Tweet
Un bon point pour la diplomatie algérienne
Ils sont 56 Algériens, selon les estimations de Farouk Ksentini, à croupir dans les geôles libyennes. La question lancinante des citoyens algériens détenus en Libye qui a fait couler beaucoup d'encre ces derniers temps, serait sur le point d'être définitivement résolue.
C'est ce qu'a déclaré le chef de la diplomatie algérienne avant-hier lors d'une émission de la Radio internationale. Mourad Medelci a, en effet, affirmé à ce sujet qu'il sera donné suite dans les semaines à venir à l'accord signé entre les deux pays au mois de mai dernier.
Une application graduelle, tient-il à préciser tant la question est d'une sensibilité extrême et concernerait aussi les détenus libyens en Algérie.
Voilà bien qui doit réjouir les familles et proches de ces dizaines de détenus dont des femmes, croupissant dans les geôles libyennes et tunisiennes et dans des conditions pour le moins, catastrophiques.
Elles qui ont à entreprendre et à mener bien des actions dont des sit-in et ont officiellement interpellé le gouvernement à agir de sorte à ce que les leurs retrouvent la liberté, ou tout au moins leur transfert dans des prisons du pays.
Ils sont en effet, 56 compatriotes, selon les propres estimations de Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative pour la protection et la promotion des droits de l'homme (CNCPPDH), lors d'une intervention radiophonique, dont quatre femmes, à être incarcérés actuellement en Libye et 30 autres en Tunisie.
Et parmi les détenus en Libye, 8 ont écopé d'une condamnation à la peine capitale, 22 autres à la prison à vie alors que huit autres risqueraient l'amputation des mains.
Les autres détenus sont en attente de comparution devant les tribunaux depuis longtemps.
Des détenus dont certains ont un dossier totalement vide et dont l'arrestation, la condamnation et l'incarcération n'ont pas été portées à la connaissance des autorités algériennes.
Ils auraient fait l'objet, selon leurs familles, certainement pour leur soustraire des aveux, de torture et de mauvais traitement inhumains.
Au point où trois d'entre eux dont une femme se sont vus amputés d'une main alors que huit autres prisonniers sont morts durant ces quatre dernières années, le dernier en date étant Ali Bouflous, originaire de Skikda, décédé le 10 mai dernier des suites d'une maladie du foie, à la prison Sarman.
Un autre prisonnier d'une trentaine d'années, Abdelhamid Belmessaoud en l'occurrence, originaire d'El Oued qui purge la lourde peine de 25 ans serait terriblement souffrant, voire, les soins médicaux faisant défaut ajoutés à la malnutrition et à la torture.
La condamnation du putsch en Mauritanie réaffirmée
Mourad Medelci a eu aussi à réitérer la position de notre pays à l'égard du dernier coup de force opéré par les militaires en Mauritanie, qui, pour rappel, ont destitué le président élu démocratiquement il y a à peine 17 mois.
Une position de condamnation exprimée de vive voix, faut-il le rappeler, la veille par Abdelkader Messahel, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines à l'envoyé spécial mauritanien, le général Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed.
Et le niet qu'aurait opposé le président de la République Abdelaziz Bouteflika à une entrevue que les nouvelles autorités mauritaniennes auraient sollicitée ou tout au moins souhaitée, sonnait déjà comme un désaveu de l'Etat algérien au changement de pouvoir en violation des règles constitutionnelles, commis par ces dernières et que notre pays désapprouve.
Soutien à l'Iran
Le chef de la diplomatie algérienne a abordé également bien d'autres points d'actualité. D'abord les relations de l'Algérie avec l'Iran, qui, dit-il, ont fait l'objet de discussions en vue de leur élargissement à d'autres domaines, culturel et touristique notamment.
Ce qui a été d'ailleurs au centre de la toute dernière visite d'Etat effectuée par le président de la République en Iran au cours de laquelle Abdelaziz Bouteflika a exprimé le soutien de l'Algérie au développement nucléaire iranien pour peu qu'il soit à des fins pacifiques, suggérant au passage, sa désapprobation quant à la politique du "deux poids deux mesures" qui fait, selon lui, que "certains pays peuvent avoir des possibilités ou des degrés de liberté, alors qu'on les refuse à d'autres".
A ce sujet, Mourad Medeleci trouve en l'association des Américains au dialogue entre les pays 5+1, une extrême importance et y décèle un élément d'espoir qu'il faut, selon lui, développer pour rétablir les rapports de confiance de nouveau" à même d'ouvrir la perspective à "une solution politique acceptable pour les différentes parties".
Au sujet de la question du Sahara occidental, le chef de la diplomatie affirme que le gouvernement algérien attend l'agenda du 5ème round des négociations qu'il va falloir, selon lui, poursuivre.
