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Les pèlerins chiites affluent à Kerbala en Irak

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  • Les pèlerins chiites affluent à Kerbala en Irak

    Défiant attaques et attentats de la guérilla sunnite, des centaines de milliers de pèlerins affluent dans la ville sainte de Kerbala pour un événement que la majorité chiite irakienne a transformé en démonstration de force annuelle. Beaucoup ont marché plusieurs jours par une température frisant les 50 degrés Celsius pour atteindre Kerbala et y marquer la naissance de l'imam Mahdi, figure messianique dont les chiites attendent le retour sur terre et la paix.

    Samedi en début de journée, l'explosion d'une bombe dans une voiture en stationnement a frappé des pèlerins qui traversaient Bagdad, a rapporté la police en faisant état de six morts et de dix blessés.

    Vendredi soir, une camionnette remplie d'explosifs a sauté à un arrêt de bus où des pèlerins se rassemblaient à Balad, ville chiite située dans une zone à majorité sunnite au nord de la capitale, faisant neuf morts et 40 blessés, selon la police.

    Jeudi, 19 personnes avaient été tuées et 75 autres blessées par une kamikaze qui s'était fait exploser au milieu d'une foule de pèlerins en marche près d'Iskandaria, à mi-chemin entre Bagdad et Kerbala.

    Les autorités disent être parvenues à éviter des effusions de sang à Kerbala même, où le pèlerinage de l'an dernier avait été marqué par des combats de rue entre groupes armés chiites et forces de sécurité.

    "La situation est maîtrisée. Nous n'avons observé aucune atteinte à la sécurité. Les gens sont heureux et coopèrent avec les forces de sécurité", a déclaré à Kerbala un responsable militaire, le capitaine Abdallah Mohamed. "Cette année, nous n'avons pas vu de pèlerins qui brandissaient des portraits d'imams ou s'égosillaient contre le gouvernement comme l'an dernier."

    VIGILANCE ET SÉCURITÉ

    Nadjim Muhammad al Lami, pèlerin de 43 ans, a dit avoir fait sept jours de marche avec sa femme et ses deux enfants à partir de Bassorah, dans le sud du pays: "Nous venons chaque année. L'an dernier, mon fils a été blessé par balle durant le pèlerinage, mais j'ai insisté pour revenir. Cette année, la situation est plus sûre et c'est mieux organisé."

    Plusieurs pèlerinages annuels irakiens sont devenus des démonstrations de force massives de la majorité chiite depuis la chute de Saddam Hussein, un Arabe sunnite qui imposait des restrictions aux pratiques religieuses chiites.

    Ces manifestations sont la cible d'attentats en dépit d'un recul global de la violence en Irak.

    Les forces de sécurité irakiennes ont déployé des hélicoptères et des centaines de tireurs d'élite ont pris position sur les toits. Elles prévoient de fouiller des pèlerins avec le renfort de chiens entraînés à débusquer les explosifs. Les autorités ont interdit le port d'armes et les slogans religieux à Kerbala. Des policiers portant treillis et bérets rouges vérifiaient les cartes d'identité et fouillaient les pèlerins désireux d'entrer sous le dôme d'or de la mosquée de l'imam Hussein, illuminée de néons multicolores. A proximité, des dispensaires de fortune ont été installées sous des tentes. Quelques pèlerins sont venus donner leur sang.

    En 2004, une série d'attentats à la bombe avaient fait 171 morts au cours du pèlerinage de Kerbala.

    L'an dernier, des affrontements entre factions chiites s'étaient déclenchés en marge du pèlerinage, avant que l'imam chiite Moktada al Sadr ne décrète un cessez-le-feu. Selon l'armée américaine, cette trêve a contribué à faire nettement baisser les violences en Irak.

    La semaine dernière, Sadr a inauguré la branche de son mouvement et annoncé que la plupart des combattants de l'Armée du Mahdi déposeraient les armes. Il a ajouté que la milice se démantèlerait si les forces américaines quittaient le pays dans le cadre d'un calendrier de retrait.

    Par Reuters
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