Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Le GSPC sur les traces du GIA

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Le GSPC sur les traces du GIA

    Changement de stratégie ou, comme l'affirme Yazid Zerhouni, ultimes actions de désespoir d’un groupe terroriste qui a abandonné toute ambition politique ? Une chose est sûre, le GSPC, avec les derniers attentats, vient d’opérer un virage important. Durant plusieurs années, le groupe terroriste, affilié à Al-Qaïda, avait ciblé presque exclusivement les forces de sécurité. Ses attaques étaient souvent menées loin des grands centres urbains et faisaient très peu de victimes civiles.

    Mais depuis le 11 avril 2007, date de son premier attentat suicide à Alger contre le Palais du gouvernement, le GSPC a multiplié les attaques contre des cibles certes souvent officielles mais qui abritent essentiellement des civils. Le 8 septembre 2007, un attentat kamikaze vise le cortège du président Bouteflika à Batna. Bilan : 22 morts et plus de 100 blessés, tous des civils. Le 11 décembre 2007, un double attentat suicide contre les sièges de l'ONU et du Conseil constitutionnel à Alger a fait 41 morts, également des civils.

    Plus récemment, deux attentats ont fait des morts et des blessés parmi les civils. Le 3 août dernier, une attaque contre le commissariat des renseignements généraux à Tizi-Ouzou a fait 25 blessés parmi la population et a provoqué des dégâts importants aux immeubles d'habitation situés à proximité du commissariat, obligeant des familles entières à quitter leurs habitations. Le 10 août, au moins six jeunes estivants âgés de moins de 25 ans ont trouvé la mort dans un attentat à la voiture piégée contre un poste des garde-côtes et un bureau adjacent de la gendarmerie à Zemmouri El Bahri.

    Ces attaques aveugles rappellent la folie meurtrière des groupes armés du GIA au milieu des années 1990. Une stratégie de terreur qui avait précipité son anéantissement par l'armée. En 1997, après une série de massacres de civils et au moment où tout le monde pensait que les groupes terroristes avaient définitivement pris le dessus, l'armée déclenchait une vaste opération contre les maquis du GIA dans la région de la Mitidja, la première du genre depuis le début des violences terroristes en 1992. Les troupes spéciales de l'armée, appuyées par un important dispositif terrestre et aérien, avaient réussi à lui porter le coup fatal. Depuis le GIA ne s'est jamais relevé. Moins de quatre ans plus tard, le 8 février 2002, les forces de sécurité achevaient le démantèlement du GIA, avec la mort de son chef Antar Zouabri dans une opération de l'armée non loin de Boufarik.

    En Kabylie, le GSPC, en épargnant les civils, a bénéficié de la neutralité bienveillante de la population. Mais avec les derniers événements, la situation pourrait bien changer. A Tizi-Ouzou, la psychose des attentats commence à s'installer, rappelant celle qui s'était installée dans la Mitidja en 1997, avec la multiplication des massacres collectifs. Un prélude à une vaste offensive de l’armée contre les maquis de la région ?

    t.s.a.
Chargement...
X