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Le Sénégal : un chaos social en devenir ?

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  • Le Sénégal : un chaos social en devenir ?

    mercredi 20 août 2008

    Le Sénégal est un pays de 11 millions d’habitants. Au même titre que beaucoup de pays d’Afrique, il a mis un certain temps, depuis l’alternance, à entreprendre des réformes économiques décisives. La situation va en s’empirant, cependant le gouvernement reste incapable voire inerte à entreprendre les mesures pour atténuer la conjoncture économique et atteindre son fort potentiel économique .

    Au moment de l’alternance de 2000, obtenue après des années de lutte pour la démocratie, et confortée par le référendum en janvier 2001 avec une majorité absolue de la population, la plupart des observateurs étaient convaincus que le Sénégal, l’un des rares pays d’Afrique à ne pas avoir connu de violences civiles, viendrait rapidement à bout des pesanteurs héritées du régime socialiste, reconstruirait son économie, adopterait les valeurs démocratiques auxquelles aspire tout le peuple sénégalais et créerait les institutions nécessaires au développement d’une économie moderne et solide. Et les observateurs manifestaient ainsi quelques optimismes à l’égard de la période de transition après l’alternance qu’ils envisageaient peut-être prometteuse.

    Contre toute attente, le processus de transition a été déplorablement chaotique sur le plan politique, social, économique avec une précarité sociale sans précédant caractéristiques de la mauvaise gestion et des mauvaises réformes entreprises par le régime wadiste. Continuellement, la démocratie -les institutions de la République- a été bafouée, malgré qu’elle fait partie intégrante du droit, et aucun progrès n’a été réalisés afin d’en généraliser l’application. Avec tous ces points négatifs, et il reste donc du chemin à parcourir pour imposer la démocratie dans toutes les sphères et éradiquer une corruption omniprésente (même au plus haut niveau). Ce parcours en serait facilité si l’économie était plus solide.

    C’est effectivement sur le plan économique que les choses ont été plus déplorables que prévu. Dans la mesure où le Sénégal voulait effacer les zones d’ombre de son histoire politique et économique ralentie par un régime socialiste qui ne pouvait plus entreprendre des politiques de développement fiables tant l’inertie de ses politiciens était pesante et paralysante, et assurer son avenir ; elle doit aussi tenir compte de la dimension économique internationale actuelle. En effet, la situation actuelle est en partie imputable à près d’un quart de siècle de suffocation à la férule du régime socialiste, laissant des traces vivaces : cooptations, passe-droits, excès de bureaucratie, voire incompétence pure et simple sont autant d’éléments qui n’ont pas disparus. Et aussi à la conjoncture internationale qui laisse presque pas de marge de manœuvre aux politiques intérieures. Mais tout ne s’explique pas par le passé et par cette conjoncture internationale. Le régime actuel porte aussi sa part de responsabilité et doit procéder à des changements d’orientations politiques et économiques pour remettre le pays sur les rails. Depuis l’alternance, il existe des signes vraiment alarmants. Le Sénégal a connu un retournement de conjoncture en 2000. En l’absence de réformes politiques, économiques et sociales, les perspectives de développement du pays ne se sont pas améliorées. La médiocrité de l’administration et le manque de perspectives économiques fiables et viables sont contraires à toute incitation. La gouvernance n’est pas au point non plus. Le manque de transparence dans la gestions des affaires économiques, sans parler de la dilapidation des deniers publics, sont autant d’éléments peu attractifs pour un sursaut économique. Le respect de l’état de droit est également problématique.

    Par conséquent, les premiers effets pervers de ce cafouillage politico-économique sont que le Sénégal présente une société duale. Une société à double vitesse. L’apparence d’extrême pauvreté des faubourgs contraste avec les villas des quartiers chics des Almadies, nord-foire, sud-foire ou encore sacré-cœur3, qui respirent l’opulence et affichent des enseignes occidentales. Les « nouveaux Bourgeois libéraux », à l’image de leurs homologues socialistes, s’affichent ostensiblement au volant de leurs grosses cylindrées.

