JO Pékin 2008: Forfait d'Aggoune pour la finale du 10 000 m

[morjane]

Ce qui devait arriver arriva. Le fondeur algérien Khoudir Aggoune, engagé dans la finale du 10 000 m, disputée hier, ne s’est pas présenté sur la ligne de départ. Aggoune avait déjà annoncé à Alger qu’il ne courra que le 5 000 m aux JO de Pékin 2008.

Hier, Aggoune est passé à l’acte en déclarant forfait. Une décision qui était attendue.

«Avant de venir à Pékin, nous avons saisi la FAA et le COA au sujet de ma participation dans l’épreuve du 5 000 m. La FAA n’avait qu’à appliquer la réglementation relative aux minima A que j’avais réalisés l’an dernier. D’ailleurs, c’est sur cette base de minima A que j’ai obtenu la bourse de préparation à ces joutes. Les écrits sont là, concernant les objectifs assignés au début de la saison. Il n’y a jamais eu de prévision sur 10 000 m. Il est inadmissible de me réduire à cette situation. La FAA a tenté d’exploiter ma gentillesse et celle de mon entraîneur, Hocine Boukendoul, pour me mettre dans ce bourbier. Je défie la FAA de prouver que notre objectif était le 10 000 m. Au contraire, dans le plan d’action, on a bel est bien mentionné que l’objectif était la finale du 5 000 m. Nous sommes victimes d’une grave injustice. Voilà les conséquences de cette injustice qui aurait pu être évitées si l’on nous avait écouté auparavant», se défend Aggoune.

Par le soir

[morjane]

Forfaiture

C’est une première dans les annales du sport algérien. L’athlète Khoudir Aggoune n’a pas pris part au 10 000 m olympique, disputé hier. L’athlète de Souk El-Thenine a justifié son geste par le manque de concertation, voire l’entêtement de la fédération présidée par Amar Bouras, concernant son engagement dans cette épreuve, lui qui avait réalisé les minima A pour concourir sur le 5 000 m, course pour laquelle la FAA a créé un imbroglio en engageant et Khoudir Aggoune et Saïdi Sief Ali.

En fin de compte, Aggoune, écarté du 5 000 m, aura fait le long voyage vers Pékin pour rien. Juste peut-être pour alimenter un feuilleton de mauvais goût. Cette querelle est née d’un profond malaise «inventé» depuis que Brahmia Amar et son fameux «groupe Morceli» menaient une guerre sans merci, par médias interposés, à Amar Bouras, son lieutenant, Ahmed Mahour Bacha, et leur championne, Hassiba Boulmerka.

Le duel avait, à cette époque, pourri l’environnement de l’athlétisme algérien qui, en dépit de quelques lauriers, filait vers l’agonie. Aujourd’hui, l’Algérie n’a plus de chef de file de la trempe de Morceli et de Boulmerka. Pourtant, la guéguerre se poursuit. Pour quels intérêts et dans quel objectif, sinon que d’affaiblir davantage cette discipline qui ne suscite plus d’engouement chez les jeunes, encore moins chez les pouvoirs publics, lesquels assistent, en cautionnant ce type de confrontations stériles, à l’effondrement des fondements de la première discipline olympique. Celle qui avait donné ses titres de noblesse au sport national, et par qui, aujourd’hui, le scandale arrive.

Par le soir

[pax]

Y a t'il un domaine où les algériens arrivent à s'entendre pour faire du positif ?

ça m'attriste.