Voici, en Français, le discours prononcé par Barak Obama jeudi soir à Denver (ce matin à l’heure de Paris) au terme de la Convention du parti démocrate. Il a été traduit à l’aube par quelques lève-tôt de Rue89.
OBAMA: Merci beaucoup
(APPLAUDISSEMENTS)
merci beaucoup.
(APPLAUDISSEMENTS)
Merci à vous tous.
Au président [Howard] Dean et à mon grand ami Dick Durbin, et à tous mes concitoyens de cette grande nation, avec un gratitude profonde et une grande humilité, j’accepte cette nomination pour la présidence des Etats-Unis d’Amérique.
(APPLAUDISSEMENTS)
Laissez-moi exprimer mes remerciements à l’ensemble des candidats qui m’ont accompagné dans ce voyage, et spécialement celle qui a fait le plus de chemin, une championne des travailleurs américains et une source s’inspiration pour mes filles et pour les vôtres, Hillary Clinton.
(APPLAUDISSEMENTS)
Au Président Clinton, au President Bill Clinton, qui a fait hier soir l’éloge du changement comme lui seul pouvait le faire…
(APPLAUDISSEMENTS)
… à Ted Kennedy, qui incarne l’esprit de l’intérêt général…
(APPLAUDISSEMENTS)
… et au prochain vice président des Etats-Unis, Joe Biden: je vous remercie tous.
(APPLAUDISSEMENTS)
Je suis très reconnaissant de terminer ce voyage en compagnie du meilleur homme d’Etat de notre époque, un homme à l’aise avec tout le monde, aussi bien avec les dirigeants internationaux qu’avec les conducteurs du train Amtrack qu’il prend chaque soir pour rentrer chez lui.
A l’amour de ma vie, notre prochaine first lady, Michelle Obama…
(APPLAUDISSEMENTS)
… et à Malia et Sasha, je vous aime tant, et je suis si fier de vous.
(APPLAUDISSEMENTS)
Il y a quatre ans, je me tenais devant vous et je vous racontait mon histoire, celle d’une union brève entre un jeune homme du Kenya et une jeune femme du Kansas qui n’était ni fortunés, ni connus, mais qui partageaient la conviction qu’en Amérique, leur fils pourrait faire ce qu’il aurait en tête, quoi que ce soit.
Cela, c’est la promesse qui distingue ce pays des autres, le fait qu’avec du labeur et du sacrifice, chacun d’entre nous peut poursuivre son rêve individuel, tout en faisant partie d’une grande famille américaine qui assure à la génération suivante la possibilité de poursuivre, elle aussi, ses rêves.
C’est la raison pour laquelle je me suis là ce soir. Parce que depuis 232 ans, chaque fois que cette promesse était en danger, des hommes et des femmes ordinaires, étudiants et soldats, fermiers et professeurs, infirmières et hommes à tout faire, ont trouvé le courage de la maintenir vivante.
Nous nous rencontrons à un de ces moments clé, une époque où la nation est en guerre, notre économie est en difficulté, et la promesse américaine a été de nouveau menacée.
Ce soir, davantage d’Américains sont sans emploi, et davantage d’Américains travaillent plus dur pour gagner moins. Beaucoup, parmi vous, ont perdu leur logement, davantage encore ont vu la valeur de leur logement chuter. Beaucoup, parmi vous, ont des voitures qu’ils ne peuvent plus se permettre de conduire, des cartes de crédit, des factures qu’ils ne peuvent plus honorer, et des frais scolaires hors de portée de leur bourse.
A ces défis, la réponse n’est pas seulement du côté du gouvernement. Mais le fait que personne n’y réponde est le résultat d’un échec des politiques en panne de Washington, et des mauvaisses politiques de George W. Bush.
(APPLAUDISSEMENTS)
Amérique, nous valons mieux que ces huit années passées. Nous sommes un meilleur pays que cela!
(APPLAUDISSEMENTS)
Ce pays vaut mieux qu’un pays dans lequel une femme dans l’Ohio, au bord de la retraite, après une vie de dur labeur, risque le désastre à la moindre maladie.
Nous sommes un pays qui vaut mieux que celui où, un homme dans l’Indiana doit emballer les machines sur lesquelles il travaillait depuis 20 ans, et les voir partir en bâteau vers la Chine, et avoir la gorge serrée en expliquant combien il se sent en échec quand il revient chez lui raconter la nouvelle à sa famille.