    Des politiciens du régime actuel ont profité des privatisations sous l’ère wadiste, après l’alternance, et constituent désormais une couche sociale à part du fait de leur nouveau statut et leur nouveau mode de vie. Et cette nouvelle haute classe sociale est aussi réputée pour ses réseaux mafieux et sa corruption galopante, et il est souvent dit que « nouveaux riches sénégalais » et mafias-corruption sont plus ou moins liés. Cette société aisée s’est constitué un entre soi et se retrouve dans de nombreux quartiers résidentiels ou dans de luxueux complexes de loisirs dans des coins chics de la capitales.

    Le reste de la population est beaucoup plus discret. Regroupée principalement dans les faubourgs de la capitale, elle utilise les clandos, les car rapides et les ndiaga ndiaye usés et dans les zones rurales qui elles aussi utilisent des charrettes pour se déplacer dans des pistes impraticables, regarde ces « nouveaux riches » avec un peu de jalousie et ne l’avoue qu’implicitement. Alors doit-on se demander pourquoi en sommes-nous arrivés là ? Pourquoi la politique wadiste a-t-elle échoué ? Pourquoi, si l’économie du pays va mieux que dans certains autres pays comme le prétendent les politiques, la convulsion est plus forte dans notre pays ?

    A partir de 2000, notre pays est confronté à la nécessité de redéfinir ses rapports d’échange et s’est engagé dans plusieurs vagues de privatisations imposées par les difficultés de gestion publique. En outre, la désintégration des liens entre les détenteurs du pouvoir et les populations a entraîné une contraction immédiate du sursaut national qui devait permettre au pays de se remettre au travail au lendemain de l‘alternance. Après la chute brutale du niveau de vie des populations au cours des années 80-90 avec les Programmes d’ajustement structurel (Pas) et la dévaluation du CFA, l’économie sénégalaise a accusé une baisse très importante dans le secteur industriel et dans le secteur agricole, surtout entre 2000 et 2008. En plus, la constitution d’une classe numériquement restreinte de dirigeants intervenant dans une production centrée sur l’exploitation de produits primaires et peu soucieux de renforcer l’économie ou de réinvestir dans quelque secteur de l’économie que se soit, explique l’inégale répartition de la croissance, en dépit d’une pente positive qui se dessine depuis le début des années 2000. La forte dépendance du secteur économique de l’extérieur est le symptôme de cette obsolescence structurelle persistante.

    La dislocation de la société s’est donc opérée au sein d’un système économiquement désintégré, caractérisé par la gabegie, les détournements, la dilapidations et la corruption de l’économie du pays. Du fait de l’interdépendance des liens de production, de la configuration des réseaux de transport et du système d’approvisionnement économique, l’impact de la désintégration s’est fait particulièrement ressentir à travers les couches fragiles du pays.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Nombre de facteurs sont à l’origine de cette régression sociale graduelle. De toute évidence, la non-maîtrise de l’enveloppe budgétaire et les folies dépensières de l’Etat qui s’ensuivirent, ont donné une impulsion exponentielle du gaspillage des deniers d’une part et de la recrudescence de la pauvreté d‘autre part, dans un contexte défavorable de forte croissance du progrès socioéconomique. Les grandes entreprises dont se glorifiait les sénégalais et qui étaient des containers d‘emplois, privatisées et reléguées dans le « secteur informel » de l’économie, ont contribué à l’expansion de la misère et de la conjoncture sociale.