Pour la pérennité de la lutte antiterroriste dans le Subsaharien
La lutte antiterroriste dans la région subsaharienne a aussi été évoquée par le ministre algérien des Affaires étrangères qui a indiqué envisageable la coopération entre les pays de cette région, en vue de "prévenir" et "traiter" la question, indiquant au passage qu'une conférence régionale sur la paix et la sécurité dans la région se tiendra fort probablement en octobre prochain.
Cette rencontre aura à évaluer, selon Mourad Medelci la coopération entre les pays de la région et explorer de nouvelles pistes pour la consolider, l'améliorer et l'inscrire dans la durée.
D'où dirat- il, la nécessité de son évolution qualitative qui aura à inclure l'impératif de trouver des solutions aux problèmes des populations pour les mettre davantage à l'abri des terroristes ou être elles-mêmes tentées par le phénomène.
L'UPM pour remédier au déséquilibre nord-sud
Mourad Medelci a souligné que l'Algérie reste un acteur "important" de l'UPM qui selon lui, est meilleur que le processus de Barcelone puisque selon lui, cette nouvelle organisation remédiera au "déséquilibre" de ce dernier avec davantage d'égards aux pays du Sud concernant la prise de décision à laquelle, jusque-là, les pays du nord de la Méditerranée avaient plus de droits.
Sur la coopération algéro-allemande, le ministre a mis en exergue les efforts déployés par notre pays pour que son énergie soit un "élément important" de l'approvisionnement du marché européen, notamment avec l'Allemagne qui constitue, a-t-il dit, un pays "extrêmement dynamique" sur le plan économique.
Le chef de la diplomatie algérienne a fait savoir que la coopération avec l'Allemagne est intéressante à plus forte raison, dira-t-il, que ce pays a pris des dispositions pour diversifier ses ressources énergétiques et est désireuse de travailler avec l'Algérie, non seulement sur le plan du gaz, mais également sur le plan de la promotion des énergies renouvelables".
L'accusation du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) de génocide de guerre contre le président soudanais, Omar Hassa El-Bachir, objet d'un mandat d'arrêt international, Medelci l'a qualifiée de situation d'"extrêmement fâcheuse", souhaitant au passage voir ce "précédent" ne pas durer.
A l'appui, le ministre met en avant les efforts méritoires pour arriver à une accalmie sur le front du Sud afin qu'ils puissent traiter, de manière efficace, la question du Darfour, menés par le président soudanais et bien des institutions.
- pressedz
Ils sont 56 Algériens, selon les estimations de Farouk Ksentini, à croupir dans les geôles libyennes. La question lancinante des citoyens algériens détenus en Libye qui a fait couler beaucoup d'encre ces derniers temps, serait sur le point d'être définitivement résolue.
C'est ce qu'a déclaré le chef de la diplomatie algérienne avant-hier lors d'une émission de la Radio internationale. Mourad Medelci a, en effet, affirmé à ce sujet qu'il sera donné suite dans les semaines à venir à l'accord signé entre les deux pays au mois de mai dernier.
Une application graduelle, tient-il à préciser tant la question est d'une sensibilité extrême et concernerait aussi les détenus libyens en Algérie.
Voilà bien qui doit réjouir les familles et proches de ces dizaines de détenus dont des femmes, croupissant dans les geôles libyennes et tunisiennes et dans des conditions pour le moins, catastrophiques.
Elles qui ont à entreprendre et à mener bien des actions dont des sit-in et ont officiellement interpellé le gouvernement à agir de sorte à ce que les leurs retrouvent la liberté, ou tout au moins leur transfert dans des prisons du pays.
Ils sont en effet, 56 compatriotes, selon les propres estimations de Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative pour la protection et la promotion des droits de l'homme (CNCPPDH), lors d'une intervention radiophonique, dont quatre femmes, à être incarcérés actuellement en Libye et 30 autres en Tunisie.
Et parmi les détenus en Libye, 8 ont écopé d'une condamnation à la peine capitale, 22 autres à la prison à vie alors que huit autres risqueraient l'amputation des mains.
Les autres détenus sont en attente de comparution devant les tribunaux depuis longtemps.
Des détenus dont certains ont un dossier totalement vide et dont l'arrestation, la condamnation et l'incarcération n'ont pas été portées à la connaissance des autorités algériennes.
Ils auraient fait l'objet, selon leurs familles, certainement pour leur soustraire des aveux, de torture et de mauvais traitement inhumains.
Au point où trois d'entre eux dont une femme se sont vus amputés d'une main alors que huit autres prisonniers sont morts durant ces quatre dernières années, le dernier en date étant Ali Bouflous, originaire de Skikda, décédé le 10 mai dernier des suites d'une maladie du foie, à la prison Sarman.
