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Faut-il pomper tout le pétrole du Sahara ?

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  • Faut-il pomper tout le pétrole du Sahara ?

    Parce que le pays est encore à réfléchir «à blanc» sur les moyens de délivrer l'économie nationale d'une «addiction» trop forte aux énergies dites non renouvelables, pour le gouvernement en place, l'heure a peut-être sonné pour passer l'épaule et se jeter à l'eau pour une action efficiente sur le terrain cahoteux de la réalité.

    Fortes d'un matelas en devises fortes que l'on dit jamais égalé depuis l'accès du pays à l'indépendance, les autorités algériennes misent gros sur la construction de centrales nucléaires à usage civil, supposées agir sur la dépendance du pays du seul or noir. Selon les commentaires de la presse économique mondiale, d'ici à l'horizon 2020, l'Algérie aura construit plusieurs centrales nucléaires, une option jugée d'ailleurs des plus stratégiques, si l'on venait à la comparer avec celle de l'énergie solaire ou même éolienne, présentées sur un plan purement économique comme des plus coûteuses.

    Pourtant, estiment les spécialistes de la chose économique, l'Algérie est un pays qui «produit» du soleil à coût zéro, quand on sait qu'un pour cent seulement de la superficie du Sahara suffirait à couvrir les besoins en énergie de l'ensemble du Vieux Continent. Force est de reconnaître que le filon est plus qu'intéressant. Et c'est certainement pour cette raison que l'un des plus grands groupes industriels privés algériens a décidé d'investir ce segment en construisant au sud du pays la centrale thermosolaire la plus grande de toute l'Afrique.

    En décidant de concéder au secteur privé national la possibilité d'investir un créneau à très grande valeur ajoutée, l'intérêt pour l'Etat est justement de «ramasser» ses ressources tant humaines que matérielles pour les diriger tout droit vers le développement d'autres segments essentiels pour la satisfaction des besoins vitaux des populations. Une plus grande osmose entre les investissements publics de l'Etat et ceux consentis par le privé national sont, pour de nombreux exégètes de la pensée économique, à l'image du très physiocrate Adam Smith, une «nouvelle richesse des nations» et du coup une «panacée» à de nombreux dérèglements de la gigantesque machine économique du pays qui se «plante» lourdement en marginalisant l'élément-homme de toute entreprise par définition à dimension humaine.

    Puissance financière sur la place africaine et même arabe, l'Algérie peut valablement se doter de l'enviable rang de «dragon de l'Afrique», à condition de libérer le secteur industriel d'abord du «carcan idéologique», et une agriculture, si elle frise le niveau «vivrier», ne peut logiquement prétendre à la satisfaction de la moitié de ce que nous mangeons chaque année.

    Aussi vrai que la capacité avérée d'un pays à se défendre des ennemis d'aujourd'hui et de demain, assurer une santé publique en produisant ses propres «antidotes» et surtout garantir et produire sa propre nourriture, sont les trois éléments constitutifs d'une souveraineté digne de cet idéal encore trop lointain, il urge présentement de réaliser que le pétrole n'est plus une manne, fût-elle venue du ciel (enfin de la terre), pour devenir aujourd'hui une énergie dont il faut à tout prix apprendre à se «libérer» une fois pour toutes.



    El-Houari Dilmi/ Quotidien d'Oran
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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