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900 000 accidents liés à la pratique sportive

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  • 900 000 accidents liés à la pratique sportive

    Chaque année, d'entorses en morts subites cardiaques, de fractures d'un doigt à l'arrachement d'un plexus brachial, ce sont 900 000 personnes par an qui se blessent parmi les 15 millions de français licenciés au sein d'une fédération et les 36 millions de personnes de 15 à 75 ans qui déclarent pratiquer un sport. « Cela fait environ 2 500 personnes qui chaque jour se présentent dans un des 631 sites d'urgence hospitalier de notre pays », résume crûment Bertrand Thélot de l'Institut national de veille sanitaire (INVS).
    Mais en réalité, ni les fédérations sportives, ni le corps médical, ni les services de l'État ne répertorient la totalité des accidents traumatiques dus au sport en France.

    Le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) publie cette semaine pour la première fois sur ce thème des données pour 2004 et 2005 extraites de l'enquête permanente sur les accidents de la vie courante (Epac). Il apparaît d'une part que ces complications sont fréquentes : 15,1 accidents pour 1 000 personnes par an (soit 22 pour 1 000 hommes et 8,6 pour 1 000 femmes).

    Ensuite les plus nombreux concernent les sports d'équipe (43 %), en particulier de football chez les hommes (70 %), ce qui n'étonnera personne si l'on sait que chaque dimanche pour la seule Ile-de-France, ce sont 10 000 matchs qui sont disputés !

    Les activités les plus dangereuses sont les sports d'hiver (qui regroupent les activités d'escalade et les pratiques de ski) et l'équitation : 29 % des fractures surviennent dans chacun de ces sports, et les taux d'hospitalisation y sont importants (16 et 17 % respectivement). Mais il reste qu'en France « les études épidémiologiques sur les accidents de sport sont incomplètes, dispersées, hétérogènes ou peu disponibles », rappelle le Dr Thélot dans le BEH. Les limites de cette étude Epac, qui repose sur l'enregistrement du recours aux urgences pour accidents de la vie courante (dont ceux du sport) sont bien connues : les auteurs n'ont pu interroger que 12 services d'urgence sur les 631 du territoire.

    60 % de chutes, surtout en vélo

    Sur les 179 676 enregistrements de 2004-2005 de la base de données Epac, pour ces 12 hôpitaux, 32 007 étaient des accidents de sport. Les 910 000 accidents de sport extrapolés à partir de cette base se répartissent chez 640 000 hommes et 270 000 femmes. Les accidents surviennent pour 63 % d'entre eux sur un terrain de sport ou de jeux et 13 % en milieu naturel (pour les plus de 15 ans).

    Le mécanisme accidentel le plus fréquent est la chute (60 %), particulièrement élevé dans les accidents de vélo (83 %) et d'équitation (81 %). Pour ce dernier sport, qui regroupe 600 000 licenciés à la fédération (FFE), il y a aussi les coups de pied, les écrasements, les accidents de longe. Or, ils ne sont pas répertoriés en tant que tels. Si quelques sports comme le cyclisme disposent de statistiques de mortalité depuis les années 1970, ou comme le sport d'été de montagne (par le système national d'observation de la sécurité en montagne) qui répertorie les accidents par gravité et par type, la plupart des fédérations sont impuissantes à comptabiliser avec précision les accidents graves, caractérisés par des séquelles lourdes ou des décès. Un travail pourtant indispensable à la mise en place de stratégies rigoureuses de prévention.


    - Le Figaro

  • #2
    ça ne m'étonne pas tous ces accidents: l'Homme cherche sans cesse à repousser ses limites donc un jour ou l'autre, ça lâche, l'utilisation de produits pour améliorer la performance, une mauvaise alimentation associée à une mauvaise hygiène de vie et le culte du corps font que le nombre d'accidents augmente et qu'il continuera à augmenter avec le temps!
    Je suis une Légende, je suis l'Histoire: je suis BYLKUSDU94!

    Commentaire


    • #3
      Bonsoir

      Sport à haute dose:
      attention danger!

      Si l’activité physique régulière demeure source de nombreux bienfaits, le surentraînement met notre santé en péril. Les champions en savent quelque chose, mais le sportif amateur n'est pas à l'abri. Les conseils de spécialistes.
      Rangé au rayon des souvenirs, le ballon de l’Eurofoot. Place aux athlètes qui dans quelques semaines rivaliseront d’adresse et de puissance aux Jeux olympiques de Pékin. Des millions de téléspectateurs s’émerveilleront à nouveau devant leurs exploits. De quoi certainement décupler les efforts de milliers de sportifs amateurs, dopés par les performances de leurs idoles.

