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Réorganisation des urgences médicales en Algérie

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  • Réorganisation des urgences médicales en Algérie

    Le nouveau ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Saïd Barkat, veut mettre de l'ordre dans les services des urgences médico-chirurgicales.

    Jeudi, un comité national chargé de l'organisation du fonctionnement des urgences médicales au niveau national a été installé au siège de ce ministère. Cette nouvelle cellule aura pour missions «l'humanisation de l'accueil des malades, la mise en place d'une organisation plus efficiente des urgences, la proposition de l'ouverture de points d'urgence, le suivi des opérations de réalisation et d'aménagement des services des urgences et la définition des équipements nécessaires aux urgences», selon le ministère.

    Le comité sera aussi chargé de «désigner l'encadrement médical et paramédical, d'améliorer le régime de la permanence et l'organisation des horaires de travail et de suivre de près l'opération d'approvisionnement des urgences en médicaments et matériels pharmaceutiques nécessaires», rapporte l'APS.

    L'organisation du fonctionnement des urgences médico-chirurgicales demeure, en effet, une priorité pour le nouveau ministre qui avait insisté ces derniers jours, durant ses visites d'inspection dans des établissements hospitaliers de l'est du pays, sur la poursuite de l'action d'amélioration des prestations médicales, et tout particulièrement dans les services des urgences et de réanimation.

    Lors de ces dernières visites aux établissements hospitaliers de Constantine et de Tizi Ouzou, il s'était intéressé surtout aux services des urgences où il avait constaté une saturation des capacités d'accueil et des perturbations dans l'approvisionnement en médicaments et matériels nécessaires pour les interventions.

    Les services des urgences souffrent également d'une démobilisation du personnel médical et paramédical à cause de la surcharge horaire et de la désorganisation des régimes de permanence. Le ministre avait ordonné l'installation au niveau de chaque établissement de centres de tri des malades selon le degré de gravité et la norme de la hiérarchie des soins. Selon les estimations des spécialistes, 90% des personnes évacuées aux services des urgences ne méritent pas vraiment ce caractère et peuvent être prises en charge aisément au niveau des paliers inférieurs de proximité.

    Les médecins urgentistes avaient d'ailleurs manifesté régulièrement ces dernières années dans de nombreux établissements hospitaliers pour exiger l'application de l'ordonnance ministérielle concernant la durée limitée d'exercice dans les services des urgences. De nombreux médecins urgentistes sont contraints par l'administration de travailler durant de longues durées dans les urgences en dépit des risques sur leur santé.

    «Le travail dans le service des urgences est très contraignant. Après plus de dix ans d'exercice en tant que médecins urgentistes, on souffre du syndrome d'épuisement professionnel et, de ce fait, l'administration est tenue, conformément à une ordonnance ministérielle, de nous transférer vers d'autres services. Il existe des risques et pour notre santé et pour celle des malades», affirme un représentant des urgentistes.

    Une expertise effectuée en juillet 2007 par la médecine du travail avait révélé que tous les praticiens exerçant au service des urgences médicales souffrent de maladies professionnelles diverses, conséquences directes du travail en urgence. «Certains d'entre nous souffrent d'ulcères à répétition causés par le stress permanent du travail en urgence, alors que d'autres présentent des signes de traumatisme psychologique (crises d'angoisse, stress, épuisement, surmenage...). On ne doit pas rester longtemps dans ce service puisque ceci représente un risque pour la prise en charge des malades», confie-t-on de même source.

    Par Le Quotidien d'Oran
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