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Pénurie d'insuline à Constantine

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  • Pénurie d'insuline à Constantine

    A Constantine, le désarroi s'empare de la population des malades diabétiques qui font face, ces jours-ci, à une grave pénurie d'insuline. « J'ai fait le tour de plusieurs officines pharmaceutiques à travers la ville de Constantine sans dénicher le moindre flacon d'insuline », nous indique un patient d'un ton plein d'inquiétude. Perturbation de l'approvisionnement du marché, ou rupture de stock ?

    Des pharmaciens questionnés confirment cette pénurie d'insuline, ''dont les prémices se sont fait sentir depuis un mois déjà'', précisent-ils à ce propos. «Depuis la fin du mois de juillet dernier, les flacons d'insuline d'importation commençaient à se raréfier sur le marché...pour être progressivement remplacés par l'insuline produite localement par Saidal dont l'usine est implantée à Constantine », nous signale le gérant d'une officine pharmaceutique. Mais, cette production locale n'arrive pas, à elle seule, à satisfaire la demande. « On nous approvisionne très en deçà du besoin réel», relève une pharmacienne qui nous a confié qu'elle épuise la quantité qu'on lui accorde en une journée. Tout semble ainsi verser dans le sens d'une action planifiée, visant le soutien à la production locale. Il fallait bien agir devant ces énormes stocks d'insuline produits par Saidal qui, pour rappel, n'avait pu écouler sa production demeurée dans ses magasins depuis la mise en service de cette usine il y a près de deux ans.

    L'affaire de ces stocks en question invendus avait été publiquement évoquée par les responsables de la société Saidal qui en sont arrivés à lancer des cris de détresse pour sauver ce fleuron de l'industrie pharmaceutique d'une faillite inévitable. Des appels furent lancés en direction des malades pour les encourager à acheter l'insuline produite localement, mais sans trop convaincre.

    «Car, les malades continuent à bouder l'insuline locale et ce, malgré la rupture des stocks d'importation», affirme un pharmacien. «Les diabétiques exigent auprès des pharmacies l'insuline d'importation, et rien d'autre», soutiendra-t-il encore. Là, c'est le rôle du médecin, ''qui n'aurait pas été engagé dans le sens d'un soutien à la production locale'', qu'on pointe à l'index. La prescription du médicament est, en effet, exclusivement du ressort des médecins. Notons, dans ce contexte, qu'une vaste campagne fut menée par la CNAS auprès de ces derniers afin de les sensibiliser sur la prescription du médicament générique aux patients, moins cher et induisant un allégement des dépenses des caisses de la sécurité sociale. Cependant, et au delà de ces politiques qu'on veut adopter au marché du médicament, le malade subit de plein fouet le moindre dysfonctionnement.

    «La dégradation de l'état de santé d'un diabétique qui ne prend pas sa dose prescrite d'insuline pourrait aboutir à la gangrène d'un membre infecté, atteindre gravement le foie ou frapper de cécité le malade», rappelle un médecin quant aux conséquences de cette pénurie d'insuline. «Le manque d'insuline peut même entraîner la mort en cas de complications aiguës», conclura-t-il.

    Par Le quotidien d'Oran
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