Nous avons plus de générosité qu’un gouvernement qui laisse ses vétérans dormir dans la rue et des familles s’enfoncer dans la pauvreté…
(APPLAUDISSEMENTS)
… qui ne lève pas le petit doigt…
(APPLAUDISSEMENTS)
… qui ne lève pas le petit doigt lorsqu’une des plus grandes villes américaine se noie sous nos yeux.
(APPLAUDISSEMENTS)
Ce soir, ce soir, je dis au peuple américain, aux Démocrates et aux Républicains, à travers ce pays: cela suffit! Ce moment…
(APPLAUDISSEMENTS)
Ce moment, ce moment, cette élection est notre chance pour garder vivante, au XXI° siècle, la promesse américaine.
Parce que la semaine prochaine, dans le Minnesota, le même parti qui vous a donné deux mandats de George Bush et Dick Cheney va vous demander un troisième mandat.
(l’AUDIENCE HUE)
Et nous sommes ici, nous sommes ici parce que nous aimons trop ce pays pour laisser les quatre prochaines années ressembler aux huit précédentes.
(APPLAUDISSEMENTS)
Le 4 novembre, le 4 novembre, nous devons nous lever et dire: huit, ça suffit.
(APPLAUDISSEMENTS)
Maintenant, qu’il n’y ait pas d’ambiguïté. Le candidat républicain, John McCain, a porté l’uniforme de ce pays avec courage et distinction, et nous lui devons pour cela gratitude et respect.
(APPLAUDISSEMENTS)
Et la semaine prochaine, nous entendrons parler de ces épisodes où il a pris ses distances avec son parti, présentés comme des preuve qu’il peut apporter le changement dont nous avons besoin.
Mais le bilan est clair: John McCain a voté dans 90% des cas avec George W. Bush.
Le sénateur McCain aime parler de « jugement » mais, vraiment, qu’est-ce qu’un tel jugement quand vous estimez que George W. Bush a eu raison dans 90% des cas?
(APPLAUDISSEMENTS)
Je ne sais pas si c’est votre cas, mais je ne suis pas prêt à parier sur le changement avec 10% de chances de gagner.
(APPLAUDISSEMENTS)
OBAMA: Merci beaucoup
(APPLAUDISSEMENTS)
merci beaucoup.
(APPLAUDISSEMENTS)
Merci à vous tous.
Au président [Howard] Dean et à mon grand ami Dick Durbin, et à tous mes concitoyens de cette grande nation, avec un gratitude profonde et une grande humilité, j’accepte cette nomination pour la présidence des Etats-Unis d’Amérique.
(APPLAUDISSEMENTS)
Laissez-moi exprimer mes remerciements à l’ensemble des candidats qui m’ont accompagné dans ce voyage, et spécialement celle qui a fait le plus de chemin, une championne des travailleurs américains et une source s’inspiration pour mes filles et pour les vôtres, Hillary Clinton.
(APPLAUDISSEMENTS)
Au Président Clinton, au President Bill Clinton, qui a fait hier soir l’éloge du changement comme lui seul pouvait le faire…
(APPLAUDISSEMENTS)
… à Ted Kennedy, qui incarne l’esprit de l’intérêt général…
(APPLAUDISSEMENTS)
… et au prochain vice président des Etats-Unis, Joe Biden: je vous remercie tous.
(APPLAUDISSEMENTS)
Je suis très reconnaissant de terminer ce voyage en compagnie du meilleur homme d’Etat de notre époque, un homme à l’aise avec tout le monde, aussi bien avec les dirigeants internationaux qu’avec les conducteurs du train Amtrack qu’il prend chaque soir pour rentrer chez lui.
A l’amour de ma vie, notre prochaine first lady, Michelle Obama…
(APPLAUDISSEMENTS)
… et à Malia et Sasha, je vous aime tant, et je suis si fier de vous.
(APPLAUDISSEMENTS)
Il y a quatre ans, je me tenais devant vous et je vous racontait mon histoire, celle d’une union brève entre un jeune homme du Kenya et une jeune femme du Kansas qui n’était ni fortunés, ni connus, mais qui partageaient la conviction qu’en Amérique, leur fils pourrait faire ce qu’il aurait en tête, quoi que ce soit.
