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Expulsée, la mère de famille se suicide à l'arrivée de l'huissier

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  • Expulsée, la mère de famille se suicide à l'arrivée de l'huissier

    La colère des voisins de Morgane Samitier se mêlait, hier, à la tristesse après ce drame. La jeune femme a sauté du dernier étage (à dr.) de l'immeuble situé dans une cité d'Istres.

    "J'ai encore ce bruit sourd dans la tête, ça ne s'en va pas." Hier matin, Freddy Viale, le président du comité de défense des locataires de la cité HLM Rassuen II, à Istres, et ses voisins, étaient encore sous le choc, après le drame qui s'est produit presque sous leurs yeux. "Quand je suis allé récupérer mon courrier, vers 9h30, j'ai croisé la police et l'huissier, explique Freddy. En rentrant chez moi, je suis allé sur le balcon et là, j'ai vu un corps corpulent atterrir au sol. Je suis aussitôt sorti, suivi par trois déménageurs qui étaient restés en bas. C'est là que j'ai reconnu ma voisine."

    Morgane Samitier. Cette jeune femme de 33 ans, mère de deux enfants, âgés de dix-huit mois et quatre ans, venait de se jeter du troisième étage de l'immeuble, alors que les autorités arrivaient pour l'expulser. Rapidement sur place, les secours n'ont pu la sauver. Morgane Samitier s'était installée avec son compagnon depuis un peu moins de deux ans dans cette petite cité de 54 locataires.

    La famille n'était pas connue du service logement, puisqu'elle était logée sur le contingent "CIL 1% patronal". Les enfants étaient également inconnus du service de la petite enfance et des établissements scolaires. L'aîné venait, hier, de faire sa première rentrée au Clos de la Roche, l'école située juste en face de la cité. "On les voyait rarement, ils vivaient en vase clos", explique Marc Sayous, leur voisin de palier qui n'a jamais connu de problèmes de voisinage.

    Isolée, la jeune femme n'était pas sortie de chez elle depuis plusieurs mois, selon les locataires qui disent avoir aperçu de temps à autres, sans vraiment discuter avec lui, son compagnon de 35ans, salarié chez Ascometal. Ce dernier, présent dans l'appartement avec son jeune frère, n'aurait eu aucune réaction au moment du drame, selon une source policière qui ajoute : "C'est une famille à problèmes."

    La jeune femme avait notamment de gros ennuis financiers: elle devait 22 mois de loyers soit 11 000 euros à l'Opac, le bailleur social de la cité. L'expulsion, programmée lundi dernier, avait finalement été retardée d'une semaine. Mais hier, l'issue de cette procédure aura été fatale. "Aucune procédure d'aide n'a pu être entamée car la famille ne répondait à aucun appel ni aucun courrier, commente le sous-préfet d'Istres, Raymond Le Deun. C'est un drame de l'isolement."

    Même désarroi du côté du maire d'Istres : "Je suis consterné par l'acte désespéré de cette femme, réagit François Bernardini. Son geste signe la méfiance qu'elle éprouvait envers tous les acteurs publics de la société. Le centre communal d'action sociale (CCAS) qui a voulu, à plusieurs reprises, lui venir en aide, n'a jamais eu de réponse. Peut-être fallait-il être encore plus insistant? Pourtant, les interventions ont été multiples, en vain."

    Hier, à la cité Rassuen II, la tristesse se mêlait à la colère d'en "être arrivé là". "On parle toujours après le drame, mais il y aurait certainement pu y avoir une entente avec l'Opac", s'emporte Jacques Garcia, un voisin. "Ce drame social illustre tragiquement une violence institutionnelle impitoyable pour les plus faibles, commente par ailleurs Jean- Claude Aparicio, vice-président de la section istréenne de la Ligue des droits de l'Homme. Avant de mettre une femme sur le trottoir, le jour de la rentrée scolaire, on aurait peut-être pu essayer de trouver une autre solution."

    Une enquête est en cours au commissariat d'Istres, où une cellule psychologique a été ouverte.

    - afp

  • #2
    c'est vrai...c'est grave que ça en soit arrivé là!

    et ces enfants *****
    si mentalement on est pas fort cette vie n'est pas facile

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    • #3
      c'est tout simplement affreux,je pense beaucoup aux enfants je leur souhaite beaucoup de courage...
      Lorsque la main d'un homme touche la main d'une femme tout deux touchent à l'éternité...

      Rien dans le monde ne s'est accompli sans passion

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      • #4
        Code:
        La famille n'était pas connue du service logement, puisqu'elle était logée sur le contingent "CIL 1% patronal". Les enfants étaient également inconnus du service de la petite enfance et des établissements scolaires. L'aîné venait, hier, de faire sa première rentrée au Clos de la Roche, l'école située juste en face de la cité. "On les voyait rarement, ils vivaient en vase clos", explique Marc Sayous, leur voisin de palier qui n'a jamais connu de problèmes de voisinage.
        Il est difficile d'aider une personne/famille si celle-ci ne se manifeste pas. Cela fait presque 2 ans d'arriéré de loyer... en général les bailleurs de fond tentent de trouver une solution avant d'envisager l'expulsion (plan d'apurement de la dette). Son geste est sûrement la conséquence d'une suite d'évènement malheureux...

        Paix en son âme...

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        • #5
          il ya des gens qui ont la capacité de demander de l'aide et qu'on aide pas non plus ....
          alors .....

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