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Les femmes les plus puissantes du monde

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  • Les femmes les plus puissantes du monde

    La chancelière allemande Angela Merkel arrive en tête de classement pour la troisième année consécutive.



    (Photo Sébastien Soriano/Le Figaro)

    Les 100 femmes classées dans le palmarès annuel de Forbes contrôlent un budget total de 26.000 milliards de dollars à travers le monde.

    Signe d'espoir pour les femmes, le cinquième classement annuel montre que certaines femmes ont rivalisé cette année avec les hommes aux postes de direction les plus importants. Il s'agit notamment de Lynn Laverty Elsenhans (39ème), la nouvelle responsable de Sunoco, Gail Kelly (11ème), qui dirige la banque australienne Westpac, et Jane Mendillo (42ème), qui vient d'être nommée pour gérer les 35 milliards de dollars de la fondation de l'Université de Harward.

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    Au total, l'ensemble des femmes classées contrôlent pas moins de 26.000 milliards de dollars à travers le monde.Toutefois, la fragilité de la situation économique mondiale actuelle précarise tout autant les femmes les plus puissantes du monde que leurs collègues masculins. Cette année, les difficultés économiques ont coûté leurs postes à Patricia Russo qui dirigeait l'entreprise Alcatel Lucent en proie à de fortes turbulences et à Zoe Cruz, ancienne présidente de Morgan Stanley. D'autres femmes haut placées pourraient elles aussi se trouver menacées.

    Seulement 15% des postes de direction

    Mais en dépit de l'ascension de quelques dirigeantes individuelles, l'évolution des femmes dans leur ensemble reste modeste. Depuis une décennie, si les femmes constituent environ 46 % de la main d'oeuvre américaine, elles ne détiennent que 15 % des postes de direction ; selon une étude menée par l'organisation à but non lucratif Catalyst, seules 3 % des grandes entreprises du pays sont dirigées par des femmes.

    La femme la plus puissante du monde, la chancelière allemande Angela Merkel, arrive en tête de classement pour la troisième année consécutive en tant que femme dirigeante démocratiquement élue. Sheila Bair, dirigeante de la Federal Deposit Insurance Corp., un organisme de garantie bancaire américain aujourd'hui en difficulté, figure en seconde position alors qu'elle se bat pour conjurer la panique financière dans un contexte de crise mondiale du crédit.

    En 3ème position, on trouve Indra Nooyi de PepsiCo, la femme la mieux classée dans le monde des affaires, qui s'efforce de développer l'activité du géant de l'alimentation et de la boisson à l'international pour compenser la baisse de popularité des boissons gazeuses et des chips auprès des Américains. Angela Braly (4ème), à la tête de la grande compagnie d'assurance santé WellPoint, a connu un revers au printemps dernier lorsque les révisions à la baisse des prévisions financières de la compagnie ont entraîné une chute boursière provoquant la colère des investisseurs et des employés. En 5ème position, Cynthia Carroll poursuit l'enrichissement du géant minier anglo-américain sur fond de montée en flèche des matières premières. Pour sa deuxième année à la tête de Kraft, Irene Rosenfeld (6ème) fait peu à peu évoluer le fabriquant agro-alimentaire et remporte un immense succès en Chine avec une nouvelle recette des célèbres biscuits Oreo.

    La Française Anne Lauvergeon classée 9ème

    Dans les derniers mois de son mandat, la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice (7ème) est confrontée à une recrudescence de problèmes diplomatiques face à un Pakistan instable, une Russie belliqueuse et l'éternelle question de la paix au Moyen-Orient. Ho Ching (8ème), qui dirige le fonds singapourien de gestion de patrimoine Temasek, a réussi à placer une part importante des fonds de la cité-Etat à l'étranger et possède maintenant 15 % de Merrill Lynch.

    En France, la dirigeante d'Areva, Anne Lauvergeon (9ème), a dû gérer cet été les retombées des fuites survenues sur deux installations nucléaires, alors que la France annonçait son intention de construire des sites supplémentaires. Anne Mulcahy (10ème) a doublé son budget de recherche et développement pour se concentrer sur les technologies d'impression couleur respectueuses de l'environnement.

    Ces femmes sont les premières d'une liste éclectique de 54 femmes d'affaires et 23 responsables politiques, les autres étant des personnalités connues ou occupant des fonctions de direction dans les médias ou les organisations à but non lucratif. Un tiers d'entre elles sont des nouvelles venues dans le classement ; ceci reflète non seulement la montée des femmes dans les fonctions dirigeantes, comme par exemple Laura Desmond (55ème) chez Starcom Media Vest et Pamela Nicholson (93ème) chez Enterprise, mais illustre aussi la mondialisation croissante de cette liste avec l'arrivée de plus de femmes non américaines dans des positions prédominantes dans le monde entier. Un peu moins de la moitié des femmes classées cette année vivent en dehors des Etats-Unis. Les pays les plus représentés sont le Royaume-Uni (cinq femmes), la Chine (quatre), la France, l'Inde et les Pays-Bas (trois chacun). Une femme marocaine, Hynd Bouhia (29ème), directrice générale de la Bourse de Casablanca, apparaît pour la première fois dans le classement cette année.

    Hillary Clinton, la plus médiatique

    Les femmes du classement de Forbes sont reconnues dans le monde entier comme des expertes dans leur domaine : cadres de direction et leurs assistantes de haut rang, responsables élues, dirigeantes d'organisations à but non lucratif. Elles ne sont pas forcément riches, mais doivent exercer une influence significative. Cette année, une architecte, une correspondante de guerre et plusieurs hauts responsables de fondations ont toutes acquis une place dans la liste. Forbes évalue le pouvoir en fonction de la notoriété publique établie en fonction de leur présence dans les médias et du poids financier des candidates. Cette année par exemple, la femme la plus médiatique est la sénatrice Hillary Rodham Clinton (28ème), qui a fait l'objet d'une couverture médiatique intensive à l'occasion de sa candidature malheureuse aux élections américaines.
    (1) La méthode de Forbes : La composante économique du classement considère la position professionnelle et la carrière antérieure des femmes, ainsi que le montant des fonds qu'elles contrôlent. Pour une directrice d'entreprise, il s'agira des bénéfices réalisés par la société, tandis que pour une lauréate du Prix Nobel, ce sera le montant du prix et pour une responsable d'agence de l'ONU le budget de son organisation qui seront pris en compte.

    - Le Figaro
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