Tweet
C'est peut-être l'effet Kadhafi le roi des rois.
------------------------------------------------------------------
Le président du Conseil italien, Silvio Berlusconi, a été reçu par le colonel Mouammar Kadhafi pour signer un traité d'amitié avec la Libye prévoyant le versement d'indemnités par Rome à titre de dédommagement pour les excès de l'époque coloniale.
Cet accord, qualifié d'historique, devrait également lever le dernier obstacle à une amélioration des relations entre l'Italie et la Libye, pays grand fournisseur d'énergie.
Les deux dirigeants se sont rencontrés à Benghazi sous une tente, comme le veut la coutume bédouine chère au chef de la révolution libyenne.
"Berlusconi a fait part de sa joie à l'idée de cet accord d'amitié et de coopération liant la Libye et l'Italie et censé clore un passé colonial douloureux", a commenté la télévision libyenne.
"Aux termes de cet accord, les Italiens investiront à hauteur de 200 millions de dollars par an en Libye sur une période de 25 ans", a confié Berlusconi aux journalistes à son arrivée dans la capitale de la Cyrénaïque.
"Les sociétés italiennes vont créer plus d'entreprises en Libye", a ajouté "Il Cavaliere".
"Le traité permettra aux deux pays de surmonter les répercussions du passé et de définir un nouvel horizon pour l'avenir", avait auparavant déclaré le chef de la diplomatie libyenne, Mohamed Abdel-Rahman Chalgam.
Outre des réparations matérielles, l'accord prévoit plusieurs projets tels que la construction d'une autoroute traversant le territoire libyen, des programmes d'éducation et l'élimination de mines remontant à l'époque coloniale.
LOCKERBIE EN 1988
Les Italiens espèrent en retour décrocher des contrats dans le domaine énergétique et obtenir des autorités libyennes un renforcement des mesures de sécurité comprenant notamment des patrouilles maritimes conjointes pour endiguer le flot d'émigrés clandestins débarquant dans la Péninsule en provenance des côtes libyennes.
L'Italie, qui a administré la Libye de 1911 à 1943, entretient des relations difficiles avec Kadhafi depuis son arrivée au pouvoir en 1969.
En 1970, le dirigeant libyen avait expulsé des ressortissants italiens et confisqué leurs biens.
Par la suite, Rome a toutefois soutenu activement le retour de la Libye sur la scène internationale.
Les relations de Tripoli avec les pays occidentaux se sont considérablement améliorées depuis 2003, année ou la Libye a endossé la responsabilité de l'attentat de 1988 contre un avion de la Pan Am au-dessus de Lockerbie (Ecosse).
Tripoli a aussi renoncé à se doter d'armes nucléaires, chimiques et biologiques.
Le 14 août, la Libye a signé un accord avec les Etats-Unis sur les compensations aux familles de victimes américaines des attentats imputés aux Libyens, et à celles des bombardements américains de 1986 de Tripoli et de Benghazi.
Version française Philippe Bas-Rabérin et Jean-Loup Fiévet
Reuters
------------------------------------------------------------------
Le président du Conseil italien, Silvio Berlusconi, a été reçu par le colonel Mouammar Kadhafi pour signer un traité d'amitié avec la Libye prévoyant le versement d'indemnités par Rome à titre de dédommagement pour les excès de l'époque coloniale.
Cet accord, qualifié d'historique, devrait également lever le dernier obstacle à une amélioration des relations entre l'Italie et la Libye, pays grand fournisseur d'énergie.
Les deux dirigeants se sont rencontrés à Benghazi sous une tente, comme le veut la coutume bédouine chère au chef de la révolution libyenne.
"Berlusconi a fait part de sa joie à l'idée de cet accord d'amitié et de coopération liant la Libye et l'Italie et censé clore un passé colonial douloureux", a commenté la télévision libyenne.
"Aux termes de cet accord, les Italiens investiront à hauteur de 200 millions de dollars par an en Libye sur une période de 25 ans", a confié Berlusconi aux journalistes à son arrivée dans la capitale de la Cyrénaïque.
"Les sociétés italiennes vont créer plus d'entreprises en Libye", a ajouté "Il Cavaliere".
"Le traité permettra aux deux pays de surmonter les répercussions du passé et de définir un nouvel horizon pour l'avenir", avait auparavant déclaré le chef de la diplomatie libyenne, Mohamed Abdel-Rahman Chalgam.
Outre des réparations matérielles, l'accord prévoit plusieurs projets tels que la construction d'une autoroute traversant le territoire libyen, des programmes d'éducation et l'élimination de mines remontant à l'époque coloniale.
LOCKERBIE EN 1988
Les Italiens espèrent en retour décrocher des contrats dans le domaine énergétique et obtenir des autorités libyennes un renforcement des mesures de sécurité comprenant notamment des patrouilles maritimes conjointes pour endiguer le flot d'émigrés clandestins débarquant dans la Péninsule en provenance des côtes libyennes.
L'Italie, qui a administré la Libye de 1911 à 1943, entretient des relations difficiles avec Kadhafi depuis son arrivée au pouvoir en 1969.
En 1970, le dirigeant libyen avait expulsé des ressortissants italiens et confisqué leurs biens.
Par la suite, Rome a toutefois soutenu activement le retour de la Libye sur la scène internationale.
Les relations de Tripoli avec les pays occidentaux se sont considérablement améliorées depuis 2003, année ou la Libye a endossé la responsabilité de l'attentat de 1988 contre un avion de la Pan Am au-dessus de Lockerbie (Ecosse).
Tripoli a aussi renoncé à se doter d'armes nucléaires, chimiques et biologiques.
Le 14 août, la Libye a signé un accord avec les Etats-Unis sur les compensations aux familles de victimes américaines des attentats imputés aux Libyens, et à celles des bombardements américains de 1986 de Tripoli et de Benghazi.
Version française Philippe Bas-Rabérin et Jean-Loup Fiévet
Reuters
Commentaire