Réformer les hôpitaux... Au regard des enjeux, peut-il vraiment y avoir des hésitations sur la voie à suivre? Sur ce chantier, toute la difficulté est de verrouiller la sincérité des engagements, leur crédibilité, les confronter à la réalité du terrain. Les financements sont là, Banque mondiale, BEI... mais les résultats suivent-ils pour autant?
Lorsque vous avez un peu de dignité, et que vous voulez ménager votre ego, l’hôpital public n’est toujours pas fait pour vous. Les conditions inhumaines de prise en charge, de suivi des malades, les taux de décès, anormalement élevés dans certaines maternités, défrayent chaque jour la chronique. Et, à la limite, n’émeuvent même plus!
Le volet ressources humaines reste incontestablement l’un des talons d’Achille du système de santé. Le diable est ici, plus qu’ailleurs, dans le détail. Il faut clarifier les responsabilités, qu’elles soient administratives ou financières. Revoir la formation à la base, c’est-à-dire dans les facs, où l’intérêt pour les sciences humaines, l’économie, l’éthique, le droit des malades est souvent peu tatillon.
Dans bien des unités hospitalières, les pouvoirs sont encore éclatés. Le déficit d’organisation se double d’une insuffisance de motivation chez un personnel de la santé, où souvent les intérêts corporatistes et syndicaux priment sur les visions à long terme.
Le tableau n’est pas à 100% sombre fort heureusement. Certaines expériences méritent d’être suivies de près, voire systématisées, comme ce classement réalisé sur les performances des hôpitaux. Chantier important, car l’information donnée aux usagers doit prendre une place importante dans la réforme. Publier des palmarès, même si les méthodologies peuvent être contestées, est une avancée majeure. C’est quelque part une manière de rendre des comptes.
Mohamed BENABID
Lorsque vous avez un peu de dignité, et que vous voulez ménager votre ego, l’hôpital public n’est toujours pas fait pour vous. Les conditions inhumaines de prise en charge, de suivi des malades, les taux de décès, anormalement élevés dans certaines maternités, défrayent chaque jour la chronique. Et, à la limite, n’émeuvent même plus!
Le volet ressources humaines reste incontestablement l’un des talons d’Achille du système de santé. Le diable est ici, plus qu’ailleurs, dans le détail. Il faut clarifier les responsabilités, qu’elles soient administratives ou financières. Revoir la formation à la base, c’est-à-dire dans les facs, où l’intérêt pour les sciences humaines, l’économie, l’éthique, le droit des malades est souvent peu tatillon.
Dans bien des unités hospitalières, les pouvoirs sont encore éclatés. Le déficit d’organisation se double d’une insuffisance de motivation chez un personnel de la santé, où souvent les intérêts corporatistes et syndicaux priment sur les visions à long terme.
Le tableau n’est pas à 100% sombre fort heureusement. Certaines expériences méritent d’être suivies de près, voire systématisées, comme ce classement réalisé sur les performances des hôpitaux. Chantier important, car l’information donnée aux usagers doit prendre une place importante dans la réforme. Publier des palmarès, même si les méthodologies peuvent être contestées, est une avancée majeure. C’est quelque part une manière de rendre des comptes.
Mohamed BENABID
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