    En dépit de l’imminence de la recherche de solutions pour relever le niveau de vie des sénégalais, les perspectives de l’Etat à court et à moyen terme indiquent un patent désintéressement voire un je-m’en-foutisme exécrable concomitant à celui du progrès social. La récente série de mesures de restriction budgétaires sans effet
    ponction sur les salaires des ministres, ne signifiant qu’une petite manne financière par rapport aux besoins de la restructuration économique-, émanant d’un coup de tête du régime wadiste, ne vont pas faciliter la mise en œuvre de solutions immédiates pour contenir la misère sociales des populations

    Le régime wadiste pourrait s’attaquer à ces problèmes, si il disposait d’une volonté politique plus soucieuse et plus solide pour assister les populations. Or, il lui faudra accomplir des restructurations importantes afin de parvenir à une solution durable. À partir du moment où le gouvernement wadiste ne prend pas les mesures économiques qui s’imposent et reste instable sur le plan politique, social et économique, les années à venir pourraient être celles du chaos socioéconomique. Une vision très optimiste de la situation économique et social du Sénégal tendrait à voir disparaître en un jour, en une vision chimérique, les conséquences de plus de 50 ans de planification économique, politique, sociale et surtout agricole ratée ou mal orientée ainsi que l’environnement institutionnel et social délétère allant de pair. Or, l’économie sénégalaise est très liée à son agriculture, donc très mal en point vu le fiasco qui prévaut dans ce secteur.

    Comprendre donc les complexités de notre économie pseudo-libérale et faire en sorte que les institutions fonctionnent de façon ouverte et efficace, même à l’heure actuelle pour notre pays, constituent encore des défis majeurs à relever. Cependant, c’est autant plus difficile pour notre pays en phase de transition, dont le dispositif politique a été inadéquat, notamment concernant la formulation des politiques et leur mise en œuvre que le régime en place n’abonde pas dans le sens de restructurer tous les secteurs de l’économie. Les réformes politiques enclenchées par les gouvernements wadistes n’ont pas pu donner de recette miracle dans ce domaine, ayant été uniquement motivées par des considérations politiciennes.

    Comme il faut s’y attendre et ne pas s’y tromper, la première responsabilité de notre banqueroute politique, économique et sociale est donc celle du gouvernement de Wade. Il a manqué dès le début de son régime un message clair indiquant où nous allions, un programme concret, une feuille de route avec un point d’arrivée ; pire encore, il ne s’est pas créé un climat de sacrifice partagé grâce auquel nous nous aurions serrer la ceinture tous ensemble, ni un leadership austère, sensible aux angoisses et aux aspirations du peuple sénégalais. Je crois que les populations sénégalaises savent maintenant, au fond, que ses dirigeants ne peuvent pas résoudre ses problèmes mais il espère un message clair, une orientation qui leur indique qu’l y a un but et non pas que le chemin change en fonction de la pression la plus forte exercée chaque jour. De plus, il y a de nombreux exemples dans le monde indiquant comment les gens peuvent supporter des situations de conjoncture difficiles, s’ils sentent que leurs dirigeants prennent part aux sacrifices et s’éloignent complètement de la frivolité exponentielle et du train de vie dispendieux qui accompagne malgré toutes les difficultés du peuple habituellement et continuellement le régime wadiste.

    De plus, le gouvernement wadiste gère fort mal la conjoncture sociale actuelle qui on le reconnaît est en partie due à la flambée du prix du baril de pétrole. On déclare qu’on ne peut pas fixer des prix minima parce que c’est un problème conjoncturel du marché international et on ne peut rien y faire. Cependant le cas du plan Goana qui a été proposé pour enrayer la misère sociale qui prévaut aujourd’hui reste paradigmatique. Cette responsabilité du gouvernement est d’autant plus déplorable qu’ils soutiennent tout simplement qu’il n’y a rien à faire face cette crise sociale, et que le problème réside dans sa mauvaise volonté ou son incapacité à entreprendre les mesures adéquates pour rehausser le niveau de vie des citoyens sénégalais. Au-delà de la question de savoir si à moyen terme il y a des possibilités de restructurer à fond le budget et de faire une réforme de l’économie, on ne peut pas être optimiste quant aux solutions qui viennent d’être annoncées pour atténuer dans l’immédiat les conséquences de la flambée des prix sur le pouvoir d’achat des sénégalais.

