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Terrorisme : les faiblesses de l'Etat et les erreurs de Bouteflika

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  • Terrorisme : les faiblesses de l'Etat et les erreurs de Bouteflika

    Je ne pouvais m'abstenir de partager avec vous cette réflexion:
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    A moins d'un an des élections présidentielles d'avril 2009, la politique de réconciliation nationale du président Bouteflika apparait définitivement comme un échec. Non seulement, la main tendue aux islamistes armés n'a pas produit l'effet annoncé en terme d'amélioration de la sécurité des Algériens, mais, plus inquiétant, l'État algérien semble avoir perdu l'initiative sur le terrain sécuritaire.

    Al-Qaïda au Maghreb a réussi à monter une «opération de représailles» en moins de deux jours, après la mort, le 8 août, dans une embuscade des forces de sécurité de douze de ses éléments en Kabylie.

    Le groupe terroriste a perpétré quatre attentats suicides des plus spectaculaires dans un périmètre de moins de 100 kilomètres entre Boumerdès, Tizi-Ouzou et Bouira, en visant des cibles de choix : une caserne des gardes-côtes, une école de gendarmerie, le siège d’un secteur militaire et un bus appartenant à une société étrangère.

    Al-Qaïda a réussi à provoquer un climat de panique au sein de la population à la veille du Ramadhan, avant d'annoncer dans un enregistrement sonore, diffusé vendredi soir par Al-Jazeera, la fin de l'opération «Expédition de la Vengeance».

    Du jamais vu depuis le début des violences islamistes en Algérie : le groupe terroriste a pris l'initiative de lancer une « opération de représailles » puis, une fois ses objectifs atteints, d'y mettre fin et de l'annoncer.

    Il s'est même offert le luxe de s'attaquer à une école de gendarmerie, censée former les futurs gendarmes aux multiples techniques de sécurité, dont notamment la sécurisation d'un périmètre autour d'un bâtiment officiel par exemple. Un coup médiatique sans équivalent.
    Dernière modification par azouz75, 22 août 2008, 10h21.
    .


    Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

  • #2
    La suite

    En plus de l'initiative sur le terrain militaire, Al-Qaïda était également en première ligne sur le plan de la communication.

    Elle s’autorise même de « rassurer » les Algériens en annonçant la fin des attentats suicides lancés dans le cadre de l’opération « Expédition de la Vengeance ».

    De quoi donner à réfléchir au nouveau Chef du gouvernement. Au lieu de chercher à vouloir remettre l’État au cœur de l’économie, Ahmed Ouyahia devrait se préoccuper de la sécurité des Algériens, un dossier nettement plus prioritaire.

    Pourtant, tous les experts sont unanimes : militairement, Al-Qaïda en Algérie est loin d'être puissante. Avec 300 à 400 terroristes encore en activité, elle peut certes mener des opérations spectaculaires mais comment a-t-elle réussi durant dix jours à plonger le pays dans la psychose et donner de l'Algérie l'image d'un État impuissant, incapable de protéger ces citoyens ?

    En réalité, la principale faiblesse de l'État réside dans la conception politique de la réconciliation nationale. En lançant sa politique de main tendue aux islamistes armés, le président Bouteflika, par manque de vision ou par de calculs politiciens, n'a pas permis la construction en face de forces démocratiques crédibles, capables d'apporter un équilibre au sein de la société.


    Il n’a pas non plus permis un renouvellement de la classe dirigeante, avec l’émergence d’une nouvelle génération d’hommes politiques capables d’apporter du renouveau.

    Bien au contraire : le chef de l'Etat a tout fait pour ignorer, voire discréditer, les forces démocratiques, aussi bien les partis politiques que des organisations issues de la société civile.

    Il s’est également entouré d’une poignée d’hommes (Ouyahia, Belkhadem, Zerhouni, Temmar, Khelil…) qui ont montré leurs limites dans leurs domaines respectifs. Comme la guerre contre le terrorisme dans les années 1990 avait pendant longtemps, aux yeux de la communauté internationale, des allures d'un face-à-face entre le pouvoir et les islamistes,

    la politique de réconciliation apparait aujourd'hui pour les Algériens comme une sorte de «deal» entre Bouteflika et les islamistes. Un deal mal négocié…

    © TSA (lounes guemache)
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    Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

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    • #3
      Comme la guerre contre le terrorisme dans les années 1990 avait pendant longtemps, aux yeux de la communauté internationale, des allures d'un face-à-face entre le pouvoir et les islamistes,
      Zerhouni, dans sa dernière, a mis l'accent sur le fait qu'il y a eu une seule victime parmi les gendarmes et toutes les autres victimes de l'attentat étaient des civils.

      Il voulait certainement contrer,sans l'exprimer ouvertement, la prétention des terroristes à présenter leurs actes comme dirigés exclusivement contre le pouvoir et ses agents.
      "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

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