Cela, c’est la promesse qui distingue ce pays des autres, le fait qu’avec du labeur et du sacrifice, chacun d’entre nous peut poursuivre son rêve individuel, tout en faisant partie d’une grande famille américaine qui assure à la génération suivante la possibilité de poursuivre, elle aussi, ses rêves.
C’est la raison pour laquelle je me suis là ce soir. Parce que depuis 232 ans, chaque fois que cette promesse était en danger, des hommes et des femmes ordinaires, étudiants et soldats, fermiers et professeurs, infirmières et hommes à tout faire, ont trouvé le courage de la maintenir vivante.
Nous nous rencontrons à un de ces moments clé, une époque où la nation est en guerre, notre économie est en difficulté, et la promesse américaine a été de nouveau menacée.
Ce soir, davantage d’Américains sont sans emploi, et davantage d’Américains travaillent plus dur pour gagner moins. Beaucoup, parmi vous, ont perdu leur logement, davantage encore ont vu la valeur de leur logement chuter. Beaucoup, parmi vous, ont des voitures qu’ils ne peuvent plus se permettre de conduire, des cartes de crédit, des factures qu’ils ne peuvent plus honorer, et des frais scolaires hors de portée de leur bourse.
A ces défis, la réponse n’est pas seulement du côté du gouvernement. Mais le fait que personne n’y réponde est le résultat d’un échec des politiques en panne de Washington, et des mauvaisses politiques de George W. Bush.
(APPLAUDISSEMENTS)
Amérique, nous valons mieux que ces huit années passées. Nous sommes un meilleur pays que cela!
(APPLAUDISSEMENTS)
Ce pays vaut mieux qu’un pays dans lequel une femme dans l’Ohio, au bord de la retraite, après une vie de dur labeur, risque le désastre à la moindre maladie.
Nous sommes un pays qui vaut mieux que celui où, un homme dans l’Indiana doit emballer les machines sur lesquelles il travaillait depuis 20 ans, et les voir partir en bâteau vers la Chine, et avoir la gorge serrée en expliquant combien il se sent en échec quand il revient chez lui raconter la nouvelle à sa famille.
Nous avons plus de générosité qu’un gouvernement qui laisse ses vétérans dormir dans la rue et des familles s’enfoncer dans la pauvreté…
(APPLAUDISSEMENTS)
… qui ne lève pas le petit doigt…
(APPLAUDISSEMENTS)
… qui ne lève pas le petit doigt lorsqu’une des plus grandes villes américaine se noie sous nos yeux.
(APPLAUDISSEMENTS)
Ce soir, ce soir, je dis au peuple américain, aux Démocrates et aux Républicains, à travers ce pays: cela suffit! Ce moment…
(APPLAUDISSEMENTS)
Ce moment, ce moment, cette élection est notre chance pour garder vivante, au XXI° siècle, la promesse américaine.
Parce que la semaine prochaine, dans le Minnesota, le même parti qui vous a donné deux mandats de George Bush et Dick Cheney va vous demander un troisième mandat.
(l’AUDIENCE HUE)
Et nous sommes ici, nous sommes ici parce que nous aimons trop ce pays pour laisser les quatre prochaines années ressembler aux huit précédentes.
(APPLAUDISSEMENTS)
Le 4 novembre, le 4 novembre, nous devons nous lever et dire: huit, ça suffit.
(APPLAUDISSEMENTS)
Maintenant, qu’il n’y ait pas d’ambiguïté. Le candidat républicain, John McCain, a porté l’uniforme de ce pays avec courage et distinction, et nous lui devons pour cela gratitude et respect.
(APPLAUDISSEMENTS)
Et la semaine prochaine, nous entendrons parler de ces épisodes où il a pris ses distances avec son parti, présentés comme des preuve qu’il peut apporter le changement dont nous avons besoin.
Mais le bilan est clair: John McCain a voté dans 90% des cas avec George W. Bush.
Le sénateur McCain aime parler de « jugement » mais, vraiment, qu’est-ce qu’un tel jugement quand vous estimez que George W. Bush a eu raison dans 90% des cas?
(APPLAUDISSEMENTS)
Je ne sais pas si c’est votre cas, mais je ne suis pas prêt à parier sur le changement avec 10% de chances de gagner.
(APPLAUDISSEMENTS)
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