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La Bourse de New York a clôturé en nette baisse mardi 19 août, inquiète de la détérioration de l'économie après la progression continue de l'inflation, l'effondrement persistant de l'immobilier et les difficultés renouvelées de la finance. Le Dow Jones a perdu 1,14 % et a reculé de 130,84 points, à 11 348,55. Le Nasdaq a lui perdu 1,35 % pour reculer de 32,62 points à 2 384,36. La veille déjà, le Dow Jones avait chuté de 1,55 % et le Nasdaq de 1,45 %.
La banque d'affaires américaine Goldman Sachs a revu considérablement à la baisse mardi 19 août ses estimations de résultats pour les cinq grosses banques américaines au 3e trimestre, jugeant que celles-ci devraient faire état de dépréciations d'actifs supplémentaires en raison de la crise financière. Les banques concernées sont Lehman Brothers, Citigroup, JPMorgan, Merrill Lynch, et Morgan Stanley. "Nous nous attendons à ce que les résultats du troisième trimestre 2008 [des banques, ndlr] soient rongés par la détérioration continue de l'hypothécaire (...) Cela devrait marquer le quatrième trimestre consécutif d'annonces de pertes", a prédit l'analyste William Tanona, "ce qui est sans précédent". En conséquence, "nous abaissons non seulement nos estimations de résultats du 3e trimestre, mais aussi de l'ensemble de l'année, pour les maisons de courtage et les banques généralistes que nous suivons", conclut-il.
Les perspectives d'avenir des institutions financières se sont assombries mardi. Elles devraient faire état de nouvelles pertes massives dues à la débâcle de l'immobilier. Elles seraient contraintes de lever de nouveau de l'argent frais pour équilibrer leurs bilans, selon les informations de presse et des notes d'analystes. La banque d'affaires Lehman Brothers envisagerait de se séparer de certains actifs, selon le quotidien Wall Street Journal, tandis que d'autres acteurs, sur le marché, suggèrent qu'elle devrait lever de l'argent supplémentaire pour apurer ses bilans. L'action, qui a reculé de 13,04 % mardi, a perdu un quart de sa valeur en un an.
Chute des valeurs bancaires.
Dans son sillage, les valeurs bancaires ont également chuté : Merrill Lynch a abandonné 3,72 %, Bank of America 4,16 %, JPMorgan 3,16%, Morgan Stanley 3,81 %, Wachovia 4,41 % et Wells fargo 3,51 %. Les poids lourds du refinancement hypothécaire Fannie Mae et Freddie Mac, qui étaient déjà en baisse lundi, ont lâché respectivement 2,28 % et 5,01 %. Malgré des démentis, les rumeurs de quasi-nationalisation persistent autour des deux groupes, qui détiennent ou gèrent 40 % des prêts au logement aux Etats-Unis.
Le rebond des cours du pétrole, qui ont gagné près de 2 dollars mardi à New York, a par ailleurs conforté les craintes des investisseurs sur l'inflation et les conséquences du pétrole cher sur la consommation, moteur de la croissance. Sur un an, l'inflation mesurée par les prix à la production a atteint un niveau inédit depuis vingt-sept ans, avec une augmentation de 9,8 %. Le secteur immobilier, à l'origine de la crise, a de son côté montré de nouveaux signes d'essouflement. Les mises en chantier de logements se sont établies à 965 000 en rythme annuel, proches des 960 000 attendues. C'est le niveau le plus faible depuis plus de dix-sept ans.
Pour les analystes, ce recul suggère que le secteur essaie encore d'écouler les nombreuses saisies dues aux défauts de paiements des ménages insolvables. La Fed, la banque centrale américaine, se retrouve dans une position délicate. Elle a le choix entre remonter ses taux d'intérêt pour maîtriser l'inflation au risque d'enfoncer l'économie, ou les laisser inchangés en courant le risque de voir les prix bondir et affecter davantage la consommation, résument les analystes.
Sources : lemonde.fr
La banque d'affaires américaine Goldman Sachs a revu considérablement à la baisse mardi 19 août ses estimations de résultats pour les cinq grosses banques américaines au 3e trimestre, jugeant que celles-ci devraient faire état de dépréciations d'actifs supplémentaires en raison de la crise financière. Les banques concernées sont Lehman Brothers, Citigroup, JPMorgan, Merrill Lynch, et Morgan Stanley. "Nous nous attendons à ce que les résultats du troisième trimestre 2008 [des banques, ndlr] soient rongés par la détérioration continue de l'hypothécaire (...) Cela devrait marquer le quatrième trimestre consécutif d'annonces de pertes", a prédit l'analyste William Tanona, "ce qui est sans précédent". En conséquence, "nous abaissons non seulement nos estimations de résultats du 3e trimestre, mais aussi de l'ensemble de l'année, pour les maisons de courtage et les banques généralistes que nous suivons", conclut-il.
Les perspectives d'avenir des institutions financières se sont assombries mardi. Elles devraient faire état de nouvelles pertes massives dues à la débâcle de l'immobilier. Elles seraient contraintes de lever de nouveau de l'argent frais pour équilibrer leurs bilans, selon les informations de presse et des notes d'analystes. La banque d'affaires Lehman Brothers envisagerait de se séparer de certains actifs, selon le quotidien Wall Street Journal, tandis que d'autres acteurs, sur le marché, suggèrent qu'elle devrait lever de l'argent supplémentaire pour apurer ses bilans. L'action, qui a reculé de 13,04 % mardi, a perdu un quart de sa valeur en un an.
Chute des valeurs bancaires.
Dans son sillage, les valeurs bancaires ont également chuté : Merrill Lynch a abandonné 3,72 %, Bank of America 4,16 %, JPMorgan 3,16%, Morgan Stanley 3,81 %, Wachovia 4,41 % et Wells fargo 3,51 %. Les poids lourds du refinancement hypothécaire Fannie Mae et Freddie Mac, qui étaient déjà en baisse lundi, ont lâché respectivement 2,28 % et 5,01 %. Malgré des démentis, les rumeurs de quasi-nationalisation persistent autour des deux groupes, qui détiennent ou gèrent 40 % des prêts au logement aux Etats-Unis.
Le rebond des cours du pétrole, qui ont gagné près de 2 dollars mardi à New York, a par ailleurs conforté les craintes des investisseurs sur l'inflation et les conséquences du pétrole cher sur la consommation, moteur de la croissance. Sur un an, l'inflation mesurée par les prix à la production a atteint un niveau inédit depuis vingt-sept ans, avec une augmentation de 9,8 %. Le secteur immobilier, à l'origine de la crise, a de son côté montré de nouveaux signes d'essouflement. Les mises en chantier de logements se sont établies à 965 000 en rythme annuel, proches des 960 000 attendues. C'est le niveau le plus faible depuis plus de dix-sept ans.
Pour les analystes, ce recul suggère que le secteur essaie encore d'écouler les nombreuses saisies dues aux défauts de paiements des ménages insolvables. La Fed, la banque centrale américaine, se retrouve dans une position délicate. Elle a le choix entre remonter ses taux d'intérêt pour maîtriser l'inflation au risque d'enfoncer l'économie, ou les laisser inchangés en courant le risque de voir les prix bondir et affecter davantage la consommation, résument les analystes.
Sources : lemonde.fr