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Accidents de la route : Le drame au quotidien

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  • Accidents de la route : Le drame au quotidien

    115 morts en une semaine

    La route continue toujours de tuer. Chaque jour on dénombre plusieurs accidents et l’on déplore les morts qu’ils occasionnent. La faute est le plus souvent humaine. Malgré la décision de retirer systématiquement et immédiatement le permis pour une infraction au code de la route code ,cette mesure n’a eu aucun impact sur le terrain. C’est beaucoup plus un problème de mentalité car l’Algerien a adopté la transgression des normes .

    Décidément, rien ne semble pouvoir arrêter le terrorisme routier dans notre pays. Il ne se passe pas un jour sans que la route n’emporte des vies de nos citoyens. Ainsi, depuis le début de la saison estivale, le nombre des accidents n’a cessé d’aller crescendo jusqu’à atteindre un seuil dramatique. En effet, le dernier bilan de la Gendarmerie nationale nous démontre largement que tous les records funestes sont sur le point d’être battus par nos chauffards.

    A cet égard, rien que durant la semaine dernière, pas moins de 115 personnes ont trouvé la mort et 1.445 autres ont été blessées dans 712 accidents de la route. Ce nouveau bilan qui fait froid dans le dos prouve plus que jamais la nécessité d’ouvrir un débat national sur la lutte contre l’hécatombe routière. Car, il faut le souligner, les réactions et les mesures mises en œuvre par les autorités publiques ne renforcent en rien la sécurité routière sur nos routes.

    Dans le palmarès macabre, la wilaya de Sétif, avec 44 accidents, vient en premier, suivie des wilayas d’Alger (36 accidents) et d’Oran (33 accidents), selon le bilan de la Gendarmerie nationale. Sur un autre chapitre, la perte de contrôle du véhicule (111 cas), l’excès de vitesse (102 cas), les dépassements dangereux (plus de 80 cas) et la négligence des piétons (62 cas) sont les principales causes de la plupart de ces accidents, relève-t-on encore dans le bilan de la gendarmerie. Si le facteur humain est désigné comme premier responsable de ce bilan macabre, d’autres observateurs n’hésitent pas à pointer du doigt d’autres facteurs aussi aggravants.

    A ce titre, de nombreux experts font remarquer que le volume important du parc automobile y est pour beaucoup dans cette tragédie que notre pays subit de plein fouet. Il faut savoir qu’en 1996, le parc national automobile était de 2.200.000 véhicules. Dix ans après, en l’occurrence en 2006, il a atteint 4.650.000, soit un écart positif de 2 450.000 véhicules.

    Autrement dit, le réseau routier reste, malgré les efforts pour l’agrandir, largement insuffisant pour abriter tous ces véhicules. Signalons à ce propos que les RN qui subissent le plus de trafic sont la RN1 (Alger-Tamanrasset), la RN 3 (Skikda-Constantine), la RN 4 (Alger-Oran), la RN 5 (Alger-Constantine), la RN 6 (Mascara-Adrar), la RN 11 (Alger-Mostaganem). Ce sont ces mêmes axes qui enregistrent d’ailleurs les taux les plus élevés d’accidents et de victimes.

    Dans son bilan, la gendarmerie n’a pas manqué de relever d’importantes anomalies, à savoir une partie des infrastructures routières non aménagées, faute d’entretien, insuffisance ou carrément défaut de signalisation (intersections dangereuses, entreprises mobiles ou fixes, sorties d’engins non signalées), éclairage public insuffisant. A cela, il y a lieu d’ajouter que 324 points noirs constituant une source d’accidents ont fait l’objet récemment d’une correspondance adressée au ministère des Travaux publics pour leur prise en charge. En attendant une réelle stratégie pour ralentir cette hécatombe, on se contente de dresser le bilan macabre des victimes de la route.

    - MidiLibre
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