À quelques jours de la reprise des cours, les problèmes se profilent d’ores et déjà à l’horizon en algérie. Le secteur de l’éducation nationale aura des surprises, comme à l’accoutumée. De mauvaises, malheureusement pour beaucoup d’élèves, et plus spécialement pour les recalés du bac 2008, inscrits dans le nouveau système.
A peine remis de l’échec à l’examen final du cycle secondaire, ces élèves ont été surpris de découvrir sur leur bulletin de notes la mention «exclu», après la délibération des conseils de classes. Si 55,4 % des candidats ont décroché le diplôme qui les mènent à l’université, les recalés, eux, soit 45 %, n’auront pas tous une deuxième chance.
Selon ces élèves et leurs parents, la situation au niveau des établissements du secondaire est déplorable. Après avoir contesté cette mesure injuste et injustifiée, ils ont reçu avec stupéfaction la réponse des chefs d’établissement. Ces derniers leur ont tout simplement suggéré de faire de la prospection, au niveau des centres de formation professionnelle, car ils n’ont plus droit d’être scolarisés.
Mais qui a édicté ces règles ? Le ministère de l’Education nationale est-il informé de ces agissements, qui renseignent sur le peu d’intérêt qu’on accorde à la jeunesse algérienne ? «Ce sont des élèves qui ont obtenu une bonne moyenne pendant l’année, mais qui ont échoué à l’examen du bac», nous dira la mère d’un recalé, scandalisée par la réponse d’une directrice de lycée à Aïn Naâdja. Ils sont des centaines d’élèves à être à leur premier échec scolaire, et, aujourd’hui, ils sont privés d’une deuxième chance, alors que les élèves de l’ancien système ont eu droit à une deuxième chance. Ils ont été scolarisés dans des classes spéciales, les enseignants et les responsables du secteur ont fourni des efforts supplémentaires pour les aider.
Alors qu’est-ce qui a changé depuis pour refuser à ces jeunes une deuxième chance ?
Certes, cette discrimination n’a pas touché l’ensemble des recalés, mais plus de la moitié est concernée, à en croire les témoignages des parents dont les enfants sont inscrits dans différents établissements de la capitale. En agissant de la sorte, les responsables de l’éducation nationale poussent ces élèves au désespoir et à commettre des délits. Ne sont-ce pas ces jeunes rejetés par le système scolaire qui rejoignent les maquis ou deviennent des harraga ? Ils sont intelligents et veulent réussir. Ils sont courageux et ambitieux, alors pourquoi ne pas leur accorder une deuxième chance ? Bien évidemment, ceux qui ne réussiront pas cette année devront aller frapper aux portes de la formation professionnelle. Ils iront avec conviction et lucidité. Mais aujourd’hui, ils ont besoin d’assurances et d’encouragements. Sinon, la révolte sera bel et bien la récolte…
Par Rosa mansouri, Le soir
A peine remis de l’échec à l’examen final du cycle secondaire, ces élèves ont été surpris de découvrir sur leur bulletin de notes la mention «exclu», après la délibération des conseils de classes. Si 55,4 % des candidats ont décroché le diplôme qui les mènent à l’université, les recalés, eux, soit 45 %, n’auront pas tous une deuxième chance.
Selon ces élèves et leurs parents, la situation au niveau des établissements du secondaire est déplorable. Après avoir contesté cette mesure injuste et injustifiée, ils ont reçu avec stupéfaction la réponse des chefs d’établissement. Ces derniers leur ont tout simplement suggéré de faire de la prospection, au niveau des centres de formation professionnelle, car ils n’ont plus droit d’être scolarisés.
Mais qui a édicté ces règles ? Le ministère de l’Education nationale est-il informé de ces agissements, qui renseignent sur le peu d’intérêt qu’on accorde à la jeunesse algérienne ? «Ce sont des élèves qui ont obtenu une bonne moyenne pendant l’année, mais qui ont échoué à l’examen du bac», nous dira la mère d’un recalé, scandalisée par la réponse d’une directrice de lycée à Aïn Naâdja. Ils sont des centaines d’élèves à être à leur premier échec scolaire, et, aujourd’hui, ils sont privés d’une deuxième chance, alors que les élèves de l’ancien système ont eu droit à une deuxième chance. Ils ont été scolarisés dans des classes spéciales, les enseignants et les responsables du secteur ont fourni des efforts supplémentaires pour les aider.
Alors qu’est-ce qui a changé depuis pour refuser à ces jeunes une deuxième chance ?
Certes, cette discrimination n’a pas touché l’ensemble des recalés, mais plus de la moitié est concernée, à en croire les témoignages des parents dont les enfants sont inscrits dans différents établissements de la capitale. En agissant de la sorte, les responsables de l’éducation nationale poussent ces élèves au désespoir et à commettre des délits. Ne sont-ce pas ces jeunes rejetés par le système scolaire qui rejoignent les maquis ou deviennent des harraga ? Ils sont intelligents et veulent réussir. Ils sont courageux et ambitieux, alors pourquoi ne pas leur accorder une deuxième chance ? Bien évidemment, ceux qui ne réussiront pas cette année devront aller frapper aux portes de la formation professionnelle. Ils iront avec conviction et lucidité. Mais aujourd’hui, ils ont besoin d’assurances et d’encouragements. Sinon, la révolte sera bel et bien la récolte…
Par Rosa mansouri, Le soir
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