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LE MONDE
Les internautes aiment bien comparer les prix avant d'acheter en ligne. Un penchant qui n'a pas échappé aux grands acteurs de l'Internet. Et en particulier à Microsoft. Le géant du logiciel a annoncé, le 29 août, le rachat de l'américain Greenfield Online pour 486 millions de dollars (330 millions d'euros). Mais seule une partie l'intéresse, sa filiale Ciao, une ex-entreprise allemande qui a développé des sites de comparaison de prix dans sept pays européens.
Cette acquisition illustre la stratégie de Microsoft, qui tente de revenir, à tout prix, sur le marché de l'Internet, outrageusement dominé par son rival Google. Elle intervient aussi après l'échec de la tentative du numéro un du logiciel de s'emparer de Yahoo!.
"DES INTERMÉDIAIRES"
Mais elle s'inscrit aussi dans une liste d'acquisitions faites par d'autres acteurs du Web. Yahoo! avait ouvert la voie dès 2004 en achetant le site français Kelkoo. Un an plus tard, eBay s'emparait de l'américain Shopping. com.
Ciao, Kelkoo, Shopping, ou des sites encore indépendants comme le français Leguide.com ont un même modèle. "Nous sommes des intermédiaires entre le "e-consommateur" et les "e-marchands". L'internaute ne paie rien ; le marchand, lui, paie en fonction du nombre de "clics" sur son site. Chaque "clic" peut être facturé de 5 centimes d'euros à 35 voire 50 centimes", souligne Corinne Lejbowicz, PDG de Leguide. com.
A ce modèle économique de base s'ajoutent quelques revenus publicitaires. Ciao a aussi suscité la création de communautés d'internautes qui donnent leur avis sur les produits. Cette initiative lui a permis de devenir le premier site de comparaison de prix en termes d'audience, avec 26,5 millions de visiteurs uniques par mois.
"Avec cette acquisition, nous allons enrichir notre proposition dans l'achat en ligne. Que ce soit sur notre portail, avec MSN Shopping, sur notre moteur de recherche Lifesearch ou sur nos services communautaires Messenger", affirme Olivier Marcheteau, directeur général de MSN en France. Une démarche qui s'explique d'autant mieux que l'achat en ligne est entré dans les moeurs. Sur le seul marché français, l'étude Médiamétrie-Netratings publiée en juin recense 21 millions de cyber-acheteurs sur 31,9 millions d'internautes dont 8 sur 10 qui déclarent préparer leurs achats sur le Web.
Laurence Girard
Les internautes aiment bien comparer les prix avant d'acheter en ligne. Un penchant qui n'a pas échappé aux grands acteurs de l'Internet. Et en particulier à Microsoft. Le géant du logiciel a annoncé, le 29 août, le rachat de l'américain Greenfield Online pour 486 millions de dollars (330 millions d'euros). Mais seule une partie l'intéresse, sa filiale Ciao, une ex-entreprise allemande qui a développé des sites de comparaison de prix dans sept pays européens.
Cette acquisition illustre la stratégie de Microsoft, qui tente de revenir, à tout prix, sur le marché de l'Internet, outrageusement dominé par son rival Google. Elle intervient aussi après l'échec de la tentative du numéro un du logiciel de s'emparer de Yahoo!.
"DES INTERMÉDIAIRES"
Mais elle s'inscrit aussi dans une liste d'acquisitions faites par d'autres acteurs du Web. Yahoo! avait ouvert la voie dès 2004 en achetant le site français Kelkoo. Un an plus tard, eBay s'emparait de l'américain Shopping. com.
Ciao, Kelkoo, Shopping, ou des sites encore indépendants comme le français Leguide.com ont un même modèle. "Nous sommes des intermédiaires entre le "e-consommateur" et les "e-marchands". L'internaute ne paie rien ; le marchand, lui, paie en fonction du nombre de "clics" sur son site. Chaque "clic" peut être facturé de 5 centimes d'euros à 35 voire 50 centimes", souligne Corinne Lejbowicz, PDG de Leguide. com.
A ce modèle économique de base s'ajoutent quelques revenus publicitaires. Ciao a aussi suscité la création de communautés d'internautes qui donnent leur avis sur les produits. Cette initiative lui a permis de devenir le premier site de comparaison de prix en termes d'audience, avec 26,5 millions de visiteurs uniques par mois.
"Avec cette acquisition, nous allons enrichir notre proposition dans l'achat en ligne. Que ce soit sur notre portail, avec MSN Shopping, sur notre moteur de recherche Lifesearch ou sur nos services communautaires Messenger", affirme Olivier Marcheteau, directeur général de MSN en France. Une démarche qui s'explique d'autant mieux que l'achat en ligne est entré dans les moeurs. Sur le seul marché français, l'étude Médiamétrie-Netratings publiée en juin recense 21 millions de cyber-acheteurs sur 31,9 millions d'internautes dont 8 sur 10 qui déclarent préparer leurs achats sur le Web.
Laurence Girard