A Tichy, bars, restaurants, cabarets et autres sont les lieux où se rencontrent les “habitudes” nocturnes, les lieux où se donnent rendez-vous les copains pour siroter une bière ou un autre breuvage de la même famille et oublier les tracas d’une dure journée de travail.
Des pauses pour une ou de deux heures qui s’étirent parfois jusqu’à une heure tardive de la nuit au cœur d’un monde hypocrite que les Algériens fréquentent avec zèle mais en catimini à tel point que l’on se croirait, parfois dans un cabaret, à Las Végas. Lundi à Tichy. Il est 20h 20. Bars, restaurants et débits de boissons sont pris d’assaut par les habitués des comptoirs. “L’eau de vie” des adeptes de la culture de nuit se vend comme des petits pains ici comme ailleurs en Algérie.
A Tichy plusieurs établissements alimentent les friands de produits éthyliques, dont le premier se trouve à deux portées de fusils du chef-lieu communal. L’établissement est implanté au milieu d’un terrain vague loin des regards, loin des habitations et échappe aux vrombissements assourdissants des moteurs des voitures qui empruntent la RN9. Là, des clients, tous âge et classes sociales confondus, s’attablent devant des bouteilles de bière, de vin ou de whisky.
Au milieu de cet espace VIP, des jeunes filles, vendeuses de charmes, en jupettes ou en robes courtes – plus précis ! Top court- attendent chacune dans son périmètre une phrase, en guise d’invitation : " Veux-tu prendre un verre ? "avant de glisser le mot magique : Passe ?” Partant, les négociations sur “passe ou nuit complète’’ commencent pour déboucher au bout de quelques minutes sur un “O.-K, trop cher ou une autre fois.” L’endroit parait paisible. D’ailleurs, aucun incident n’a été signalé au niveau de ce bar-restaurant depuis son ouverture. "Cela fait quatre ans que je fréquente cet établissement, croyez-moi je n’ai jamais assisté à une bagarre ou entendu des mots obscènes. Ici ce n’est pas comme ailleurs. Les clients viennent juste prendre un verre et parfois… vous savez à quoi je fais allusion", témoigne un client. 21h. Nous quittons l’endroit pour aller prendre le pouls des autres établissements. Dehors, des automobilistes formant une file impressionnante, attendent à la lisière d’un village touristique. L’endroit ne désemplit pas en période estivale. Résidants et autres s’y rendent pour assister aux concerts des stars de raï qui animent des soirées à prix fort journellement.
A moins d’un kilomètre de notre première halte, deux complexes touristiques sont implantés. Ceux-là sont connus à l’échelle nationale. Ah! J’allais griller une étape ; le complexe touristique les "Hammadites." Il se situe à mi-chemin entre les deux points. Ce dernier ne sert plus de boissons alcoolisées aux clients. Passons ! A l’intérieur des deux établissements sus-cités, du moins au niveau des ailes réservées aux bars restaurant, il n’y a pas grand monde. A vrai dire, les deux établissements deviennent en période estivale ‘‘fréquentables’’ par les familles. C’est la stratégie qu’adoptent les gérants de ces établissements quand la demande en pareille période prend une courbe ascendante. "Au regard du nombre impressionnant d’estivants et de touristes qui viennent à Tichy, quelques établissements s’adaptent aux exigences des clients, et ce en réunissant les conditions nécessaires pour ne pas les offusquer. C’est ainsi que les mauvaises habitudes qui font le quotidien de ces établissements, hors saison, disparaissent en période de grands afflux" explique le gérant d’une brasserie.
La présence des forces de l’ordre rassure
22h. Le centre-ville de Tichy grouille de monde. Jeunes, moins jeunes et vieux des deux sexes profitent de la brise marine pour effectuer des randonnées pédestres, s’attabler autour de tables garnies de plats divers. L’odeur de “choua” emplit l’air. Des agents de police sont postés à intervalles réguliers, tout le long du tronçon qui longe la ville, ou patrouillent à bord de voitures ou de motocyclettes. Cette présence des forces de l’ordre rassure les habitants de la ville, les estivants et les touristes qui choisissent Tichy pour y passer leurs vacances. Un dispositif de sécurité impressionnant veille au grain. Ces mesures de sécurité, faut-il le souligner, ont été prises au lendemain de l’action de rue organisée par les citoyens de la localité pour protester contre l’insécurité et la prolifération des lieux de débauche. C’est dire que la population de Tichy est soucieuse de sauvegarder l’image de marque d’une station balnéaire considérée comme la vitrine de la wilaya de Béjaïa. Encore un détail de taille, si des agressions ont été dernièrement signalées à Tichy, ceux-là n’étaient aucunement l’œuvre des autochtones. "Beaucoup de gens croient que nous sommes contre la présence de touristes étrangers dans notre commune. Il faut leur dire que Tichy est toujours accueillante comme au bon vieux temps. Quant aux derniers