Encore une fois, la diplomatie algérienne se signale par une apathie de mauvais aloi.
D’aucuns n’ont pas manqué de s’étonner du silence observé par les instances habilitées algériennes face à l’arrestation à Marseille d’un diplomate algérien, avant son transfert à Paris, dans ce qui était connu comme «l’affaire Mecili», avocat algérien, assassiné en 1987 à Paris. Il n’est pas question ici d’entrer dans le fond de cette affaire mais de s’interroger sur la non- réaction des autorités algériennes face à une action qui, le moins qui puisse en être dit, outrepasse le protocole des relations entre Etats, d’autant plus que le haut fonctionnaire du ministère algérien des Affaires étrangères voyageait avec un passeport diplomatique. Ce qui n’a pas empêché les policiers de la PAF (police des airs et des frontières) de Marseille de procéder à l’arrestation du diplomate algérien, comme un vulgaire truand. Celui-ci a, entre-temps, été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire, tout cela, sans que les autorités algériennes concernées ne trouvent à réagir à la mesure de l’événement et des dépassements de la partie française, d’autant plus que le citoyen algérien était porteur d’un passeport diplomatique qui aurait dû, outre l’ immuniser, lui éviter de telles avanies.
Ou faut-il comprendre que le passeport algérien ne vaut que le papier sur lequel le nom des personnes est écrit? Il y a tout de même des principes auxquels tout Etat qui se glorifie de sa souveraineté doit respecter et faire respecter. Et la défense des citoyens algériens en butte à des difficultés à l’étranger est l’une des prérogatives de l’Etat algérien.
Ces citoyens algériens sont en droit, à l’étranger, de s’attendre à trouver aide et conseil auprès des représentations diplomatiques et consulaires algériennes. Mais où étaient donc le consul d’Algérie à Marseille, et l’ambassadeur d’Algérie à Paris, qui se sont signalés par un silence «assourdissant»? Hier, comme aujourd’hui, des Algériens se sont faits malmener à l’étranger sans que nos représentations diplomatiques interviennent pour leur venir en aide alors que leur mission première est d’abord et avant tout, de protéger les Algériens en transit à l’étranger. Ainsi, beaucoup d’Algériens n’ont pas trouvé cette aide tant désirée. Cela a été le cas en Libye - où de nombreux Algériens sont prisonniers sans que le consul algérien à Tripoli, s’inquiète de connaître les tenants et aboutissants de leurs cas ou de leur venir en aide. Il fallut que les familles des prisonniers remuent ciel et terre pour que les Affaires étrangères algériennes daignent enfin prendre en charge ce dossier. D’autres cas, le dernier en date, celui de l’Algérien arrêté en Ukraine, celui des prisonniers de Guantanamo, interpellent les autorités algériennes, alors que seul répondait le silence radio. Sans énumérer toutes les affaires où des Algériennes et des Algériens, ont eu maille à partir avec les policiers des pays d’accueil, il faut relever que ceux-ci n’ont pas trouvé l’aide et l’assistance attendues de la part de nos représentations établies dans ces pays. Alors, la question se pose: que vaut la vie d’un Algérien livré à lui-même sans le soutien des représentations consulaires et des autorités de son pays que lui garantit la Constitution? Or, on a vu dans des circonstances pareilles, agir rapidement des autorités qui ont à coeur la défense des droits de leurs citoyens. L’exemple «hors normes» mais édifiant est encore donné par le président français, Nicolas Sarkozy, qui prit l’avion pour le Tchad pour rapatrier manu militari ses compatriotes arrêtés par les autorités tchadiennes dans l’affaire dite de «l’Arche de Zoé», où des citoyens français étaient impliqués dans le «vol» et le transfert, en France d’enfants tchadiens et soudanais. Comme le soutien apporté à l’otage franco-colombienne, Ingrid Betancourt. On n’en demande pas tant à nos autorités, mais à tout le moins d’agir en temps et lieu pour faire savoir aux Algériens impliqués, d’une manière ou d’une autre, dans des affaires et/ou victimes de faits du prince, que l’Etat algérien est avec eux et prêt à les défendre jusqu’au bout. En tout état de cause, l’Etat est tenu d’intervenir chaque fois que des Algériens sont en difficulté ou victimes d’abus à l’étranger. C’est encore plus vrai lorsque ce sont ses diplomates, en activité ou non, qui se font cueillir dans les aéroports étrangers comme de vulgaire malfrats. C’est dommage et regrettable qu’il faille relever un tel silence, alors qu’il y a eu manquement aux principes cardinaux des relations protocolaires entre les Etats dans l’affaire citée en référence.
