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Le prix des dattes très élevé

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  • Le prix des dattes très élevé

    La datte de qualité moyenne à des prix élevés Spéculation et manque de maîtrise des techniques de froid à l’origine

    Fruit très prisé notamment durant le Ramadhan, la datte aux grandes valeurs nutritionnelles se vend au marché de détail entre 300 et 360 dinars le kilogramme à Alger.

    Ces prix s’expliquent par la conjoncture actuelle de forte demande et le manque du produit. De plus, elle n’est pas de bonne qualité. La cause : ce sont des stocks de report qui alimentent actuellement le marché.

    La récolte de cette année n’interviendra que dans les prochains mois. Pour deglet nour, cette variété prestigieuse de notoriété mondiale, l’arrachage ne commencera qu’à la fin du mois d’octobre, selon Zahaf Tahar, directeur par intérim des services agricoles de la wilaya de Biskra.

    Le développement des capacités de froid pour la conservation de la datte fraîche durant ces deux dernières années a favorisé la disponibilité de la datte durant toute l’année. Mais, les opérateurs de stockage ont préféré approvisionner le marché et ont fait sortir le gros des stocks en ce mois de Ramadhan en raison de la forte demande qui caractérise ce produit, ce qui leur permet de l’écouler à des prix assez élevés dans un pays producteur, pourtant, de dattes.

    La datte exposée à la vente dans les marchés a perdu de sa qualité visuelle et même de sa qualité organoleptique.

    La couleur un peu noirâtre et le goût moins savoureux, elle n’attire pas trop les consommateurs. Celle de qualité meilleure est peu disponible maintenant. Elle aurait pu conserver sa qualité si elle était stockée dans de meilleures conditions.

    «On ne maîtrise pas encore les techniques de froid. La datte est stockée à une température allant de zéro à quatre degrés alors qu’il faudrait un certain taux d’humidité proche de la température naturelle de maturité pour que la datte puisse garder sa qualité», a indiqué M. Zahaf.

    Les quantités prévisionnelles de la prochaine récolte tablent, selon le représentant de la direction des services agricoles de Biskra, sur 1 million 783 000 quintaux, soit un peu en deçà des quantités récoltées en 2007 qui étaient de l’ordre de 1 million 810 000 quintaux.

    Cette légère baisse est due à des maladies parasitaires qui ont touché le palmier dattier comme le meyélois, un verre de datte qui pond ses œufs à l’intérieur du fruit et à un autre acarien qui s’attaque aux dattes avant maturation ainsi qu’à d’autres problèmes d’ordre climatique, d’après la même source.

    Pour ne pas compromettre la récolte, une campagne de traitement a concerné 1 million 200 000 palmiers durant la période allant du 30 juillet au 3 septembre, a fait savoir notre interlocuteur.

    La datte algérienne notamment deglet nour s’arrache sur le marché mondial parce qu’elle n’a pas d’égal, malheureusement les problèmes d’exportation font que les opérateurs algériens n’en profitent pas vraiment.

    Quand ce n’est pas le circuit informel c’est le label «made in Algéria» qui saute. Pourtant, les dattes algériennes de loin les meilleures notamment deglet nour attirent toutes les convoitises notamment, celles des voisins.

    Les Tunisiens, forts de l’appui de leur Etat, font la loi sur le marché mondial des dattes. Ils changent ainsi le label algérien par des étiquettes «made in Tunisie» et accaparent ainsi et du monopole et du prestige aux dépens des opérateurs algériens qui regardent, impuissants, les choses se dérouler sous leur nez.


    - Pressdz
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