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Pourquoi Moscou va échapper aux sanctions

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  • Pourquoi Moscou va échapper aux sanctions

    Les vingt-sept pays de l'Union européenne se réunissent en sommet extraordinaire pour réagir à l'action de la Russie pendant et après la guerre en Géorgie. Les commentaires dans les presses russe et occidentale.

    "Quelle est la meilleure façon de punir la Russie ?" Telle est, officiellement, la question à l'ordre du jour du sommet extraordinaire de l'Union européenne, le 1er septembre, à Bruxelles, résume le Moskovski Komsomolets. Mais, pour le journaliste Mikhaïl Rostovski, "le véritable problème des dirigeants européens est : comment donner l'impression de sanctionner la Russie". Selon cet observateur, les Vingt-Sept sont dissuadés d'agir avec fermeté à cause de leur dépendance énergétique envers la Russie, qui fournit 40 % du gaz européen.

    D'ailleurs, les milieux des affaires européens sont parmi les plus sceptiques quant à l'intérêt de sanctionner Moscou, d'après le journal russe RBC Daily. "Ils préviennent même leurs gouvernements de toute mesure précipitée visant à isoler économiquement la Russie. Par exemple, la compagnie énergétique allemande E.ON Ruhrgaz a averti que le fait de discuter de sanctions ou de la création d'un 'fonds de réserves de gaz' pourrait provoquer une forte augmentation des tarifs en Europe", rapporte ce quotidien économique russe.

    C'est le "sommet du désarroi" pour l'UE, titre en une Vremia Novostieï, qui souligne que "même la Pologne [considérée comme un partisan d'une ligne dure face à Moscou] n'est pas prête à des sanctions antirusses". Le journal fait référence aux divergences polonaises entre la présidence de Kaczynski, favorable à un durcissement, et le gouvernement de Donald Tusk, pour une coopération accrue.

    Dans son éditorial, le Financial Times de Londres voit bien les limites de ce sommet extraordinaire, "bien trop court pour un débat sur l'avenir des relations UE-Russie". Ce qui importe aux yeux du FT est de "maintenir un front commun, essentiel pour avoir de l'influence à Moscou". A cet égard, "la ‘Vieille Europe' doit montrer sa solidarité avec ses nouveaux membres menacés", insiste le Financial Times qui prône "union" et "fermeté".

    "A long terme, la Russie devrait être punie plus par les marchés que par d'éventuelles sanctions. Les prêts aux entreprises privées russes sont montés en flèche alors que la dette publique s'est réduite et, désormais, les conditions pour de tels prêts deviennent plus dures", note le journal financier britannique.

    Pour la Frankfurter Allgemeine Zeitung, "les dirigeants de l'Union européenne espèrent officieusement que l'élite moscovite comprendra bientôt à quel point l'invasion de la Géorgie est dommageable à l'économie russe et à la réputation du pays. Le fait que Medvedev se soit fait remettre à sa place de manière à peine camouflée par la Chine devant les autocrates d'Asie centrale devrait les renforcer", note le journal en référence au récent sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai, réunissant six pays de la région d'Asie centrale. Et le grand quotidien allemand de conclure pour le camp occidental : "On devrait s'en tenir à la double stratégie exposée depuis le rapport Harmel remis à l'OTAN en 1967 : la force militaire et la disponibilité à négocier sont les deux faces d'une même médaille."

    - CourierInternational
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