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L'Afrique relance le débat sur l'UPM

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  • L'Afrique relance le débat sur l'UPM

    Après plus d'un mois de la tenue du sommet de Paris, le 13 juillet dernier, l'Union pour la Méditerranée (UPM) lancée, pour la première fois à l'initiative du président français, Nicolas Sarkozy, fait débat, de nouveau, à travers le continent africain. En effet, le président sénégalais, Abdoulaye Wade, vient de relancer le dossier avec des propos loin d'être enthousiastes à l'égard de ce nouveau regroupement régional en construction, destiné à rassembler l'ensemble des pays du pourtour méditerranéen. Certes, son pays, le Sénégal, n'est pas appelé à s'impliquer dans l'Union pour la Méditerranée, mais, ceci n'a pas empêché Wade de livrer ses projections sur le long et le moyen termes, quand l'Union en question connaîtra un encrage réel et concret sur le terrain.En effet, le président Sénégalais amené à s'exprimer sur ce projet, mettra en avant d'emblée les risques de rupture entre les pays nord africains, qui sont invités à s'engager dans ce projet, et leurs voisins du reste du continent. De prime abord, le président sénégalais estime que "l'UPM permettra à l'Europe de phagocyter l'Afrique du Nord". En d'autres termes, ce qui est appréhendé par le chef de l'Etat sénégalais est le fait qu'à moyen ou long terme, avec la mise en œuvre des projections arrêtées dans le cadre de la fameuse UPM, les pays de l'Afrique du nord vont être détachés du reste du continent, et ce, en les arrimant davantage à l'Europe. La vision du chef de l'Etat sénégalais sur l'UPM, marquée par des appréhensions caractérisées, est estimée beaucoup plus proche de la position adoptée par la Suède vis-à-vis de ce regroupement régional et dont le ministre des affaires étrangères a déclaré que "le monde ne va pas être changé par cette réunion (UPM, ndlr), mais la région entière (le bassin méditerranéen) sera, espérons-le, changée avec le temps par cette approche particulière". En outre, contrairement au président sénégalais, le chef de l'Etat algérien, Abdelaziz Bouteflika, s'est dit, seulement sceptique quant à l'avenir de l'UPM et ses capacités à s'inscrire dans le long terme. "L'Afrique du Nord tournée vers le nord, le Sahara deviendra ce que nous étions en train de combattre, un mur séparant politiquement notre continent en deux parties", a déclaré le chef de l'Etat, tout en précisant que l'Union européenne a, déjà, bouclé ses budgets jusqu'en 2013 et qu'elle ne prévoit pas, sur le court terme, des engagements financiers importants. Le président Bouteflika a estimé que l'attitude de Bruxelles suscite des "interrogations légitimes sur la volonté réelle de l'UE de contribuer de manière décisive à la mise à niveau des pays de la rive Sud de la Méditerranée". Ceci au moment où, est-il utile de le préciser, le projet de l'UPM semble marquer le pas puisque, depuis le sommet du Paris qui a donné, le 13 juillet dernier, naissance cette union des pays du pourtour méditerranéen, aucune avancée n'est enregistrée sur le terrain. Cependant, tous les regards demeurent braqués sur la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays de la région, prévue au mois de novembre prochain, et à l'occasion de laquelle les organes dirigeants de l'UPM devront être définis et installés.

    Le Maghreb
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