      Une pratique régulière mais sans excès
      Et là, attention, danger. Nul ne contestera les bienfaits d’une pratique sportive régulière. Mais à vouloir trop en faire l’on risque de péjorer sa santé au lieu de l’entretenir. Tout le monde se souvient des «ippons» victorieux de David Douillet aux JO de Sydney. Peu se rappellent, en revanche, le colosse blessé jetant l’éponge après trop de blessures à un coude, à un poignet et au dos. Il y a quelques années, le tennisman Arnaud Boetsch faisait le compte de ses traumatismes. Trois pubalgies, une hernie, une entorse chronique d’une cheville, une tendinite répétitive à une épaule, un pied cassé, une déchirure musculaire d’une jambe. A y regarder de plus près, beaucoup de biographies prestigieuses recèlent les stigmates d’une gloire plus ou moins éphémère. Sans même parler des nombreux corps trop tôt brisés à force d’ignorer les signaux d’alerte, à l’image d’Elodie Lussac. En 1994, l’espoir de la gymnastique tricolore – quatre fois auréolée d’or aux championnats d’Europe junior – arrive épuisée aux championnats du monde de Dortmund. Et se fracture une vertèbre lombaire, blessure qui marquera l’arrêt définitif de sa jeune carrière.

      Un pavé dans la mare
      Le lot des stars? Pas seulement. Dans un livre choc paru il y a quelques années*, Stéphane Cascua, médecin du sport à l’hôpital parisien de La Pitié-Salpêtrière, l’affirmait haut et fort: «C’est une hérésie de penser que faire du sport est excellent pour le corps.» Non qu’il faille illico jeter son short et sa paire de baskets à la poubelle. Le sédentaire finira peut-être par souffrir du dos par manque de muscles. En cas de surpoids, il court deux fois plus de risques d’avoir une crise cardiaque ou un infarctus. La femme fuyant les salles de gym court vers l’ostéoporose, cette maladie affectant les os après la ménopause. Et les recherches d’un médecin américain ont démontré que le cancer du côlon menaçait deux fois plus le casanier.

      Bouger et éliminer restent facteurs d’épanouissement, de bien-être physique et mental. On se sent bien dans son corps et dans sa tête. L’organisme profite d’une activité physique modérée, environ trente minutes trois ou quatre fois par semaine. Voilà qui n’est pas nouveau. En revanche, médecins et chercheurs n’hésitent désormais plus à mettre en garde contre l’excès de sport. En Amérique du Nord, par exemple, une étude de l’Université Purdue (Indiana) a révélé que si une pratique mesurée du vélo ou de la course à pied pendant l’hiver protégeait du rhume ou de la grippe, de trop grandes distances avaient plutôt tendance à diminuer les défenses du système immunitaire.

      Connaître les limites de son cœur
      Le sport à haute dose peut donc nous mettre en danger. A commencer par le cœur, le risque d’infarctus étant statistiquement multiplié par sept au cours d’un effort intense. «L’amateur doit tendre à une activité physique raisonnable qui ne dépasse pas 75% des aptitudes cardiaques», explique Vincent Chollet, médecin du sport à la clinique Bois-Cerf, à Lausanne. Si l’on ne connaît pas l’état de son palpitant, les chercheurs évoquent comme baromètre un effort qui permette de parler mais pas de chanter. Premier risque: la mort subite du sportif, qui concernerait 1000 à 1500 décès par an en France. Premiers concernés: les fumeurs dans la quarantaine. D’abord parce que les menaces d’infarctus augmentent sensiblement autour de cet âge. Ensuite parce que les chercheurs estiment que les personnes dans la force de l’âge cherchent moins à se prouver quelque chose. Et donc à se dépasser, ou à se surpasser, à tout prix.

      Le squelette n’est pas non plus à la fête. Hernies discales, lombalgies, entorses, écrasement des cartilages ou usure précoce des articulations guettent. Une autre menace potentielle est l’installation d’une dépendance qui transforme un bien en mal, avec tous les facteurs de l’addiction: faire passer son sport avant tout le reste, s’entraîner coûte que coûte, y compris au prix de prise de médicaments, d’injection de cortisone et autres substances annihilant la douleur, par exemple. On parle alors de surentraînement avec son lot d’entorses, de luxations et traumatismes à répétition qui constituent notamment un excellent terrain pour l’apparition de l’arthrose.

      Autre danger typiquement féminin, des troubles du comportement alimentaire dans le but de perdre toujours davantage de poids. Cette diminution anormale des tissus adipeux peut alors provoquer une aménorrhée ou absence de cycle menstruel. La moitié des marathoniennes en seraient atteintes, ainsi que beaucoup de gymnastes. «Or les problèmes du taux d’hormones à l’origine de la disparition des règles ont une incidence directe sur la minéralisation des os», rappelle Vincent Chollet. Et si le pic de masse osseuse attendu entre 20 et 30 ans n’est pas atteint, la déminéralisation osseuse s’accélérera au moment de la ménopause.

      Pour éviter ces risques, il convient de diminuer la fréquence et l’intensité des entraînements sans tout arrêter brutalement. On peut aussi varier les activités en se rappelant que les sports d’endurance comme la natation, le vélo ou la course à pied sont à privilégier. Sans oublier l’indispensable échauffement préalable. Pareille diversité permet de travailler l’ensemble des muscles sans trop risquer de surmener certaines parties du corps. Enfin, pour ceux qui s’y remettent après une longue inactivité, l’effort progressif reste le maître mot, surtout à partir de 40 ans.


      Texte Pierre Léderrey

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