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Jack Ma, l'icône de l'Internet chinois

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  • Jack Ma, l'icône de l'Internet chinois

    Derrière la petite silhouette délicate, difficile de déceler au premier coup d'œil l'âme d'un des entrepreneurs les plus charismatiques de sa génération. Pourtant le parcours déjà légendaire de Jack Ma fascine les yuppies chinois avec ses allures de rêve américain porté par le boom chinois. À 45 ans, ce jeune entrepreneur a créé Alibaba, le n° 1 du e-business en Chine, qui compte la plus grande population d'internautes du monde, avec plus de 225 millions d'utilisateurs. Signe de son succès, le groupe a levé 1,5 milliard de dollars, en novembre dernier, lors de son introduction à la Bourse de Hongkong.

    Une des forces d'Alibaba est de proposer, sur un marché en pleine explosion, tout l'éventail des services possibles sur Internet : de la plateforme interentreprises (business-to-business) avec Alibaba.com, qui détient 70 % de parts de marché ; au eBay chinois Taobao, qui représente plus de 83 % des transactions entre particuliers (consumer-to-consumer) supplantant largement son modèle américain à domicile ; en passant par un service de comptes séquestres pour sécuriser les paiements en ligne avec Alipay.

    Véritable conte de fées moderne, l'histoire de Jack Ma débute à Hangzhou, à 200 kilomètres de Shanghaï. Le jeune citadin commence par arrondir ses fins de mois en baladant les touristes étrangers à travers les rues de cette ancienne ville impériale qu'il connaît bien. Il en profite pour parfaire son anglais, qu'il enseigne ensuite dans une école d'ingénieurs. Le déclic virtuel se produit en 1995, alors qu'il joue les interprètes pour une délégation chinoise en voyage en Californie.

    Le jeune Jack découvre pour la première fois Internet. Le premier mot qui lui passe par la tête est «bière» mais la recherche (tapée à un doigt pour ce novice !) ne donne aucun résultat pour la Chine. Il insiste en tapant «bière et Chine», toujours rien. Il repart alors avec la ferme conviction qu'une place est à prendre sur le marché. Dès son retour, il crée China Pages, considéré comme la première start-up de l'histoire de l'empire du Milieu, destinée à aider des entreprises chinoises à trouver des clients à l'étranger.

    Après un passage dans les austères couloirs d'un ministère à Pékin, Jack Ma revient dans sa région et lance Alibaba en 1999. Le nom sonne bien et n'évoque qu'une chose pour le jeune dirigeant : «Sésame, ouvre-toi !» Une petite équipe de 18 fidèles, prêts à parier sur l'aventure virtuelle chinoise, est réunie dans son appartement de Hangzhou. Chacun y met de sa poche pour constituer un capital de 60 000 dollars. Un an plus tard, c'est déjà le premier bond en avant. Goldman Sachs, Softbank et d'autres investisseurs tombent sous le charme de l'énergique M. Ma et investissent 25 millions de dollars.

    Ping-pong pendant les pauses


    Aujourd'hui le siège est toujours dans la capitale du Zhejiang après un bref déménagement à Pékin avorté lors de l'éclatement de la bulle Internet en 2001. Les locaux mêlent open space, béton brut et tables de ping-pong pour les pauses ludiques des employés. La photo de l'appartement de Jack Ma, prise en 1999 avec l'équipe fondatrice trône en bonne place dans l'escalier principal. On dit même que le patron millionnaire a gardé le même logement depuis toutes ces années.

    Un bruit de plastique vient régulièrement troubler l'atmosphère studieuse des bureaux de vente. «Chaque fois qu'une équipe atteint ses objectifs, chacun brandit ces petites mains de plastique pour applaudir», explique Christina Splinder, pimpante Australienne en charge de la communication. Jack Ma joue à la fois de son charisme, de ses méthodes modernes de management qu'il va puiser à l'étranger : produit 100 % chinois, il n'hésite pas à recruter des profils internationaux. L'introduction en Bourse lui a permis de faire de la plupart des employés des actionnaires. Le dirigeant a bien compris que son seul enrichissement ne pouvait servir de moteur. Il détient d'ailleurs moins de 10 % du capital.

    Par le Figaro
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