Othmane SIDDIK
D’aucuns n’ont pas manqué de s’étonner du silence observé par les instances habilitées algériennes face à l’arrestation à Marseille d’un diplomate algérien, avant son transfert à Paris, dans ce qui était connu comme «l’affaire Mecili», avocat algérien, assassiné en 1987 à Paris. Il n’est pas question ici d’entrer dans le fond de cette affaire mais de s’interroger sur la non- réaction des autorités algériennes face à une action qui, le moins qui puisse en être dit, outrepasse le protocole des relations entre Etats, d’autant plus que le haut fonctionnaire du ministère algérien des Affaires étrangères voyageait avec un passeport diplomatique. Ce qui n’a pas empêché les policiers de la PAF (police des airs et des frontières) de Marseille de procéder à l’arrestation du diplomate algérien, comme un vulgaire truand. Celui-ci a, entre-temps, été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire, tout cela, sans que les autorités algériennes concernées ne trouvent à réagir à la mesure de l’événement et des dépassements de la partie française, d’autant plus que le citoyen algérien était porteur d’un passeport diplomatique qui aurait dû, outre l’ immuniser, lui éviter de telles avanies.
Ou faut-il comprendre que le passeport algérien ne vaut que le papier sur lequel le nom des personnes est écrit? Il y a tout de même des principes auxquels tout Etat qui se glorifie de sa souveraineté doit respecter et faire respecter. Et la défense des citoyens algériens en butte à des difficultés à l’étranger est l’une des prérogatives de l’Etat algérien.
Ces citoyens algériens sont en droit, à l’étranger, de s’attendre à trouver aide et conseil auprès des représentations diplomatiques et consulaires algériennes. Mais où étaient donc le consul d’Algérie à Marseille, et l’ambassadeur d’Algérie à Paris, qui se sont signalés par un silence «assourdissant»? Hier, comme aujourd’hui, des Algériens se sont faits malmener à l’étranger sans que nos représentations diplomatiques interviennent pour leur venir en aide alors que leur mission première est d’abord et avant tout, de protéger les Algériens en transit à l’étranger. Ainsi, beaucoup d’Algériens n’ont pas trouvé cette aide tant désirée. Cela a été le cas en Libye - où de nombreux Algériens sont prisonniers sans que le consul algérien à Tripoli, s’inquiète de connaître les tenants et aboutissants de leurs cas ou de leur venir en aide. Il fallut que les familles des prisonniers remuent ciel et terre pour que les Affaires étrangères algériennes daignent enfin prendre en charge ce dossier. D’autres cas, le dernier en date, celui de l’Algérien arrêté en Ukraine, celui des prisonniers de Guantanamo, interpellent les autorités algériennes, alors que seul répondait le silence radio. Sans énumérer toutes les affaires où des Algériennes et des Algériens, ont eu maille à partir avec les policiers des pays d’accueil, il faut relever que ceux-ci n’ont pas trouvé l’aide et l’assistance attendues de la part de nos représentations établies dans ces pays. Alors, la question se pose: que vaut la vie d’un Algérien livré à lui-même sans le soutien des représentations consulaires et des autorités de son pays que lui garantit la Constitution? Or, on a vu dans des circonstances pareilles, agir rapidement des autorités qui ont à coeur la défense des droits de leurs citoyens. L’exemple «hors normes» mais édifiant est encore donné par le président français, Nicolas Sarkozy, qui prit l’avion pour le Tchad pour rapatrier manu militari ses compatriotes arrêtés par les autorités tchadiennes dans l’affaire dite de «l’Arche de Zoé», où des citoyens français étaient impliqués dans le «vol» et le transfert, en France d’enfants tchadiens et soudanais. Comme le soutien apporté à l’otage franco-colombienne, Ingrid Betancourt. On n’en demande pas tant à nos autorités, mais à tout le moins d’agir en temps et lieu pour faire savoir aux Algériens impliqués, d’une manière ou d’une autre, dans des affaires et/ou victimes de faits du prince, que l’Etat algérien est avec eux et prêt à les défendre jusqu’au bout. En tout état de cause, l’Etat est tenu d’intervenir chaque fois que des Algériens sont en difficulté ou victimes d’abus à l’étranger. C’est encore plus vrai lorsque ce sont ses diplomates, en activité ou non, qui se font cueillir dans les aéroports étrangers comme de vulgaire malfrats. C’est dommage et regrettable qu’il faille relever un tel silence, alors qu’il y a eu manquement aux principes cardinaux des relations protocolaires entre les Etats dans l’affaire citée en référence.
Othmane SIDDIK
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