évènements dont parlent les mauvaises langues, elles ne sont pas l’œuvre des gens d’ici. C’est le contraire, nous sommes les victimes et non pas les bourreaux. On n’a jamais joué aux puritains contre les mauvaises mœurs" nous dit un vieux de la région, gérant d’une cafétéria au centre-ville, en soulignant que "Tichy n’est pas village ‘‘ Eleft’’ de Sidi Bel Abbès comme le pensent quelques-uns malgré le nombre important de cabarets et autres débits de boissons." L’ambiance au centre-ville, il est vrai, a failli nous faire détourner de l’objectif de notre virée. Ambiance de folie 22h30 passées. Destination : Un cabaret où l’ambiance de folie est promise. Il est situé en contrebas de la RN9 et entouré d’habitations secondaires appartenant à la classe huppée qui vient chaque été pour passer les vacances. L’endroit est fréquenté par des jeunes dont la plupart ne dépassent pas les 30 ans. A notre arrivée, un jeune qui s’est, semble-t-il, oublié après avoir trop bu est porté à l’extérieur par un videur comme un sac de poubelle sur une trentaine de mètres plus loin avant d’être déposé à même le sol. Après ce petit incident, le cabaret retrouve pour un moment son calme. Il faut avoir du cran pour défier cette catégorie d’hommes a la carrure qui fait peur. A l’intérieur du cabaret tous les dialectes se côtoient. Des jeunes aux teints bronzés s’enivrent à la bière ou au whisky. Dans des endroits pareils un verre en appelle forcément beaucoup d’autres donnant l’occasion aux ‘‘professionnelles de l’amour’’ d’entrer en jeu. " Elles sont là pour attirer la clientèle. C’est comme si les gérants des cabarets les utilisent comme un appât. De leur côté, elles font le reste en jetant l’hameçon " nous révèle un serveur.
23h passées de quelques minutes. La soirée commence. Les tarifs des boissons sont revus à la hausse. Ainsi, la bière passe de 100 à 250DA la bouteille, une dose de whisky est cédée à 300 DA au lieu de 200 avant la soirée. Le messie des platines de l’électrophone enflamme avec son brouhaha la piste. Parfois il est appelé à corriger les sons offerts, non pour faire plaisir aux clients, mais pour satisfaire les plus fidèles et nantis qui communient dans l’endroit. La musique change au gré des plus offrants. Les corps bougent, se frôlent et se collent les uns aux autres dans une mixité joyeuse. Du coup, ils se régénèrent en snobant superbement du haut de leur jeunesse dénudée quelques piliers de comptoir bien éméchés. Dans cette ambiance de folie les videurs interviennent pour faire le ménage. Une fois la personne éméchée ou complètement ivre dehors, c’est des mots et des maux. La langue glisse à chaque mot prononcé et la violence verbale prend le dessus : "Espèce de salaud, fils de ****, voleur, hagar…"
Des pauses pour une ou de deux heures qui s’étirent parfois jusqu’à une heure tardive de la nuit au cœur d’un monde hypocrite que les Algériens fréquentent avec zèle mais en catimini à tel point que l’on se croirait, parfois dans un cabaret, à Las Végas. Lundi à Tichy. Il est 20h 20. Bars, restaurants et débits de boissons sont pris d’assaut par les habitués des comptoirs. “L’eau de vie” des adeptes de la culture de nuit se vend comme des petits pains ici comme ailleurs en Algérie.
A Tichy plusieurs établissements alimentent les friands de produits éthyliques, dont le premier se trouve à deux portées de fusils du chef-lieu communal. L’établissement est implanté au milieu d’un terrain vague loin des regards, loin des habitations et échappe aux vrombissements assourdissants des moteurs des voitures qui empruntent la RN9. Là, des clients, tous âge et classes sociales confondus, s’attablent devant des bouteilles de bière, de vin ou de whisky.
Au milieu de cet espace VIP, des jeunes filles, vendeuses de charmes, en jupettes ou en robes courtes – plus précis ! Top court- attendent chacune dans son périmètre une phrase, en guise d’invitation : " Veux-tu prendre un verre ? "avant de glisser le mot magique : Passe ?” Partant, les négociations sur “passe ou nuit complète’’ commencent pour déboucher au bout de quelques minutes sur un “O.-K, trop cher ou une autre fois.” L’endroit parait paisible. D’ailleurs, aucun incident n’a été signalé au niveau de ce bar-restaurant depuis son ouverture. "Cela fait quatre ans que je fréquente cet établissement, croyez-moi je n’ai jamais assisté à une bagarre ou entendu des mots obscènes. Ici ce n’est pas comme ailleurs. Les clients viennent juste prendre un verre et parfois… vous savez à quoi je fais allusion", témoigne un client. 21h. Nous quittons l’endroit pour aller prendre le pouls des autres établissements. Dehors, des automobilistes formant une file impressionnante, attendent à la lisière d’un village touristique. L’endroit ne désemplit pas en période estivale. Résidants et autres s’y rendent pour assister aux concerts des stars de raï qui animent des soirées à prix fort journellement.
