'ajourner. Il souhaite que le président de la République trouve une solution pour l'annuler », nous dit un de ses collaborateurs. Autre fait marquant le travail d'Ouyahia, la convocation des ministres « dès qu'il en éprouve le besoin ». Le Chef du gouvernement aura été, apprend-on, à la source des reproches faits par le président de la République à Temmar lors de sa rencontre avec les P/APC à la coupole Mohamed Boudiaf. Le premier dossier qu'il aurait ficelé dès sa (re)prise de fonction à la tête de l'Exécutif aurait été celui de la privatisation, du partenariat et de l'investissement. Réputé très bien connaître le secteur public pour en avoir fait une évaluation minutieuse au temps des holdings publiques, Ouyahia n'a, en évidence, pas eu de difficulté pour reconstituer ce qui lui aurait échappé entre la période séparant son départ de la chefferie et son retour. Bouteflika a eu entre les mains, nous explique-t-on, « un dossier bien détaillé, où il est fait état de ce qui a été entrepris dans ces domaines d'une manière précise ». Le résultat de cette action n'a pas tardé à être vu. Le président a remis en cause tous les processus en vigueur. Depuis, aucune réunion des CALPI n'est autorisée. Ces commissions locales chargées de promouvoir l'investissement sont depuis le début du mois d'août interdites de réunion. La note envoyée début août aux autorités locales le dit explicitement. Du coup, les octrois de foncier industriel sont gelés comme précisé il y a quelques jours par les services de la chefferie du gouvernement. Et conséquence de cause à effet, les projets d'investissement le sont aussi. « Il est évident que si les terrains sont gelés, les projets d'investissement ne peuvent être lancés », nous dit un conseiller à la chefferie du gouvernement. « Si les terrains sont gelés, comment voulez-vous qu'on procède au lancement de nos projets, vous ne voulez pas qu'on le fasse sur nos terrasses ou dans nos cuisines ?!? », s'exclame un homme d'affaires dans les matériaux de construction. La devise d'Ouyahia semble être aujourd'hui de dénicher les problèmes où qu'ils sont, les lister et en remettre une copie au président de la République. Ceux qui le connaissent disent que « c'est là la meilleure manière de jeter la responsabilité sur les autres et épargner sa personne, en faisant comprendre au président qu'il est en dehors de toute l'anarchie qui règne ». L'on dit aussi qu'il lit tout le courrier que les citoyens lui envoient. Là aussi, toutes les doléances sont enregistrées et remises, selon nos sources, à la présidence de la République. Encore une manière qui permet à Ouyahia de tirer son épingle du jeu... Il le fait jusqu'à fermer les yeux sur la bastonnade que reçoivent les enseignants à chaque fois qu'ils veulent faire entendre leur voix.


    Par ailleurs, le Chef du gouvernement ne s'accommode pas très bien des ministres qu'il a. « Il veut en changer plusieurs, c'est d'ailleurs, l'une des raisons qui le pousse à décortiquer leur secteur un par un, il est au courant de tout », nous disent nos sources. Il aimerait provoquer un remaniement du gouvernement en octobre. Mais, est-il souligné, il estime qu'avoir de nouveaux ministres à quatre mois de l'élection présidentielle n'est pas très pratique. « Qui aimerait occuper un poste ministériel pour le lâcher quatre mois après ? », interroge-t-on. Ouyahia sait - dans le cas où tout marche comme on veut - qu'il est appelé à mettre en place une machine électorale qu'il maîtrise d'ailleurs bien pour l'avoir mise en branle dans des moments de grandes incertitudes. La rencontre du président avec les responsables des collectivités locales n'a, dans ce sens, pas été fortuite. Le Chef du gouvernement est une personne à laquelle l'on ne connaît pas d'état d'âme. Sa froideur d'esprit lui permet d'aller loin ou de ressurgir à un moment où l'on s'attendrait le moins. Fait-il tout cela parce qu'il pense être candidat à la présidentielle ? », demandons-nous. « Pas du tout, à tous ceux qui pensent qu'il pourrait l'être, il dit fermement que Bouteflika est le président de l'après-2009, pour cela, il fait en sorte de ne laisser planer aucun doute », répondent ses proches collaborateurs. Le troisième mandat est donc préparé sereinement. Sauf imprévu de dernière minute. En attendant, Ouyahia fait tout en ce moment pour, nous dit-on, faire comprendre au président de la République que les choses ne marchent pas comme il se doit. Son objectif : changer le personnel politique même s'il reste le mieux placé pour savoir que le choix des hommes a toujours répondu à d'autres critères que celui de la compétence, de la crédibilité ou de l'intégrité morale.

