Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Crainte de récession en Grande-Bretagne

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Crainte de récession en Grande-Bretagne

    L'économie du Royaume-Uni entrera en récession dans les six à neuf prochains mois, a prédit la Chambre de commerce britannique (BCC) dans ses dernières prévisions trimestrielles publiées hier soir.


    La perspective d'une crise de l'ampleur de celle subie par le pays au début des années 90 peut cependant être écartée, a estimé la BCC.

    L'organisation avertit cependant que le nombre des chômeurs augmentera de près de 300.000 dans les deux à trois ans à venir pour s'approcher des deux millions, voire dépasser ce chiffre.

    "Nos prévisions trimestrielles font état d'une aggravation significative des perspectives économiques pour le Royaume-Uni. Il y a dorénavant une réelle possibilité de récession technique", a commenté David Kern, conseiller économique à la BCC.

    La Chambre a imputé la détérioration de la situation au "très net" ralentissement de la croissance de la consommation, les ménages britanniques se serrant la ceinture face à la hausse du coût de la vie.

    Sources : lefigaro.fr / AFP.
    La pire chose pour l'Homme, serait qu'il meurt idiot.
    De grâce épargnez-moi la prolixe, la syntaxe et la chiffrerie à tout va
    .
    Merci.
    " TOUCHE PAS A MA NAPPE ALBIENNE "

  • #2
    Il n' y a pas qu'en GB qu'on craint la récession, toute l'Europe est concernée à des degrés divers et notamment en France:
    Le gouvernement face à la perspective de la rigueur

    LE MONDE | 18.08.08 | 11h10 • Mis à jour le 18.08.08 | 11h13

    Que proposer, jeudi 21 août, lors du conseil des ministres de rentrée, à un président de la République confronté au plus sévère ralentissement économique que la France ait connu depuis quinze ans ? A l'ex-candidat qui avait promis aux Français d'aller "chercher la croissance avec les dents, s'il le faut" ? Il était temps pour François Fillon d'abréger ses vacances. Le premier ministre a choisi de faire faire, lundi 18 août, une prérentrée à cinq de ses ministres, chargés de l'économie et de l'emploi.

    Que proposer au chef de l'Etat ? Un plan de relance à l'espagnole, avec 20 milliards d'euros réinjectés dans le circuit économique ? Il n'en est pas question. Contrairement à la plupart de ses homologues européens, la France n'a aucune marge de manœuvre budgétaire. Ses déficits publics continuent de flirter, même en période de croissance, avec la limite des 3 % fixée par Bruxelles. "Notre plan de relance, c'est de privilégier les réformes de fond à une réponse court-termiste qui n'apporterait rien", plaide le ministre du budget, Eric Woerth. Si plan de relance il devait y avoir, le gouvernement renvoie à celui… de 2007, avec les 13 milliards d'euros de dépenses lancées au lendemain de l'élection présidentielle (défiscalisation des heures supplémentaires, bouclier fiscal, réforme de l'ISF).
    Faut-il pour autant un plan de rigueur ? Nicolas Sarkozy et François Fillon se sont longtemps affrontés sur ce sujet. Le premier ministre, qui s'estime responsable des engagements européens de la France, vise toujours l'équilibre des comptes publics pour l'année 2012. "Je ne serai pas le premier ministre qui laisse aux générations futures la facture de nos imprévoyances et de nos lâchetés", promettait-il le 5 juillet au conseil national de l'UMP. Le président de la République a longtemps estimé que le volontarisme politique devait permettre d'obtenir les mêmes résultats, sans faire passer les Français par la case rigueur.
    Jusqu'à la publication, jeudi 14 août, du chiffre de la croissance française au second trimestre (- 0,3 %), le gouvernement niait l'évidence. "Nos prévisions réalisées en avril de 1,7 % à 2 % croissance, nous les tiendrons. Nous serons certainement dans le bas de la fourchette mais nous les tiendrons", affirmait Christine Lagarde, le 15 juillet sur Europe 1. Un mois plus tard, l'Insee a annoncé un recul du PIB au deuxième trimestre et révisé à la baisse celle du premier (0,4 % contre 0,6 %). Désormais, le gouvernement prend acte de la réalité économique. Eric Woerth, ministre du budget, admet que le chiffre du troisième trimestre "ne sera pas terrible". Mais c'est pour aussitôt mettre en avant les bonnes nouvelles de l'été : "La baisse du prix du pétrole, la fin de la spéculation sur les denrées alimentaires, le recul de l'euro face au dollar, la stabilisation des taux d'intérêt." Un réajustement budgétaire qui ne dit pas son nom est en préparation. Claude Guéant, le secrétaire général de l'Elysée, estime nécessaire "d'ajuster les dépenses aux recettes". Eric Woerth devait annoncer dans les prochains jours l'annulation de la moitié des 7 milliards d'euros de crédits budgétaires gelés depuis le début de l'année. Mais cela ne suffira pas. Outre la baisse des recettes fiscales de TVA et d'impôt sur les sociétés (de 3 à 5milliards d'euros), liée au ralentissement de la croissance, le coût de la dette devrait grimper de 2 à 3 milliards d'euros en 2008 sous l'effet de l'inflation, à laquelle sont indexés près de 10 % de la dette publique. En juillet, Eric Woerth avait discrètement fait glisser, dans le cadre du débat d'orientation budgétaire, les prévisions de déficit public de 2,3 à 2,5 % du PIB. Cela suffira-t-il ? "C'est jouable", répond prudemment Claude Guéant.
    Si pour 2008 le gouvernement en est réduit à colmater les brèches, le débat sur le budget 2009, qui doit être bouclé dans les quinze prochains jours, s'annonce autrement plus délicat. Faut-il lâcher du lest pour doper la consommation ou l'investissement ? Ou au contraire serrer les vis et continuer de réformer en profondeur pour "préparer le pays à accrocher dans les meilleures conditions le prochain train de la reprise", comme le plaide M.Woerth ? Le principe de la rigueur budgétaire est acté : pour la première fois, la loi de finances 2009 fixera une progression "zéro valeur" pour le budget de l'Etat, c'est-à-dire une baisse des crédits hors inflation. Mais le gouvernement peut encore se donner une marge de manœuvre sur les dépenses nouvelles, principalement sur le revenu de solidarité active (RSA) défendu par Martin Hirsch et la nouvelle taxation écologique (bonus-malus) de Jean-Louis Borloo.
    Le premier dispositif sera présenté en conseil des ministres le 3 septembre. D'ici là doivent encore être arbitrés le montant du RSA, le plafond de ressources et la dégressivité du dispositif. Le haut commissaire aux solidarités actives plaide pour une allocation relativement élevée (environ 950 euros par mois) et pour un champ d'application large (au-delà de 1,2 smic). Les partisans de la discipline budgétaire sont d'un autre avis.
    L'autre grand débat de politique économique est celui du "bonus-malus" écologique que Jean-Louis Borloo veut étendre à d'autres secteurs que l'automobile, dans le cadre d'un projet de loi qui sera présenté au conseil des ministres le 7 octobre. "Je suis plutôt pour un malus-malus", plaide Eric Woerth, qui propose de taxer davantage les produits polluants, sans détaxer les produits écologiques. On l'aura compris : l'heure n'est plus aux cadeaux fiscaux.

    Christophe Jakubyszyn

    Commentaire

    Chargement...
    X