Tweet
Bonsoir
Selon le «New York Times», les trois Suisses suspectés de trafic de matériel nucléaire vers la Libye auraient touché 10 millions de dollars des services secrets américains (CIA).
Le père, Friedrich Tinner, et ses deux fils Urs et Marco auraient livré à la CIA de précieuses informations sur les programmes nucléaires iranien et libyen. Ils auraient touché les 10 millions de dollars sur quatre ans, précise le journal dans son édition de lundi, se basant sur des informateurs anonymes.
Argent remis en liquide
L'argent leur aurait été remis en liquide dans une valise, ajoute le «New York Times». Afin de camoufler cette collaboration, les Etats-Unis auraient exercé des pressions sur la Suisse pour que des documents soient détruits, affirme-t-il encore.
Cette présentation correspond à la vision du Ministère public de la Confédération (MPC). Dans une prise de position du 9 juillet dernier auprès du Tribunal fédéral (TF), il part en effet de l'hypothèse que le Conseil fédéral a ordonné la destruction de documents «sous la pression des autorités américaines».
Les Tinner auraient travaillé dès 2003 avec la CIA, toujours selon le MPC, cité début août par le TF.
Le Conseil fédéral avait de son côté justifié la destruction de documents par le souhait de supprimer des plans pour la fabrication d'armes nucléaires afin qu'ils ne tombent pas entre les mains de terroristes. Il n'a pas souhaité s'exprimer sur les affirmations du MPC.
Dès les années 70
Selon le «New York Times», Friedrich Tinner aurait travaillé déjà depuis le milieu des années 70 avec Abdul Qader Khan, père de la bombe pakistanaise. En 2000, la CIA aurait embauché son fils Urs.
Khan a dirigé un programme nucléaire secret pour la Libye. L'affaire a éclaté début 2004, après que Tripoli a mis fin à ce programme.
Les indications des Tinner auraient aidé substantiellement les Etats-Unis à compléter leurs informations, comme dans le cas de l'Iran, affirme le journal.
Suite au dévoilement de l'affaire libyenne, plusieurs collaborateurs du réseau Khan, dont les Tinner, avaient été arrêtés. Friedrich Tinner a été libéré début 2006. Ses deux fils sont toujours en détention préventive. Le Tribunal fédéral s'est opposé début août à leur libération.
Source: SDA/ATS
Selon le «New York Times», les trois Suisses suspectés de trafic de matériel nucléaire vers la Libye auraient touché 10 millions de dollars des services secrets américains (CIA).
Le père, Friedrich Tinner, et ses deux fils Urs et Marco auraient livré à la CIA de précieuses informations sur les programmes nucléaires iranien et libyen. Ils auraient touché les 10 millions de dollars sur quatre ans, précise le journal dans son édition de lundi, se basant sur des informateurs anonymes.
Argent remis en liquide
L'argent leur aurait été remis en liquide dans une valise, ajoute le «New York Times». Afin de camoufler cette collaboration, les Etats-Unis auraient exercé des pressions sur la Suisse pour que des documents soient détruits, affirme-t-il encore.
Cette présentation correspond à la vision du Ministère public de la Confédération (MPC). Dans une prise de position du 9 juillet dernier auprès du Tribunal fédéral (TF), il part en effet de l'hypothèse que le Conseil fédéral a ordonné la destruction de documents «sous la pression des autorités américaines».
Les Tinner auraient travaillé dès 2003 avec la CIA, toujours selon le MPC, cité début août par le TF.
Le Conseil fédéral avait de son côté justifié la destruction de documents par le souhait de supprimer des plans pour la fabrication d'armes nucléaires afin qu'ils ne tombent pas entre les mains de terroristes. Il n'a pas souhaité s'exprimer sur les affirmations du MPC.
Dès les années 70
Selon le «New York Times», Friedrich Tinner aurait travaillé déjà depuis le milieu des années 70 avec Abdul Qader Khan, père de la bombe pakistanaise. En 2000, la CIA aurait embauché son fils Urs.
Khan a dirigé un programme nucléaire secret pour la Libye. L'affaire a éclaté début 2004, après que Tripoli a mis fin à ce programme.
Les indications des Tinner auraient aidé substantiellement les Etats-Unis à compléter leurs informations, comme dans le cas de l'Iran, affirme le journal.
Suite au dévoilement de l'affaire libyenne, plusieurs collaborateurs du réseau Khan, dont les Tinner, avaient été arrêtés. Friedrich Tinner a été libéré début 2006. Ses deux fils sont toujours en détention préventive. Le Tribunal fédéral s'est opposé début août à leur libération.
Source: SDA/ATS