Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Actions armées du FLN sur le territoire français :Un pan de l’Histoire peu évoqué

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Actions armées du FLN sur le territoire français :Un pan de l’Histoire peu évoqué

    Comment la révolution algérienne a-t-elle été portée sur le sol français ?

    Tel est le thème d’une rencontre débat qu’a abritée hier le centre de presse du quotidien El Moudjahid , à l’occasion de la commémoration du double anniversaire du 20 Août 1955 et 1956, par l’association Mechaâl Echahid.

    Lyès Menacer – Alger (Le Soir) – L’organisation d’actions armées sur le sol français était l’un des éléments qui ont accéléré le processus de libération de l’Algérie du joug colonial français, ont estimé les différents invités du centre de presse d’ El Moudjahid.

    L’année 1958 est considérée comme le point de départ de ce genre d’actions, a déclaré Abdelmadjid Chikhi, ancien moudjahid et actuel directeur du Centre national des archives.

    Cette année, a-t-il ajouté, coïncide en fait avec l’arrivée du général Charles de Gaulle au pouvoir. Ce dernier avait, en fait, décidé d’étouffer la guerre de Libération en resserrant l’étau sur les troupes de l’ALN qui commençaient ainsi à manquer de soutien populaire, de munitions et de nourriture dans les maquis.

    En réaction à cette contre-attaque de de Gaulle, le FLN a donc décidé de porter la guerre sur le sol français et mieux faire entendre la voix de l’Algérie à l’étranger. Chikhi n’a pas toutefois manqué de rappeler que c’est à partir de la France que la révolution algérienne a commencé au début des années 1930.

    À partir de 1958, la France, qui était considérée comme une base-arrière de la lutte des Algériens pour leur libération, est transformée en un véritable champ de bataille. «C’était le second front que le FLN avait créé pour combattre les Français», a expliqué Chikhi. «Nous avons des objectifs autres que celui de desserrer l’étau sur notre armée en Algérie.

    Il fallait aussi soustraire l’immigration algérienne de l’influence de Messali El Hadj et prouver qu’il n’est pas le déclencheur de la guerre de Libération», a expliqué, par ailleurs Rabah Bouaziz, ancien maquisard et l’un des responsables des actions armées du FLN en France.

    L’orateur, qui a participé à l’une des plus importantes opérations de sabotage sur le territoire français, a indiqué que cette action s’inscrivait dans le cadre des décisions prises par Abane Ramdane et Larbi Ben M’hidi, lors de la tenue du congrès historique de la Soummam, le 20 août 1956. «Il fallait attirer l’attention des Français sur ce que faisait leurs gouvernants en Algérie.

    Et c’est en créant un climat d’insécurité sur le territoire français qu’on pouvait les pousser à réfléchir sur les exactions de l’armée française en Algérie», a encore déclaré Bouaziz. Le sabotage d’un centre de stockage du pétrole à Marseille était le point de départ des actions armées du FLN en France. D’autres actions, individuelles surtout, ont été organisées durant les jours et les semaines d’après.

    Certaines ont échoué devant la vigilance de la police française ou à cause de la défectuosité du matériel utilisé, a expliqué Bouaziz. Au total, ce sont 56 opérations armées qui ont été menées, selon un bilan officiel des Français.

    Le nombre de morts a dépassé les deux cent personnes. Les intervenants à la rencontre d’hier ont estimé que le thème débattu mérite l’attention des historiens, des auteurs et des metteurs en scène afin que les générations futures puissent prendre connaissance du rôle joué par nos immigrés, en France avant et durant la guerre de Libération nationale.

    - Par le soir
Chargement...
X