    De même ont une responsabilité des dirigeants politiques discrédités comme ceux de l’opposition, de la société civile, de l’élite intellectuelle, des guides religieux, qui, bien au-delà d’une juste revendication de statut social, se sont laissés emporter dans une inertie qui a fini par exacerber les contradictions politiques, sociales et économiques. Avec la passivité dont ils font preuve, ce sont eux qui achèvent de défaire la cohésion sociale et encouragent par leur silence les forces autoritaires du pouvoir si enracinées aujourd’hui dans la société sénégalaise et qui ont l’habitude de mettre un terme, cycliquement, à nos expériences démocratiques ; ils écrasent sur le chemin le dernier espoir de sortir de la crise politique du peuple et ne laissent aucune chance d’obtenir de meilleures conditions de vie dans les secteurs sociaux qu’ils dirigent. La situation s’avère dès lors lamentable. La démocratie est avant toute chose le terrain où se déroule la politique, c’est-à-dire le lieu de solutions qui ne reposent pas principalement sur l’usage de la force. Bien que la répression soit « légitimée » et « institutionnalisée » par le régime wadiste, il n’y a pas lieu de s’en réjouir, car en arriver à cette situation manifeste un échec terrible du régime wadiste et de sa politique économique et sociale.

    Malheureusement, la situation socio-économique est en constante régression. La stabilité macro-économique est pour le moment fragile. Les réformes n’ont pas permis de rendre les opérations dans les secteurs de l’économie plus transparentes.

    Dès lors, le régime wadiste en place devrait s’attaquer à plusieurs chantiers urgents. En dépit d’une reprise de la croissance depuis le début des années 2000, la vétusté des infrastructures, la corruption endémique, les lacunes du droit et dysfonctionnements observés en matière de fiscalité ainsi qu’une agriculture fragilisée grèvent l’économie du pays et paralysent la société. Le pari de la révolution « bleue », celui d’un meilleur partage de la croissance, peut-il être tenu ?
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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    • #3
      Le Sénégal bénéficie depuis 2000 d’une amélioration sensible de son environnement macro-économique qui a bénéficié de la stabilité du pays et surtout de la crise ivoirienne de la fin des années 90 et le début des années 2000. La question du maintien d’un faible niveau de vie de la population reste néanmoins posée. Ainsi, selon certains chiffres, avec la quasi-disparition de la classe moyenne, la haute classe -composée majoritairement de collaborateurs du nouveau régime, d’anciens membres des gouvernements wadiste, etc.- ne représenterait qu’une infime frange de la population, la grande partie de celle-ci étant constituée des couches pauvres de la société. L’inégale répartition des fruits de la croissance s’explique par plusieurs facteurs, dont certains ont été énumérés dans les paragraphes précédents, constitutifs d’une chaîne de causalités et récurrents au sein de l’économie.

      Inévitablement pour sauver ce qui reste de notre patrimoine économique et relever le niveau de vie très bas des sénégalais, il convient d’entreprendre d’autres réformes profondes dans le domaine économique, sociale notamment. À ce titre, il faut procéder à des restructurations dans les sociétés publiques pour attirer les nouvelles technologies, simplifier les capacités existantes, réduire les coûts et améliorer la qualité et la compétitivité. De même, il faut absolument commencer à réformer le secteur agricole, et renforcer le secteur des services financiers, encore faible et peu développé.

      Toutefois, des réformes institutionnelles et réglementaires se révèlent également nécessaires, notamment dans le but de venir à bout de la corruption et des tracasseries administratives, et pour établir des règles du jeu équitables et transparentes. En outre, il convient d’adopter des textes de loi sur les faillites, la direction des entreprises et les marchés de valeurs mobilières.

