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Kouh n'est plus ce qu'il était

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  • Kouh n'est plus ce qu'il était

    Durant la période de mon enfance, à l'époque coloniale, je me rappelle de certaines mœurs très courantes dans notre société. Les gens étaient très attachés à la pudeur. Par exemple, plusieurs familles cohabitaient sous le même toit d’où une intimité très réduite puisqu'on utilisait une même voie d'accès, une même cour, et des toilettes communes pour tous.

    Les habitants de ces demeures avaient une organisation très adaptée dans leur fonctionnement qui se traduisait par des signes qui répondent parfaitement à ce type de situation.

    Ainsi, lorsque une personne, généralement l'homme, voulait accéder à sa demeure, ou bien se rendre aux toilettes, ou sortir de chez lui, il était tenu de tousser ( kouh) ou bien de crier fort trig ! (laisser le passage) pour que les femmes dans la cour lui cèdent le passage, et évitent sa rencontre par respect ( el-hachma) puisqu'elles ne sont pas couvertes ( methadjbate).

    Aujourd'hui, si des fois on vous demande de tousser ( etkouh), mis à part chez le médecin, ce n'est pas par pure politesse pour les femmes présentes qui ne sont pas moutahadjibate, mais « tih-bihoum» « kouhoum» « djib yamahom» « okhoum », il faut casquer, tu paies pour le service rendu.
    En effet, des individus peu scrupuleux profitant de leur fonction et de leur pouvoir tirent avantage de ces situations pour réclamer du bakchich indûment gagné à des pauvres gens dans le besoin et par la contrainte en échange du règlement d’un service public.

    Alors, tous ensemble, il faut prendre le «sirop de la foi» et évitons de tousser à la demande de ces pourris corrompus.

    Par Adel , Le Soir
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