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Démission de Yasuo Fukuda au Japon

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  • Démission de Yasuo Fukuda au Japon

    Yasuo Fukuda n'aura tenu qu'un an. Successeur en septembre 2007 de Shinzo Abe au poste de premier ministre du Japon, il a annoncé, lundi 1er septembre, sa démission lors d'une conférence de presse. "Nous devons nous mettre en ordre de marche pour affronter une nouvelle session parlementaire, a déclaré l'ancien chef du gouvernement japonais. Si nous accordons la priorité au niveau de vie de nos compatriotes, il ne peut y avoir de vide politique. (...) Nous avons besoin d'une nouvelle équipe pour conduire notre politique."

    Yasuo Fukuda n'a pas su endiguer la baisse de sa popularité lors des derniers mois, et ce malgré un remaniement de son gouvernement il y a un mois. Parti de 60 % d'opinions favorables en septembre 2007, il finit un an plus tard à moins de 30 %. Lundi, un nouveau sondage, publié par le quotidien économique Nikkei et TV Tokyo, annonçait la chute du premier ministre qui enregistrait une nouvelle perte de neuf points de popularité. Sa démission confirme l'instabilité politique actuelle de l'île. Après le mandat de Junichiro Koizumi, qui est parvenu à se maintenir au pouvoir de 2001 à 2006, les premiers ministres suivants - Shinzo Abe et Yasuo Fukuda - ne sont restés en poste qu'une année.

    SCANDALES À RÉPÉTITION


    Plusieurs éléments ont conduit à la perte de M. Fukuda. Son parti, le Parti libéral démocrate (PLD), majoritaire à la chambre basse du Parlement, a dû affronter l'opposition résolue du Parti démocrate du Japon (PDJ), qui contrôle la chambre haute. Surtout, les erreurs et scandales se sont multipliés les derniers mois : une affaire de dossiers de retraite perdus, un imbroglio politique autour d'une mission navale d'aide à la coalition internationale engagée en Afghanistan, ainsi que des scandales à répétition au ministère de la défense. Plus récemment, un nouveau plan de couverture médicale avec une hausse des cotisations pour les personnes âgées a fait grincer des dents l'électorat senior.

    Le départ de Yasuo Fukuda intervient alors que le Japon doit faire face à la crise financière. Le premier ministre avait annoncé la semaine dernière un plan de relance de l'économie de 8 000 milliards de yens (49 milliards d'euros), fondé sur de nouvelles aides aux PME, à l'agriculture et à la pêche, ainsi que sur le développement des énergies renouvelables. La question du financement de ces mesures a provoqué de vifs débats au sein même du PLD, entre partisans et oppposants d'un recours éventuel à des bons du gouvernement pour permettre la relance.

    PAS D'ÉLECTIONS ANTICIPÉES

    Ancien ministre des affaires étrangères promu en août secrétaire général du PLD, le conservateur Taro Aso est à l'heure actuelle le nom le plus cité. Selon le sondage de Nikkei et TV Tokyo, publié avant l'annonce de la démission, 26 % des personnes interrogées aimeraient d'ailleurs le voir diriger le gouvernement japonais.

    La démission de Yasuo Fukuda n'entraîne pas de nouvelles élections : le prochain scrutin est prévu pour septembre 2009. Le PDJ, fort de sa victoire aux sénatoriales de juillet 2007, réclame quant à lui des élections anticipées. Mais d'après les sondages actuels, il n'est pas en mesure de renverser le PLD et de conquérir la chambre basse du Parlement.

    Par le Monde

  • #2
    Il était impopulaire au Japon, et par temps de crise, il ne fait pas très bon être premier ministre au Japon. Ils raffolent des bouc émissaires, et refusent de voir leur labeur partir en fumée, alors qu'ils travaillent sans répits.
    La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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