Un autre prisonnier d'une trentaine d'années, Abdelhamid Belmessaoud en l'occurrence, originaire d'El Oued qui purge la lourde peine de 25 ans serait terriblement souffrant, voire, les soins médicaux faisant défaut ajoutés à la malnutrition et à la torture.
La condamnation du putsch en Mauritanie réaffirmée
Mourad Medelci a eu aussi à réitérer la position de notre pays à l'égard du dernier coup de force opéré par les militaires en Mauritanie, qui, pour rappel, ont destitué le président élu démocratiquement il y a à peine 17 mois.
Une position de condamnation exprimée de vive voix, faut-il le rappeler, la veille par Abdelkader Messahel, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines à l'envoyé spécial mauritanien, le général Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed.
Et le niet qu'aurait opposé le président de la République Abdelaziz Bouteflika à une entrevue que les nouvelles autorités mauritaniennes auraient sollicitée ou tout au moins souhaitée, sonnait déjà comme un désaveu de l'Etat algérien au changement de pouvoir en violation des règles constitutionnelles, commis par ces dernières et que notre pays désapprouve.
Soutien à l'Iran
Le chef de la diplomatie algérienne a abordé également bien d'autres points d'actualité. D'abord les relations de l'Algérie avec l'Iran, qui, dit-il, ont fait l'objet de discussions en vue de leur élargissement à d'autres domaines, culturel et touristique notamment.
Ce qui a été d'ailleurs au centre de la toute dernière visite d'Etat effectuée par le président de la République en Iran au cours de laquelle Abdelaziz Bouteflika a exprimé le soutien de l'Algérie au développement nucléaire iranien pour peu qu'il soit à des fins pacifiques, suggérant au passage, sa désapprobation quant à la politique du "deux poids deux mesures" qui fait, selon lui, que "certains pays peuvent avoir des possibilités ou des degrés de liberté, alors qu'on les refuse à d'autres".
A ce sujet, Mourad Medeleci trouve en l'association des Américains au dialogue entre les pays 5+1, une extrême importance et y décèle un élément d'espoir qu'il faut, selon lui, développer pour rétablir les rapports de confiance de nouveau" à même d'ouvrir la perspective à "une solution politique acceptable pour les différentes parties".
Au sujet de la question du Sahara occidental, le chef de la diplomatie affirme que le gouvernement algérien attend l'agenda du 5ème round des négociations qu'il va falloir, selon lui, poursuivre.
Pour la pérennité de la lutte antiterroriste dans le Subsaharien
La lutte antiterroriste dans la région subsaharienne a aussi été évoquée par le ministre algérien des Affaires étrangères qui a indiqué envisageable la coopération entre les pays de cette région, en vue de "prévenir" et "traiter" la question, indiquant au passage qu'une conférence régionale sur la paix et la sécurité dans la région se tiendra fort probablement en octobre prochain.
Cette rencontre aura à évaluer, selon Mourad Medelci la coopération entre les pays de la région et explorer de nouvelles pistes pour la consolider, l'améliorer et l'inscrire dans la durée.
D'où dirat- il, la nécessité de son évolution qualitative qui aura à inclure l'impératif de trouver des solutions aux problèmes des populations pour les mettre davantage à l'abri des terroristes ou être elles-mêmes tentées par le phénomène.
L'UPM pour remédier au déséquilibre nord-sud
Mourad Medelci a souligné que l'Algérie reste un acteur "important" de l'UPM qui selon lui, est meilleur que le processus de Barcelone puisque selon lui, cette nouvelle organisation remédiera au "déséquilibre" de ce dernier avec davantage d'égards aux pays du Sud concernant la prise de décision à laquelle, jusque-là, les pays du nord de la Méditerranée avaient plus de droits.
Sur la coopération algéro-allemande, le ministre a mis en exergue les efforts déployés par notre pays pour que son énergie soit un "élément important" de l'approvisionnement du marché européen, notamment avec l'Allemagne qui constitue, a-t-il dit, un pays "extrêmement dynamique" sur le plan économique.
Le chef de la diplomatie algérienne a fait savoir que la coopération avec l'Allemagne est intéressante à plus forte raison, dira-t-il, que ce pays a pris des dispositions pour diversifier ses ressources énergétiques et est désireuse de travailler avec l'Algérie, non seulement sur le plan du gaz, mais également sur le plan de la promotion des énergies renouvelables".
L'accusation du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) de génocide de guerre contre le président soudanais, Omar Hassa El-Bachir, objet d'un mandat d'arrêt international, Medelci l'a qualifiée de situation d'"extrêmement fâcheuse", souhaitant au passage voir ce "précédent" ne pas durer.
A l'appui, le ministre met en avant les efforts méritoires pour arriver à une accalmie sur le front du Sud afin qu'ils puissent traiter, de manière efficace, la question du Darfour, menés par le président soudanais et bien des institutions.
- pressedz
Commentaire