      Le Sénégal a par ailleurs grand besoin d’investissement privé, étranger afin de renforcer son capital, améliorer les compétences et relever le niveau global de ses performances économiques, à l’instar des autres pays en situation de transition connaissant une certaine réussite. Cette remarque vaut pour la majorité des secteurs économiques, allant de l’agriculture aux activités bancaires. Les flux d’IDE (investissement direct étranger) influencent directement la balance des paiements et recettes fiscales et constituent une source majeure de devises, particulièrement utiles pour assurer le service de la dette intérieure.

      L’un des problèmes majeurs consiste à gérer les groupes d’intérêt puissants, parfois corrompus, nés des opérations de privatisations contrôlant les secteurs industriel et des télécommunications, etc. Les exemptions fiscales et l ‘application discrétionnaire des normes réglementaires ne peuvent perdurer, notamment si les pouvoirs publics veulent améliorer la situation budgétaire du pays. Le produit de la privatisation récente de grandes entreprises a été décevant, ne répondant aucunement aux mesures de suivi qui doivent accompagner ces privatisations. Très clairement le Sénégal doit notamment développer son secteur privé, réguler son secteur informel, et organiser au cas par cas les privatisations, selon un calendrier stable et dans des conditions prévisibles. Les avantages et les coûts des incitations à l’investissement doivent être évalués au mieux. Elle doit aussi aligner ses pratiques comptables et de vérification sur les normes internationales, notamment pour les sociétés cotées. Le manque de transparence et les lacunes des textes de loi en matière de privatisations, la faiblesse des institutions et des réformes économiques non abouties se sont traduits en effet par la substitution aux anciens monopoles d’une structure clanique de la production, ainsi que par la tendance à l’exportation de produits primaires, dépourvus de valeur ajoutée. Le tout, au profit de castes oligarchiques issues de La nouvelle nomenklatura politique, particulièrement active dans les secteurs de l’économie. La réorganisation de la production issue de la constitution de clans s’est opérée à partir de « groupes financiers et industriels », mis en place dès 2000 par le président Wade, dans le but de former un réseau intégré de banques et d’entreprises industrielles reconstitué pour s’accaparer des entreprises de l’Etat. Remplaçant les anciens patrons socialistes, ces groupes sont devenus les canaux d’accès privilégiés auprès de l’exécutif dans le mouvement d’acquisition des anciens monopoles au profit des clans. La mainmise des membres du gouvernement et des proches du président sur les secteurs clé de l’économie, du fait de la quasi-absence de pré-requis en terme d’investissements dans le cadre de procédures de privatisation opaques, s’est progressivement traduite, dans l’optique dune recherche de profits à court terme, par une faiblesse des renouvellements d’équipements ainsi que par le maintien des subventions de l’Etat des sociétés privatisées ou privées, dépendantes des largesses et souplesses de l’Etat. Dans le secteur agricole également, l’état rudimentaire des moyens d’exploitation, la faiblesse ou la quasi-absence des industries de transformation et le mauvais état des infrastructures de stockage ont poussé à l’exportation de produits primaires et à la déstabilisation du secteur.

      Certes à l’appui de ces éléments, il semble exagéré de considérer le Sénégal comme constituant un « chaos en devenir ». Néanmoins, elle prend les traits d’un vaste gouffre encore inaperçu par ses dirigeants. Son réservoir de mains-d’œuvre dispose d’un niveau de formation très bas, tout en étant faiblement rémunéré. Le pays comporte des ressources naturelles importantes, et possède notamment une façade atlantique très enviée. En outre, sa situation géographique à l’ouest de l’Afrique, avec une ouverture dans l’océan atlantique donnant au pays une position stratégique, est un carrefour pour la sous-région et aussi une voie de passage vers l’intérieur du continent africain.

      Le régime wadiste a manqué de mettre ces avantages en perspective depuis l’alternance. Le Sénégal ne se présente pas sous les traits d’un chaos économique à l’heure actuelle. Cependant, si il ne tire pas parti d’une croissance favorable et n’entreprend pas des réformes décisives, il pourrait en devenir un .

      SISSOJHO Papa Demba
      The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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