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Sonatrach veut élargir ses réserves gazières en Afrique et prendre pied au Venezuela

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  • Sonatrach veut élargir ses réserves gazières en Afrique et prendre pied au Venezuela

    Les critères d’entrée sur le domaine minier algérien changent. Il faut désormais proposer à Sonatrach un partenariat à l’international pour en être. De préférence en Afrique et dans l’amont gazier.

    L’agence Alnaft, en charge de la valorisation des hydrocarbures a lancé un appel d’offres « historique » pour l’obtention de permis de recherche sur 45 blocs du domaine minier algérien dont les lauréats seront connus en décembre 2008. L’entrée des compagnies étrangères sur l’amont pétrolier algérien était suspendue depuis 2004. Elle a repris au début de l’année 2008 avec un premier appel d’offres portant sur 10 blocs, lancé par la nouvelle agence, l’une des deux instituées par la loi d’avril 2005, amendée en juillet 2006. La reprise de l’effort de recherche-exploration, en partenariat avec les compagnies étrangères, a été l’occasion de décliner la nouvelle doctrine algérienne en la matière. Les compagnies pétrolières sélectionnées devront assortir leurs offres techniques et financières d’une offre de partenariat à Sonatrach pour l’associer à l’accès sur d’autres domaines miniers pétroliers dans le monde. Cette nouvelle orientation, esquissée déjà en janvier dernier par le ministre algérien de l’énergie et des mines, M Chekib Khelil, a été précisée en juillet dernier. La qualité de l’offre de partenariat à l’international faite à Sonatrach sera le facteur décisif dans le choix de l’entrant sur l’amont algérien. Entre 2001 et 2004, c’est le critère financier (droit d’entrée) qui décidait du sort des sept appels à concurrence pour obtenir un permis de recherche pétrolière en Algérie. Avec 59 milliards de dollars de recettes énergétiques en 2007, le gouvernement a donc décidé de changer d’approche dans la sélection des entrants sur le domaine minier algérien. Le président de Sonatrach M Mohamed Meziane parle désormais de « partenariats croisés » avec les compagnies étrangères intervenants en Algérie.

    Priorité au gaz sur le continent africain

    Toutefois, Sonatrach ne compte pas partir à l’abordage de l’amont pétrolier international à l’avenant. Dans la partie du cahier des charges de Alnaft consacré aux soumissionnaires sélectionnés pour entrer sur les blocs miniers en Algérie, des préférences géographiques seraient proposées sur les pays ou souhaitent être accompagnée Sonatrach. Une source autorisée a affirmé au journal Les Afriques que cinq pays seraient classés prioritaires par Alnaft et que les compagnies sélectionnées qui y proposeraient un partenariat dans la recherche exploration à Sonatrach seraient privilégiés. Ces cinq pays sont l’Egypte, la Libye, le Nigeria, Trinidad & Tobago et le Venezuela. Deux observations s’imposent, la prévalence du potentiel gazier et de l’Afrique. Sonatrach se veut d’abord un des leaders mondiaux dans le gaz naturel liquéfié (GNL), engagé avec ses clients pour exporter 85 milliards de m3 de gaz en 2010.

    Le ministre de l’énergie et des mines parle de réaliser 25% du chiffre d’affaires de Sonatrach à l’international en 2015. Ce pronostic, jugé un tantinet propagandiste par des cadres « sérieux » du secteur, implique des découvertes de pétrole et surtout de gaz naturel en dehors de l’Algérie pour espérer se réaliser. Sonatrach a déjà obtenu un permis de recherche en Libye, mais elle veut bénéficier du partenariat d’une major ou d’une grande compagnie internationale pour faire une percée significative dans l’amont égyptien et nigérian. Trinidad & Tobago est connu pour son très gros potentiel gazier (off shore) et l’entrée au Venezuela est jugée possible, notamment en raison des bonnes relations politiques entre Alger et Caracas.

    Le panel des intervenants va se réduire

    Le pays, d’entre ces cinq destinations, avec lequel l’Algérie va développer les relations énergétiques les plus fortes est bien sûr le Nigeria. Un gazoduc de plus de 4500 km, le transaharian pipeline gas (TSPG), doit acheminer entre 15 et 20 milliards de m3 de gaz naturel des champs du sud du Nigeria jusqu’au marché du sud de l’Europe. Si la faisabilité technique de l’ouvrage a été reconnue par une étude indépendante, les modalités de commercialisation de ce gaz ne sont pas encore claires. L’Algérie souhaite acheter le gaz Nigérian à l’entrée de sa frontière sud. En outre, Sonatrach veut produire une partie du gaz potentiel des gisements au Nigeria et cherche un partenaire pour l’aider à remporter un permis de recherche.

    Les Afriques
    Dernière modification par mendz, 04 septembre 2008, 02h54.
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