ça risque de donner de mauvaises idées aux autres...
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Ancien combattant en Afghanistan et proche du FIS et du GIA, Abdallah Anass accède à la nationalité britannique. Il est le gendre d’Abdallah Azzam, le pionnier du Jihad et le père spirituel d’Oussama Ben Laden.
L’émission hebdomadaire "l’industrie de la mort" (Sina’at Al Maout) diffusée par la télévision "Al Arabiya", est consacrée à l’islamisme armé et au terrorisme. Elle tente de retracer le parcours des terroristes, depuis leur engagement dans le jihad anti-soviétique en Afghanistan jusqu’à nos jours, en passant par les événements terroristes qui ont frappé plusieurs pays, sur tous les continents.
L’émission de ce 19 août accueille Abdallah Anass (de son vrai nom Boudjemah Bounoua Anass), l’un des premiers Algériens qui avaient rejoint le Jihad en Afghanistan dès les années 1980. La présentatrice a embarrassé son invité, en le félicitant, dès l’entame de l’émission, pour avoir obtenu la nationalité britannique, il y a deux mois. Anas, avec un sourire forcé, semble chercher à occulter la nouvelle, en vain. Il ne lui sera en effet pas facile de justifier sa naturalisation en Grande Bretagne auprès de ses compagnons islamistes, pour lesquels la Grande Bretagne fait partie des puissances anti-islamiques aux côtés des États-Unis et de la France, les pays qui ont une présence militaire en Afghanistan, en Irak ou dans d’autres territoires islamiques, et qui soutiennent l’État hébreu et la politique d’Israël et qui, de ce fait, justifient les attentats de Londres... Idéologiquement, il est aussi difficile d’admettre qu’un islamiste notoire, tel qu’Abdallah Anass, gendre d’Abdallah Azzam, le pionnier du Jihad en Afghanistan et père spirituel d’Oussama Ben Laden, puisse sciemment demander la nationalité d’un pays qui le combat.
Rappelons qu’en Afghanistan, Anass avait côtoyé les leaders de la mouvance islamiste. Il fut l’« émir des combattants arabes » du front nord d’Afghanistan. Le journaliste français Alain Chevalérias avait enquêté sur les Afghans arabes, et affirmé avoir entendu Anass dire à ses compagnons « qu’après la défaite soviétique, ils retourneraient leurs armes contre l’Europe ».
Fort de son expérience, il a soutenu le Jihad en Algérie dès 1992 et a contribué à la diffusion de la violence dans ce pays grâce à son engagement au sein du FIS dès les élections annulées de décembre 1991 et du renversement du président Chadli en janvier 1992. Quelques années plus tard, il s’était rapproché du GIA, quand le Groupe Islamique Armé faisait trembler le régime algérien. Au milieu des années 90, Anass, déjà réfugié à Londres en compagnie d’autres islamistes, s’était chargé de la communication du GIA en relayant les actions terroristes commises en Algérie dans les mosquées de Londres en particulier, et en Europe en général, grâce aux bulletins bihebdomadaires diffusés sous le manteau et par fax, avant l’arrivé d’internet, désormais moyen privilégié des islamistes.
Réfugié à Londres depuis de longues années, les autorités britanniques viennent de lui accorder la nationalité anglaise. L’instruction de son dossier a pris onze ans, déplore-t-il, sans se réjouir de sa présence au Royaume Uni. « Car, si j’étais ailleurs, je me serais retrouvé à Guantanamo », précise-t-il avec ironie.
Pourtant, Anass ne semble pas renoncer au jihad. Deux mois après sa naturalisation, les propos du nouveau sujet de sa Majesté sur le jihad n’ont pas changé, propos pour lesquels il avait été interdit du territoire français.
Chawki Freïha
source MediArabe
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Ancien combattant en Afghanistan et proche du FIS et du GIA, Abdallah Anass accède à la nationalité britannique. Il est le gendre d’Abdallah Azzam, le pionnier du Jihad et le père spirituel d’Oussama Ben Laden.
L’émission hebdomadaire "l’industrie de la mort" (Sina’at Al Maout) diffusée par la télévision "Al Arabiya", est consacrée à l’islamisme armé et au terrorisme. Elle tente de retracer le parcours des terroristes, depuis leur engagement dans le jihad anti-soviétique en Afghanistan jusqu’à nos jours, en passant par les événements terroristes qui ont frappé plusieurs pays, sur tous les continents.
L’émission de ce 19 août accueille Abdallah Anass (de son vrai nom Boudjemah Bounoua Anass), l’un des premiers Algériens qui avaient rejoint le Jihad en Afghanistan dès les années 1980. La présentatrice a embarrassé son invité, en le félicitant, dès l’entame de l’émission, pour avoir obtenu la nationalité britannique, il y a deux mois. Anas, avec un sourire forcé, semble chercher à occulter la nouvelle, en vain. Il ne lui sera en effet pas facile de justifier sa naturalisation en Grande Bretagne auprès de ses compagnons islamistes, pour lesquels la Grande Bretagne fait partie des puissances anti-islamiques aux côtés des États-Unis et de la France, les pays qui ont une présence militaire en Afghanistan, en Irak ou dans d’autres territoires islamiques, et qui soutiennent l’État hébreu et la politique d’Israël et qui, de ce fait, justifient les attentats de Londres... Idéologiquement, il est aussi difficile d’admettre qu’un islamiste notoire, tel qu’Abdallah Anass, gendre d’Abdallah Azzam, le pionnier du Jihad en Afghanistan et père spirituel d’Oussama Ben Laden, puisse sciemment demander la nationalité d’un pays qui le combat.
Rappelons qu’en Afghanistan, Anass avait côtoyé les leaders de la mouvance islamiste. Il fut l’« émir des combattants arabes » du front nord d’Afghanistan. Le journaliste français Alain Chevalérias avait enquêté sur les Afghans arabes, et affirmé avoir entendu Anass dire à ses compagnons « qu’après la défaite soviétique, ils retourneraient leurs armes contre l’Europe ».
Fort de son expérience, il a soutenu le Jihad en Algérie dès 1992 et a contribué à la diffusion de la violence dans ce pays grâce à son engagement au sein du FIS dès les élections annulées de décembre 1991 et du renversement du président Chadli en janvier 1992. Quelques années plus tard, il s’était rapproché du GIA, quand le Groupe Islamique Armé faisait trembler le régime algérien. Au milieu des années 90, Anass, déjà réfugié à Londres en compagnie d’autres islamistes, s’était chargé de la communication du GIA en relayant les actions terroristes commises en Algérie dans les mosquées de Londres en particulier, et en Europe en général, grâce aux bulletins bihebdomadaires diffusés sous le manteau et par fax, avant l’arrivé d’internet, désormais moyen privilégié des islamistes.
Réfugié à Londres depuis de longues années, les autorités britanniques viennent de lui accorder la nationalité anglaise. L’instruction de son dossier a pris onze ans, déplore-t-il, sans se réjouir de sa présence au Royaume Uni. « Car, si j’étais ailleurs, je me serais retrouvé à Guantanamo », précise-t-il avec ironie.
Pourtant, Anass ne semble pas renoncer au jihad. Deux mois après sa naturalisation, les propos du nouveau sujet de sa Majesté sur le jihad n’ont pas changé, propos pour lesquels il avait été interdit du territoire français.
Chawki Freïha
source MediArabe
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