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Le Parc national du Djurdjura est à préserver

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  • Le Parc national du Djurdjura est à préserver

    Le Parc national du Djurdjura est considéré comme le réservoir, par excellence, de la biodiversité. S’étendant sur une superficie de 18.550 ha, il occupe à la fois une partie importante des deux wilayas, en l’occurrence Tizi Ouzou avec 10.000 ha et Bouira avec une étendue de 8000 ha. Ce musée naturel a été créé, pour la première fois, en 1925, par le gouverneur d’Algérie de l’époque. Mais son cadre institutionnel a connu une réhabilitation après l’Indépendance.

    Officiellement, il a été classé Parc national par décret présidentiel n°83-460 du 23 juillet 1983 pour une superficie de 18.550 ha. Ensuite, un autre statut a été conféré par l’Unesco en 1997, comme réserve de biosphère et patrimoine naturel de l’humanité. Occupant la région tellienne centrale, le Parc national du Djurdjura constitue un important écosystème. Il abrite principalement cinq grands ensembles d’habitats, qui se répartissent en des habitats forestiers comprenant des peuplements de quatre forêts domaniales: Boudjurdjura, Aït Oubane sur le versant nord, Oued Sahel et celle d’Azrou pour la partie sud.

    Pour les pelouses alpines, le Parc national du Djurdjura abrite de vastes étendues d’une superficie de 8300 ha. Tout comme les falaises et escarpements rocheux, les grottes et gouffres, ces oeuvres géologiques d’une sublime beauté, ont offert au Parc national du Djurdjura des fresques paysagères inouïes. A cela s’ajoute la richesse en termes de cours d’eau qui sillonnent les moindres recoins des montagnes du Djurdjura. Toutes ces conditions naturelles favorisent, entre autres, la formation d’un monde végétal et animal hors du commun. Des centaines d’espèces, animales ou végétales, y ont pris demeure.

    S’agissant de la flore, le Parc national du Djurdjura compte près de 1100 espèces végétales, soit le tiers de la flore nationale. Parmi elles, on y trouve 35 espèces endémiques, 33 sont protégées et 140 autres sont rares ou menacées. Pour les plantes à vertus médicinales, on compte 111 espèces, dont 90 de champignons et 50 autres de lichens. Le patrimoine forestier est représenté par de nombreuses essences, à savoir le cèdre, le chêne vert, l’érable, le chêne-liège et aussi le pin noir. Les forêts constituent de principaux pourvoyeurs de conditions de vie, de nourriture et de nidification pour la faune existante. Parallèlement à ce monde immense de végétation, une autre vie existe au coeur de ce parc. Mammifères, oiseaux et reptiles sont les principales composantes de la faune. Leur classification révèle plus de 30 espèces mammifères dont le singe magot, l’hyène rayée, le lynx caracal, le chat sauvage et le serval.

    S’agissant des oiseaux, le recensement a fait état de 121 espèces vivant dans le Parc national du Djurdjura, notamment, cincle plongeur, faucon de barbarie, gypaète barbu, vautour fauve. Ainsi que des dizaines d’espèces de reptiles recensées. Cependant, et en dépit de tout l’arsenal juridique mis en place par différentes institutions, nationales ou universelles, la menace pesant sur le parc est permanente. Et le premier facteur destructeur de ces espaces protégés, est l’homme. En agissant, par ignorance ou autre, il ne cesse de porter atteinte à cet environnement et à plusieurs espèces animales et végétales qui y habitent. Pour la partie du Parc national du Djurdjura se trouvant du côté de Bouira, le constat est amer.

    Au niveau de la station de Tikjda, les traces de l’imprudence humaine se voient partout. Etant un site touristique, plusieurs visiteurs qui y viennent, ne respectent par la réglementation. En jetant toutes sortes de déchets sur les lieux, cela a engendré des agressions à l’encontre du parc. «On n’arrive pas à avoir un bon résultat quant aux campagnes de sensibilisation en faveur des citoyens. Malgré toutes les méthodes et les moyens utilisés, la mission s’avère un échec», nous dira M.Haddad, chef de l’unité chargée de la protection du parc.

    Autre facteur, il s’agit des incendies, seule source de nuisance pour ces endroits. Rappelons qu’entre 2000 et 2001 environ 600 ha de forêts sont partis en fumée, dont 30 ha de cèdres ont été ravagés par les feux. Le surpâturage incontrôlé est aussi porteur de nuisance pour le Parc national, ainsi que les phénomènes d’ordre naturel comme la sécheresse, l’érosion. Malgré cela, le responsable de l’unité de la protection du parc au niveau de Tikjda, garde toujours espoir de le revoir un jour reprendre toutes ses forces et sa verdure, et cela tient aussi de la loi de la nature qui est, la régénération naturelle des tissus végétaux endommagés.

    Par L'Expression
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