    Le Quotidien D'ORAN
    Dernière modification par bazino, 14 août 2008, 14h10. Motif: erreur
    "Agir pour que chaque homme, chaque société, chaque nation puisse vivre, s’affirmer et s’accomplir dans l’échange et le partage, ainsi que dans une égale dignité "

  • #2
    Il va faire baver son personnel qui eux vont vraiment travailler dur...
    La mauvaise langue n'est jamais à court d'inventions !

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    • #3
      Paroles! paroles! paroles jusqu'à ce jour le peuple algerien n'a eu que ça. Pour ma part j'attendrai les résultats avant de crier victoire
      L'ennemi n'est pas forcément celui contre qui l'on se bat Mais celui qui profite des dégâts

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      • #4
        On dirait un article de commande dans le plus pur style des publireportages de Jeune Afrique comme celui que je viens de lire sur FA:
        Maroc: « Gouverner, c’est prévoir »
        27 juillet 2008

        Philippe Perdrix (JEUNE AFRIQUE)
        http://www.algerie-dz.com/forums/showthread.php?t=91201

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        • #5
          « A 6h 45 du matin, il est déjà prêt avec son cartable à la main, et il ne sort du bureau que tard dans la soirée ».

          Il faut beaucoup de tps & d'imagination pour travestir les voeux du président en taxes légales
          « avec le sourire en coin pour narguer ceux

          ..ceux qui vont crever de faim pour: batir,démolir,acheter une voiture,passer une nuit à l'hotel...ect
          pour que la rentrée sociale soit des plus sereines, « sans remous, sans contraintes et sans trop de difficultés financières pour les ménages ».

          Mais est ce qu'on parle de la meme personne?!!!
          « il veut, nous dit-on, faire en sorte que les augmentations de salaires consenties au temps de Belkhadem

          & qu'il avait toujours reffuées, d'ailleurs il a trouvé le moyen de les récupérer
          Ce qu'il faut dire surtout, c'est qu'Ouyahia ne fait jamais rien pour rien. Tout est calculé et réfléchi

          par bouteflika bien évidement
          de n'être pas derrière la nouvelle taxe sur l'achat de véhicule.

          ça on le sait c'est le président qui est derrière, lui il est en tete
          il dit fermement que Bouteflika est le président de l'après-2009, pour cela, il fait en sorte de ne laisser planer aucun doute »,

          Il est trop fort ce politicien il connait meme les résultats des elections un an à l'avance

          Que dieu nous préserve d'un troisième mandat on est pas assez riches pour ça
          Dans la vie il faut savoir compter....Mais jamais sur les autres

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          • #6
            franchement, c'est la limite de la fiction, ce pauvre ouyahia...............
            Dernière modification par vivalgerie2002, 14 août 2008, 18h31.

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            • #7
              Dz

              --------------------------------------------------------------------------------

              Il va faire baver son personnel qui eux vont vraiment travailler dur...
              Détrompe toi Ouyahia travaille bien plus que son personnel car il sait qu'il est attendu par de nombreux interlocuteurs et qu'il a plutôt interêt à connaitre ses dossiers car septembre s'annonce rude pour le gouvernement.
              Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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              • #8
                Ghania Oukazi fait dans le journalisme domestique.

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                • #9
                  Pourtant on se souvient que Bouteflika s’était débarassé d’Ouyahia et l’a remplacé par son poulain Belkhadem pour accélérer le processus de révision de la constitution qui lui permettrait de briguer un 3ème mandat, par le fait qu’il n’était point partisan d’une telle révision on l'a envoyé manger des figues à Tamazirt n Jedd rebbi n baba-s ce qui à son retour inattendu lui a causé une diarrhée taxative carabinée
                  Dans la vie il faut savoir compter....Mais jamais sur les autres

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                  • #10
                    Gouvernement : Les longues journées d'Ouyahia
                    Toutes ces longues heures, c'est pas par hasard pour gérer le transport en commun d'Alger ?
                    Ainsi va le monde

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