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    Chasser le naturel...
    par Kharroubi Habib

    Quand, après avoir longtemps fait la sourde oreille aux alarmes les avertissant que leur politique économique suivie menait le pays droit au mur, les pouvoirs publics ont enfin admis qu'il leur fallait réviser celle-ci, nous avons été de ceux qui ont salué cette prise de conscience. De même, nous avons applaudi à leur initiative d'organiser un débat national sur ce thème, même si n'y ont participé que des experts et des compétences proches du pouvoir. Il en a tout de même résulté la conceptualisation d'une nouvelle stratégie de développement axée sur la priorité d'une densification du tissu industriel national afin de rendre l'Algérie plus compétitive à l'échelle internationale.

    Le cap ayant été ainsi défini, il nous a paru que tout comme nos compétences nationales ont été aptes à la réflexion sur la définition de cette nouvelle stratégie de développement, elles le sont tout autant pour tracer le cadre de sa mise en application et fixer les choix des instruments à mettre au service de celle-ci.

    D'où notre grand étonnement que les pouvoirs publics annoncent qu'ils ont fait appel à des cabinets de consultants étrangers pour qu'ils définissent au pays la stratégie à suivre par les 13 groupements industriels qu'il compte créer pour donner une réalité à sa nouvelle démarche basée sur la priorité accordée au développement de l'industrie nationale.

    Pourquoi en effet recourir à des cabinets étrangers, quand ce travail est à même d'être réalisé par des nationaux dont le savoir-faire et la compétence n'ont rien à envier à ceux de leurs homologues travaillant pour le compte de ces cabinets ? D'autant que l'on sait que ce parti pris douteux en faveur de la consultation et de l'expertise étrangères nous a valu d'amers déboires presque à chaque fois qu'il s'est exercé.

    Nos responsables, dont la politique a failli, semblent en agissant ainsi avoir atteint la conviction que puisqu'ils ont eux-mêmes échoué à concevoir une stratégie économique performante pour le pays, il n'y a pas d'autres parmi leurs compatriotes à même d'en être capables.

    Ces cabinets de consultants à qui l'on s'adresse pour définir à l'Algérie sa stratégie industrielle sont-ils aussi neutres et seulement préoccupés de fournir des prestations de service conformes aux attentes de leurs clients, que l'on veut nous faire croire ? Des exemples dans le passé ont prouvé qu'ils peuvent faire tout faux, mais surtout prôner à ceux qui les consultent des politiques qui, au final, ne servent que les grands milieux d'affaires et de la finance internationaux.
    Pour relever les défis auxquels elle est confrontée, l'Algérie ne doit pas compter sur ses seules ressources financières.
    Elle doit également mobiliser ses compétences humaines nationales, dont ces experts économiques de haute valeur dont elle dispose mais que les pouvoirs publics tiennent écartés des centres où s'élaborent la réflexion et les décisions engageant la politique économique du pays.
    Le «patriotisme économique» auquel semblent s'être récemment convertis nos décideurs s'accommode mal d'une décision comme celle de faire appel aux cabinets de consultants étrangers.
    Quotidien d'Oran
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

  • #2
    Ce qui est dit là, est d'une grande sincérité vis à vis du pays. Mais, car il y a toujours un mai en ééconomie de développement, il faut arreter de penser socialiste, car se systéme a montré son inefficacié depuis longtemps, et la politique de l'industrie industrialisante aussi.
    L'etat doit attirer les IDE qui apportent un savoir faire, une technologie, et un de l'emploi à forte valeur ajoutée. L'etat en économie, ne peut qu'etre facilitateur, et non le decideur.

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