A moins d’un kilomètre de notre première halte, deux complexes touristiques sont implantés. Ceux-là sont connus à l’échelle nationale. Ah! J’allais griller une étape ; le complexe touristique les "Hammadites." Il se situe à mi-chemin entre les deux points. Ce dernier ne sert plus de boissons alcoolisées aux clients. Passons ! A l’intérieur des deux établissements sus-cités, du moins au niveau des ailes réservées aux bars restaurant, il n’y a pas grand monde. A vrai dire, les deux établissements deviennent en période estivale ‘‘fréquentables’’ par les familles. C’est la stratégie qu’adoptent les gérants de ces établissements quand la demande en pareille période prend une courbe ascendante. "Au regard du nombre impressionnant d’estivants et de touristes qui viennent à Tichy, quelques établissements s’adaptent aux exigences des clients, et ce en réunissant les conditions nécessaires pour ne pas les offusquer. C’est ainsi que les mauvaises habitudes qui font le quotidien de ces établissements, hors saison, disparaissent en période de grands afflux" explique le gérant d’une brasserie.
La présence des forces de l’ordre rassure
22h. Le centre-ville de Tichy grouille de monde. Jeunes, moins jeunes et vieux des deux sexes profitent de la brise marine pour effectuer des randonnées pédestres, s’attabler autour de tables garnies de plats divers. L’odeur de “choua” emplit l’air. Des agents de police sont postés à intervalles réguliers, tout le long du tronçon qui longe la ville, ou patrouillent à bord de voitures ou de motocyclettes. Cette présence des forces de l’ordre rassure les habitants de la ville, les estivants et les touristes qui choisissent Tichy pour y passer leurs vacances. Un dispositif de sécurité impressionnant veille au grain. Ces mesures de sécurité, faut-il le souligner, ont été prises au lendemain de l’action de rue organisée par les citoyens de la localité pour protester contre l’insécurité et la prolifération des lieux de débauche. C’est dire que la population de Tichy est soucieuse de sauvegarder l’image de marque d’une station balnéaire considérée comme la vitrine de la wilaya de Béjaïa. Encore un détail de taille, si des agressions ont été dernièrement signalées à Tichy, ceux-là n’étaient aucunement l’œuvre des autochtones. "Beaucoup de gens croient que nous sommes contre la présence de touristes étrangers dans notre commune. Il faut leur dire que Tichy est toujours accueillante comme au bon vieux temps. Quant aux derniers évènements dont parlent les mauvaises langues, elles ne sont pas l’œuvre des gens d’ici. C’est le contraire, nous sommes les victimes et non pas les bourreaux. On n’a jamais joué aux puritains contre les mauvaises mœurs" nous dit un vieux de la région, gérant d’une cafétéria au centre-ville, en soulignant que "Tichy n’est pas village ‘‘ Eleft’’ de Sidi Bel Abbès comme le pensent quelques-uns malgré le nombre important de cabarets et autres débits de boissons." L’ambiance au centre-ville, il est vrai, a failli nous faire détourner de l’objectif de notre virée. Ambiance de folie 22h30 passées. Destination : Un cabaret où l’ambiance de folie est promise. Il est situé en contrebas de la RN9 et entouré d’habitations secondaires appartenant à la classe huppée qui vient chaque été pour passer les vacances. L’endroit est fréquenté par des jeunes dont la plupart ne dépassent pas les 30 ans. A notre arrivée, un jeune qui s’est, semble-t-il, oublié après avoir trop bu est porté à l’extérieur par un videur comme un sac de poubelle sur une trentaine de mètres plus loin avant d’être déposé à même le sol. Après ce petit incident, le cabaret retrouve pour un moment son calme. Il faut avoir du cran pour défier cette catégorie d’hommes a la carrure qui fait peur. A l’intérieur du cabaret tous les dialectes se côtoient. Des jeunes aux teints bronzés s’enivrent à la bière ou au whisky. Dans des endroits pareils un verre en appelle forcément beaucoup d’autres donnant l’occasion aux ‘‘professionnelles de l’amour’’ d’entrer en jeu. " Elles sont là pour attirer la clientèle. C’est comme si les gérants des cabarets les utilisent comme un appât. De leur côté, elles font le reste en jetant l’hameçon " nous révèle un serveur.
23h passées de quelques minutes. La soirée commence. Les tarifs des boissons sont revus à la hausse. Ainsi, la bière passe de 100 à 250DA la bouteille, une dose de whisky est cédée à 300 DA au lieu de 200 avant la soirée. Le messie des platines de l’électrophone enflamme avec son brouhaha la piste. Parfois il est appelé à corriger les sons offerts, non pour faire plaisir aux clients, mais pour satisfaire les plus fidèles et nantis qui communient dans l’endroit. La musique change au gré des plus offrants. Les corps bougent, se frôlent et se collent les uns aux autres dans une mixité joyeuse. Du coup, ils se régénèrent en snobant superbement du haut de leur jeunesse dénudée quelques piliers de comptoir bien éméchés. Dans cette ambiance de folie les videurs interviennent pour faire le ménage. Une fois la personne éméchée ou complètement ivre dehors, c’est des mots et des maux. La langue glisse à chaque mot prononcé et la violence verbale prend le dessus : "Espèce de salaud, fils de ****, voleur, hagar…"
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