De l'indépendance de l'Algérie en 1962 aux années quatre-vingt le mouvement des femmes algériennes ne pouvait émerger de la gangue imposée par le parti unique, le FLN. Malgré des conditions politiques très dures (absence de libertés collectives et individuelles), il y eut des moments où les Algériennes ont exprimé publiquement leurs aspirations à une situation non discriminatoire. La période de la maturation du mouvement. Au cours de cette période le mouvement des femmes algériennes va se heurter aux limites du cadre imposé par l'Etat-FLN à savoir l'Union des femmes algériennes -UNFA- créée le 19 janvier 1963, et élaborer ce qui va constituer le cœur des revendications à venir : l'aspiration à un statut de citoyenne à part entière.
La grande manifestation du 8 mars 1965
Durant cette journée, les femmes manifestent pratiquement toute la journée, se retrouvent dans une salle où elles expriment de fortes revendications pour leurs droits, soutenues de façon démagogique par le Président Ben Bella qui n'a toujours rien fait pour changer la situation des Algériennes. Il faut lire les ouvrages de Fadéla M'Rabet Les Algériennes écrits en 1965 et 1966 pour se rendre compte que l'indépendance n'a pas produit d'effet sur la condition des femmes. En Tunisie, au contraire, dès l'indépendance, en 1956, le Président Bourguiba va promulguer le code de statut personnel qui est en avance sur les pratiques sociales et coutumières.
Le débat autour du code de la famille en 1966
Des rumeurs annoncent l'adoption d'un projet de code de la famille dont la lecture permet de n'avoir aucun doute sur les intentions des dirigeants algériens : il n'y aura pas de modification de la hiérarchie familiale qui maintient les femmes dans la soumission aux hommes de la famille. Dans les milieux universitaires et au sein de l'UNFA on s'agite ce qui contraint le Président Boumédiene à déclarer le 8 mars 1966 : "Certaines rumeurs circulent depuis quelque temps à propos du code de la famille... Le code appelé à paraître est celui de la préservation du droit de la femme et de la famille algérienne". Finalement il n'est pas donné suite à ce projet.
Nouveau débat autour du code de la famille en 1973
Durant les mois de février et mars 1973, nouveau débats autour d'un avant-projet de code de la famille qui est jugé insatisfaisant par les femmes étudiantes, juristes et de l'UNFA qui le dénoncent et rejettent des dispositions comme la dot, l'interdiction du mariage avec un étranger, la polygamie, les conditions du divorce pour les femmes etc... Face à cette opposition, le projet est enterré.
La période de construction du mouvement indépendant 1979-1985
L'interdiction de sortie du territoire faites aux femmes non accompagnées d'un tuteur masculin. Durant l'été 1980 et jusqu'en février 1981 où la pratique est systématisée, de nombreuses femmes sont interdites de sortie du territoire national parce qu'elles ne sont pas accompagnées d'un tuteur mâle. Des femmes vont s'organiser, hors de tout cadre syndical ou d'organisation de masse pour demander la levée de cette mesure. Des milliers de signatures sont rassemblées et portées au Président de la République. Le 8 mars, au cours d'une rencontre à l'Université d'Alger où des centaines de femmes sont réunies pour célébrer la Journée internationale des femmes, les autorités annoncent que la mesure est levée. Si les femmes avaient laissé faire à ce moment, les Algériennes seraient aujourd'hui obligées de voyager accompagnées par leur mari, père, et pourquoi pas leur fils !
La grande manifestation du 8 mars 1965
Durant cette journée, les femmes manifestent pratiquement toute la journée, se retrouvent dans une salle où elles expriment de fortes revendications pour leurs droits, soutenues de façon démagogique par le Président Ben Bella qui n'a toujours rien fait pour changer la situation des Algériennes. Il faut lire les ouvrages de Fadéla M'Rabet Les Algériennes écrits en 1965 et 1966 pour se rendre compte que l'indépendance n'a pas produit d'effet sur la condition des femmes. En Tunisie, au contraire, dès l'indépendance, en 1956, le Président Bourguiba va promulguer le code de statut personnel qui est en avance sur les pratiques sociales et coutumières.
Le débat autour du code de la famille en 1966
Des rumeurs annoncent l'adoption d'un projet de code de la famille dont la lecture permet de n'avoir aucun doute sur les intentions des dirigeants algériens : il n'y aura pas de modification de la hiérarchie familiale qui maintient les femmes dans la soumission aux hommes de la famille. Dans les milieux universitaires et au sein de l'UNFA on s'agite ce qui contraint le Président Boumédiene à déclarer le 8 mars 1966 : "Certaines rumeurs circulent depuis quelque temps à propos du code de la famille... Le code appelé à paraître est celui de la préservation du droit de la femme et de la famille algérienne". Finalement il n'est pas donné suite à ce projet.
Nouveau débat autour du code de la famille en 1973
Durant les mois de février et mars 1973, nouveau débats autour d'un avant-projet de code de la famille qui est jugé insatisfaisant par les femmes étudiantes, juristes et de l'UNFA qui le dénoncent et rejettent des dispositions comme la dot, l'interdiction du mariage avec un étranger, la polygamie, les conditions du divorce pour les femmes etc... Face à cette opposition, le projet est enterré.
La période de construction du mouvement indépendant 1979-1985
L'interdiction de sortie du territoire faites aux femmes non accompagnées d'un tuteur masculin. Durant l'été 1980 et jusqu'en février 1981 où la pratique est systématisée, de nombreuses femmes sont interdites de sortie du territoire national parce qu'elles ne sont pas accompagnées d'un tuteur mâle. Des femmes vont s'organiser, hors de tout cadre syndical ou d'organisation de masse pour demander la levée de cette mesure. Des milliers de signatures sont rassemblées et portées au Président de la République. Le 8 mars, au cours d'une rencontre à l'Université d'Alger où des centaines de femmes sont réunies pour célébrer la Journée internationale des femmes, les autorités annoncent que la mesure est levée. Si les femmes avaient laissé faire à ce moment, les Algériennes seraient aujourd'hui obligées de voyager accompagnées par leur mari, père, et pourquoi pas leur fils !
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